Attitude du personnel de l’université de Kisangani face à la bancarisation de la paie de salaire des agents de l'état.par JUNA NGOMBA TSHIUNZA Université de Kisangani - Licence 2018 |
1.1.4. AttitudeL'attitude selon ROSENBERG MILTON 24(*)est l'état d'esprit » d'un sujet ou d'un groupe vis-à-vis d'un objet, d'une action, d'un autre individu ou groupe. Elle ressort au savoir-être de quelqu'un. C'est une prédisposition mentale à agir de telle ou telle façon. Elle désigne surtout une intention et n'est donc pas directement observable. Pour ROSENBERG et HOVLAND 25(*), l'attitude est un concept indispensable dans l'explication du comportement social et une notion nécessaire dans l'explication des réactions devant une tâche. Ils distinguent trois dimensions dans les attitudes qu'ils nomment composantes, qui se retrouveront en fait dans tous les concepts majeurs de la psychologie sociale s'appliquant au sujet psychosocial. Une composante affective qui concerne les émotions positives ou négatives que l'individu a à l'égard de l'objet attitudinal, la prédisposition à évaluer cet objet comme étant bon ou mauvais, intéressant ou inintéressant, etc. Une composante cognitive qui fait référence aux connaissances et croyances présentes et passées que l'individu a concernant cet objet ainsi qu'à la crédibilité que l'individu accorde à ces informations. Une composante conative qui est une composante énergétique en ce sens qu'elle est relative aux comportements passés et présents de l'individu face à cet objet et à ses intentions comportementales (futur). Dans le cadre de cette étude, l'attitude est opinion des agents de l'Université de Kisangani sur la bancarisation. 1.1.5. BancarisationSelon le dictionnaire le Larousse illustré26(*), « la bancarisation » est une tendance des banques à influencer la vie des ménages en leur permettant d'ouvrir des comptes bancaires, drainant ainsi des multiples ressources favorisant la vie économique. Définit aussi comme « l'emprise plus au moins grande de l'institution bancaire sur une population donnée »27(*), la bancarisation traduit l'idée du nombre de personnes bénéficiant des services d'une banque28(*). Son taux se mesure par des éléments divers et variés tels répertoriés, entre autres les nombres de guichets permanents, le nombre de personnes titulaires de compte, voire le nombre d'employés dans les banques. Cette définition quoique séduisante occulte certaines difficultés tenant compte à l'imprécision même de la notion de banque. Ainsi conçue, la banque renvoie de prime abord, à une personne physique ou morale dont la profession habituelle consiste à un réservoir du public des fonds qu'elle emploi pour son propre compte ou celui d'autrui. En effet, il existe des entreprises qui, sans être des banques au sens de la loi effectuent des opérations entrant dans le monopole de ces établissements, c'est-à-dire la réception de fonds du public, l'octroi de crédit et la mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement. C'est le cas notamment des établissements financiers et des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit. Aussi faut-il ajouter à ceux-là les entreprises de télécommunication, le trésor public ou tout autre organisme dument habilité par la loi. Eu égard à toutes ces considérations il convient d'entendre par banque, dans le cadre de ce travail, toute institution publique ou privée qui accomplit à titre de profession habituelle l'une ou l'autre des opérations bancaires. Ensuite, en dehors du fait que l'accès aux services bancaires est indispensable pour mener une vie normale dans une société moderne, les fournitures de services financiers aux populations les plus démunies est un facteur de lutte contre la pauvreté. La promotion de la bancarisation dans cet espace congolais renvoie donc à la codification des règles juridiques susceptibles de faciliter voir renforcer « l'accès du grand public (c'est-à-dire les personnes physiques et morales sans distinction aucune) aux opérations de banques »29(*). En ce qui nous concerne dans ce travail nous pouvons dire que la bancarisation de la paie de salaire est une réforme qui fait passer le système de la paie manuelle qui s'effectuait à travers les comptables publics ou agents payeurs relevant du Ministère des finances, au système de paie à partir des guichets ou distributeurs automatiques des différentes banques ou institutions financières où les salaires des agents de l'Etat sont désormais affectés. Cette réforme dans le secteur de la paie des salaires des agents de l'Etat amorcée depuis juillet 2012 en RDC poursuit les objectifs suivants : la maitrise des effectifs des agents et de la masse salariale, nettoyer le fichier de la fonction publique et débusquer les fictifs pour la récupération des reliquats de paie au profit du trésor public. * 24 ROSENBERG MILTON J., Attitude organization and change, Greenwood Press, New York,1960, p.90-92. * 25 ROSENBERG HOVLAND, « Les modèles de la structure attitudinale », 2017, » disponible sur www.theses.univ-lyon2.fr, consulté 21 septembre 2018 à 14h :32. * 26 Dictionnaire le Larousse illustré, Op.cit, p. 96. * 27 Nouveau Larousse encyclopédique, Larousse PUF, 2001. Lisez aussi grand usuel Larousse, Dictionnaire encyclopédique, Larousse Bordas, 1997. * 28 Dominique PLIHON V., Les banques. Nouveaux enjeux et nouvelles stratégies, La documentation française, Paris, 1998, p. 27. * 29 Georges RIPERT, René ROBLOT, Traité de droit commercial, Tome 2, 15ème éd. Michel GERMAIN, N°2216, Paris, p. 324. |
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