6.4.6 Les réactions des IADEs face aux
interruptions de tâche
Réactions?
|
Nombre d'IT
|
Part en %
|
1 Stop puis reprend la tâche initiale
(s'interrompt, fait face à son interlocuteur et reprend sa
tâche)
|
9
|
13,04
|
2 Ne se laisse pas interrompre
(écoute mais poursuit sa tâche)
|
42
|
60,87
|
3 Stop la tâche initiale,
débute la tâche secondaire puis reprend la tâche initiale
|
17
|
24,64
|
4 Stop la tâche initiale, débute la tâche
secondaire, mais ne reprend pas la tâche initiale (oubli)
|
0
|
0
|
5 Autres
|
1
|
1,45
|
|
Tableau 40 : Nombre et part des
différentes réactions observées chez l'JADE face aux
interruptions de tâches identifiées durant la période de la
phase d'induction à la finalisation de l'installation
chirurgicale.
Analyse : Dans la majorité des
cas, l'IADE ne s'est pas laissé interrompre (42 cas de figure soit
60,87%), dans sa mission même s'il garde une écoute active
nécessaire à la bionne PEC du patient, 17 IT (soit 24,64%) ont
été retrouvées où l'IADE a stoppé ce qu'il
était en train de faire pour entamer une seconde tâche, avant de
reprendre son activité initiale là où il l'avait
arrêtée. 9 cas sur 69 (soit 13,04%) ont été
décrits comme étant un arrêt provisoire de l'IADE avant de
poursuivre sa tâche initiale. Dans l'ensemble, les IADEs n'ont pas perdu
en performance dans les actes qu'ils effectuaient. En effet, pour 74% d'entre
eux (soit 51 IT observées), il n'y a pas eu de d'arrêt
significatif de leur pratique et ils ont pu rester concentrés sur ce
qu'ils faisaient.
92
6.4.7 Temps moyen d'une interruption de tâche
Durée?
|
Nombre d'IT
|
Part en %
|
1 Moins de 1 minute
|
65
|
94,20
|
2 De 1 min à 5 minutes
|
4
|
5,80
|
3 + de 5 minutes
|
0
|
0
|
|
Tableau 41 : Nombre et part des
interruptions de tâche en termes de durée.
Analyse : Majoritairement, il a
été observé que pour 65 IT (soit 94,20%), cela
correspondait à une durée inférieure à 1 minute.
Interprétations
générales :
Concernant la période couvrant la phase d'induction
jusqu'à la finalisation de l'installation chirurgicale, il a donc
été observé que la plupart des interruptions de
tâche s'effectuaient à des moments critiques de prise en charge de
l'IADE.
En effet, la moitié d'entre-elles s'est vue observer
pendant la pré-oxygénation (39,13%) ainsi que
pendant la sédation Intra-Veineuse (20,29%),
l'auscultation pulmonaire et la sécurisation des circuits de ventilation
(20,29%).
Celles-ci ont été aperçues notamment en
salle d'opération (100%) puisque cette période
se déroule exclusivement dans cet espace, hors cas d'urgence, non
étudié ici.
En grande partie, elles étaient de type physique
(59,42%) et leurs origines émanaient des professionnels
de santé, en nombre à ce moment de la PEC.
En effet, les professionnels de santé, sources de ces
IT, étaient principalement les IBODEs (34,09%) et les
chirurgiens (31,82%). Présents, les IBODEs participent
à l'installation du patient au bloc opératoire et travaillent
aussi en étroite collaboration avec l'IADE. Néanmoins, comme le
souligne le tableau 30, les causes de ces IT à ce
moment précis ne sont pas d'ordre professionnel.
Il faut noter malgré tout, que même si les IADEs
ne se sont pas laissés interrompre dans la majorité des cas
(60,87%), une bonne partie des IT étaient justifiables
(33,33%) car nécessaire à la PEC et à la
collaboration.
93
Ces IT qui avaient une durée moyenne inférieure
à 1 minute (94,20%), n'ont pas privé ni
déconcentré la collaboration IADE-MAR car il n'y a pas eu d'oubli
de la part des IADEs observés durant la période comprenant des
tâches allant de la phase d'induction à la finalisation de
l'installation chirurgicale.
|