1.1.1.2. Les impacts des causes climatiques et
anthropiques des inondations
Le changement climatique se réfère à des
variations statistiques significatives dans l'état moyen du climat qui
peut être due à la variabilité naturelles et aux
activités humaines (GIEC, 2007). On note que la convention du Cadre des
Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), dans son Article 1,
définit les « changements climatiques » comme étant des
« changement du climat qui sont attribués directement ou
indirectement à une activité humaine altérant la
composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à
la variabilité naturelles du climat observée au cours de
périodes comparables ». Les causes des changements climatiques sont
de deux types.
Les causes naturelles sont constituées par les
variations de la composition de l'atmosphère et les variations de
l'activité solaire ou rejets massifs de poussière d'origine
volcanique ou autres sources naturelles.
Les causes humaines représentées par le rejet
massif de l'atmosphère, par les activités humaines. Mahe al,
(2009) mettent en avant l'impact des changements d'usage du sol, notamment la
dégradation continue des terres sous la forte pression humaine. Ce fait
entraine une diminution des zones de végétation naturelle,
remplacées par des cultures et des sols nus dont la capacité au
ruissellement est importante. Ces auteurs concluent plus loin que ces facteurs
anthropiques des inondations l'emportaient sur les facteurs climatiques
naturels.
L'inondation est un des principaux risques naturels dans le
monde, et est la catastrophe naturelle causant le plus de dégâts.
Pour la période 1996-2005, environ 80% des catastrophes naturelles
mondiales étaient d'origine météorologique ou
hydrologique. Les inondations auraient affecté en moyenne 6 million de
personnes par an entre 1973 et 1997 et elles devraient s'aggraver dans beaucoup
de ports et communes littorales en France 2006, wikipedia).L' inondation
provoque des impacts lourds sur les activités socio-économiques
dans le monde en général mais surtout dans les pays pauvres. Les
pays pauvres payent le plus lourd tribut des pertes et dommages, 85% des
personnes exposées aux séismes, aux cyclones,
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aux inondations et aux sécheresses vivent dans des pays
en développement. Par ailleurs, ces événements
hydro-climatiques tels que les sécheresses, les fortes pluies, les
inondations contribuent au dérèglement de la vie
socio-économique des populations, accroissent l'insécurité
alimentaire, les conflits, les migrations climatiques rendent les
vulnérables encore plus vulnérables et par conséquent
freinent le développement du pays (UNISDR, 2009) cité par
Soumana. M 2005-2016).
C'est le cas du Niger, un pays pauvre qui a également
été victime en 2012 des inondations sans précédent,
qui a touché plus d'un demi-million de personnes. Les inondations ont
détruit sérieusement les habitats et les infrastructures
publiques, les cultures ont provoqué une centaine de perte en vies
humaines (PNC MP, 2013). Aussi l'imprédictibilité des
précipitations saisonnières, la dégradation continue de
l'environnement, la précarisation des conditions de vie combinée
aux effets du changement climatique présagé des inondations de
grandes ampleurs dans les années à venir.
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