CHAPITRE 1 : LE CADRE DU TRAVAIL
Ce chapitre présente le cadre théorique, la
méthodologie, la structure d'accueil et la zone d'étude
1.1. Le cadre théorique et méthodologique
et stage
Cette première partie du chapitre offre une revue de la
littérature suivie de la problématique. 1.1.1. Revue de
la littérature
La revue de la littérature, a permis de parcourir un
certain nombre de travaux scientifiques relatifs à notre sujet
d'étude sur la gestion du risque d'inondation. Il s'agit des causes et
conséquences du risque d'inondation et des stratégies de
gestion.
1.1.1.1. Risque d'inondation
Aujourd'hui le risque d'inondation est devenu de plus en plus
un phénomène grave, dans le monde actuel, lié aux facteurs
anthropiques et climatiques. En effet, de nombreux auteurs en science de
l'environnement ont réalisés des études sur le risque
d'inondation.
C'est ainsi que Valérie, j. et al (2004) ont
montré que le risque d'inondation résulte de la rencontre, sur un
même espace d'un aléa et d'une vulnérabilité. Ce
risque provoque des dégâts lourds sur les activités et la
résidence de la population surtout la plus vulnérable. Cette
dernière occupe l'espace inondable sans tenir compte des
conséquences du risque d'inondation. La construction sociale du risque
comporte une dimension structurale et une dimension sociale, raison pour
laquelle les sociétés humaines n' ont jamais hésité
à prendre le risque d'investir, de mettre en valeur et d'habiter le lit
majeur des cours d'eaux en particulier dans un contexte de haute densité
humaine.
Aujourd'hui, l'urbanisation a touché les zones
inondables augmentant ainsi la vulnérabilité des populations face
aux risques d'inondations. Jacqueline j et al (2005) dans une étude, ont
pu montrer que « les hommes occupent et aménagent l'espace ».
Ces auteurs ont expliqué que les risques d'inondation ont une dimension
plus importante que par le passé selon eux, l'ampleur du risque
d'inondation résulte de facteurs tels que les fortes
précipitations, la suppression des haies et des talus qui favorisent le
ruissellement de l'eau de pluie au même titre que le déboisement
en montagne et l'imperméabilisation de vastes surfaces dans les espaces
urbains. En outre de nombreuses constructions se sont récemment
développées dans des secteurs inondables parce que la population
a oublié le risque ou a été rassurée par la
construction de digues ou de barrages dont l'efficacité n'est pas
pourtant pas absolue. Abondant aussi dans le même sens, Abdellah B,
(2007) a pu expliquer que l'augmentation des parcellaires(le remembrement) fait
accélérer le ruissellement et limite considérablement
l'infiltration dans le sous-sol d'où une forte probabilité
d'accumulation des quantités d'eau qui peut provoquer des inondations.
Il déduit que la forte croissance des bâtis et l'évolution
de l'occupation des sols se traduisent par la croissance de la
vulnérabilité face aux inondations.
Ainsi les risques naturels croissants en milieu urbain
suscitent des préoccupations au plan social, économique et
politique compte tenu de la forte explosion, aux aléas, la
vulnérabilité des ménages et des infrastructures.
L'occupation anarchique de certaines zones urbaines
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représente en elle-même un risque du fait des
obstacles créés contre les drainages des eaux de ruissellement.
La mauvaise mise en oeuvre ou pression des plans d'urbanisation ainsi que des
espaces tampons accentue les risques et provoquent de sérieux
problèmes de gestion des eaux. Les effets cumulatifs des catastrophes
successives auxquels font face le pays contribuent à augmenter la
vulnérabilité des populations aux chocs (Ministre de l'action
humanitaire et de la catastrophe du pays au Niger) cité par Soumana,
2016
La ville est devenue de nos jours un espace très
vulnérable du fait de son développement spectaculaire. « La
vulnérabilité parait être incohérente à tout
système urbain, mais l'urbanisation accroit la
vulnérabilité : les modes de constructions, les types de
bâtiments et les matériaux de construction peuvent être des
facteurs d'inégale vulnérabilité, les sites choisis pour
implanter tel ou tel ménagement peuvent aussi contribuer à
accroitre celle-ci Veyret (2004). Les milieux urbains constituent des zones
à multiples risques liés aux phénomènes naturels et
aux facteurs anthropiques. Ces phénomènes causent parfois des
préjudices à la fois aux hommes et à leurs biens. Il
s'agit des inondations, des incendies, des maladies liées aux eaux de
surface et souterraine.
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