Abstract
In the framework of this project, we focused our attention on
the factors and the risk of flood in Niamey. Niamey has known since the last
three years, a series of flood with negative consequences on the population,
the goods and the environment. The methodic approach adopted in this study is
based on the collection of data from the communal authorities in charge of
flood management.
An interview guide has been established in collaboration with
the heads of district and the households' surveys have been realized. The
different software used for dealing with and interpret the data is EXCEL, WORD
and SPHINX. The field results indicate that in the fourth district of Niamey,
the flood phenomenon is caused by many factors that are: forte precipitations,
the topographic characteristic of the site; the overflowing of the river; the
spreading of the town by the population; the lack of gutters and the
insalubrities; anarchic occupation of the flooding areas; the non respect of
the housing estate by the inhabitants; precarious materials and the
vulnerability of the population. Meanwhile, preventive measures for the
management of the risk and flood crisis are not sufficient; that is why the
floods are repeating in the fourth district of Niamey.
Keys works: Flood, risk, management, fourth
district of Niamey.
10
INTRODUCTION GENERALE
L'eau constitue la principale source de vie sur terre et son
abondance couplée surtout à sa mauvaise gestion est aussi source
d'instabilité de condition de vie des populations et de ce qui
l'entoure. Ainsi, les catastrophes liées aux inondations ne cessent de
se multiplier et s'amplifier (Maccaferri, 2004). Au premier rang des
catastrophes naturelles dans le monde, les inondations font 20 000 victimes par
an (MEDD, 2004). Elles font parties des catastrophes naturelles les plus
coûteuses et les plus courantes en terme socio-économique dans le
monde.
Les inondations sont, de toutes les catastrophes naturelles
qui frappent le monde chaque année, les plus fréquentes, les plus
dommageables et les plus mortelles (pluvinent et al. ,2012). Elles sont la
source de prés de la moitié des décès
occasionnés par les catastrophes naturelles au cours des 50
dernières années, et sont responsables de prés du tiers
des pertes économiques au niveau mondial (James, 2008) cité par
Marion T(2012) .Ces événements météorologiques sont
devenus les plus dangereux et plus coûteux à gérer en
raison de la taille des populations exposées aux risques d'inondations.
Au total 950 catastrophes naturelles ont frappé le monde en 2010 causant
la mort de 295 000 personnes et des dégâts d'un cout de 130
milliards de dollars (le monde 2010).
Les catastrophes naturelles comme les inondations,
l'insécurité alimentaire, les sécheresses, les
épidémies, etc.... sont globalement responsables de 99% de pertes
en vies humaines. Les cas de fortes pluies ou d'inondations sont de plus en
plus récurrents même dans les zones vulnérables à la
sécheresse comme la bande sahélienne.
L'urbanisation rapide et incontrôlée des villes
africaines engendre et expose la population urbaine aux divers risques en
général et celui d'inondation. Cette dernière constitue
une menace pour le développement social et économique des villes
subsahariennes dans un contexte de changement climatique (Issaka 2010). Dans
les villes africaines, les impacts d'inondations sont souvent amplifiés
par la pression démographique avec l'installation des populations dans
des zones informelles qui constituent souvent des bas-fonds ou d'anciennes
rivières qui se sont asséchées et qui s'inondent
rapidement en cas de fortes pluies. Ces inondations urbaines constituent un
frein majeur pour le développement et mettent en danger les populations,
notamment les résidents des villes des pays en développement en
rapide expansion d'après Abhas et al (2012). En Afrique de l'Ouest et
Centrale, les inondations ont entrainé la mort de 1.516 personnes et mis
6.722.405 personnes dans les situations précaires pendant 10 ans
(Baoua.I, et, al, 2015, cité par Soumana. B 2017).
11
A l'image des autres pays africains subsahariens, le Niger
n'échappe pas à cet état de fait. Le Niger fait face
à des risques de catastrophes dans plusieurs secteurs de la vie.
L'inondation, la maladie, l'insécurité alimentaire, la perte
d'emploi, la délinquance scolaire et le conflit dans les pays voisins
sont les principaux risques qui pèsent sur la population des villes du
Niger (Soumana, 2016). Au Niger les inondations de 2012 ont causé des
dégâts sur la population qui y vit. Les mois de juillet, aout et
septembre sont généralement caractérisés par des
pluies brèves et fortes, occasionnent des inondations et provoquent
beaucoup des sinistrés et des maladies liées à l'eau et
l'insalubrité. Elles ont touchés plusieurs localités au
Niger. Environs 529000 personnes ont été affectées par des
inondations. Pour Issaka, (2010) les inondations de la ville de Niamey
résultaient à la fois des précipitations locales et des
pluies en amont du fleuve Niger. Il estime que la précarité des
habitants, la mauvaise planification urbaine, le non-respect des textes, le
manque de viabilisation du site, l'occupation des zones inondables
avaient constitué les facteurs stimulants ces
inondations fluviales et pluviales. A l'arrondissement communal Niamey IV,
les inondations sont essentiellement dues par l'occupation anarchique et
l'urbanisation incontrôlée des zones potentiellement
exposées. D'autres causes expliquant cette situation relèvent de
la défaillance du réseau d'assainissement.
En effet, les quartiers les plus exposés sont Saga,
Gamkallé, pays bas, Bassora et Talladjé dont les types d'habitats
sont composés généralement d'habitats traditionnels
précaires en banco, en semi dur, en paillotte. Les routes sont et
étroites surtout impraticables. La combinaison de tous ces facteurs
aggravent le risque d'inondation.
Cependant, malgré les efforts consentis par la
population, les autorités communales, l'Etat et ses partenaires pour
gérer et/ou prévenir le risque d'inondation et la crise à
travers les activités de sensibilisations, les plans de
prévention des risques naturels, etc., les problèmes demeurent
à l'arrondissement communal Niamey IV. C'est ce qui justifie le choix du
sujet sur la Gestion du risque d'inondation dans l'Arrondissement Communal
Niamey IV.
Le présent travail est structuré en quatre (4)
chapitres. Le premier traite du cadre théorique, méthodologique,
la structure d'accueil et la présentation de zone d'étude. Le
second décrit les types d'inondations et les facteurs. Le
troisième décrit les enjeux, la vulnérabilité et
les impacts socio-économiques ; et enfin, le troisième
présente les gestions du risque d'inondation et de la crise y
relative.
12
|