Conclusion Partielle
Comme nous l'avons souligné plus haut, il a
été question tout au long de ce chapitre de proposer une mesure
synthétique censée dépasser les limites usuelles reconnues
aux autres indicateurs classiques tels que l'IDH, l'IDHI, l'IQC, etc. afin
d'évaluer le niveau d'inclusivité de la croissance
économique atteint par les cinq pays de la CEEAC. A l'issue de nos
investigations, nous avons abouti aux résultats indiquant que la
classification des pays concernés par cette étude sur base du
volume de croissance est un leurre qui devrait être
dépassé, et de ce fait, la vraie classification devrait
plutôt se faire sur un indicateur synthétique qui prendrait en
compte les enjeux actuels des Objectifs du développement durable.
A la lumière des résultats
présentés précédemment, l'Angola vient en
tête de classification suivi du Congo-Brazzaville, de la Centrafrique, de
la RD Congo et du Tchad.
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RECOMMANDATIONS
Au regard des résultats auxquels cette étude a
abouti, il est préférable de procéder à une
série de recommandations. Ces dernières sont adressées
aussi bien aux autorités gouvernementales de différents pays de
la CEAAC qu'aux élaborateurs des politiques d'actions sociales et
économiques.
a) Aux autorités politiques, nous
suggérons :
· La mise en place des institutions qui assurent la bonne
gouvernance ;
· L'évaluation régulière et
permanente des mesures et autres programmes sociaux en vue de tirer des
conclusions qui respectent les normes d'évaluation et répondent
aux critères objectifs ;
· La non implication des programmes politiques dans
l'évaluation de certains indicateurs économiques dont les valeurs
sont parfois surestimées alors qu'en réalité ils n'ont
aucune retombée sociale ou économique ;
· La mise en place et l'installation des bureaux qui
s'inspirent de la réalité sociale et économique des
populations en vue d'en évaluer le véritable niveau de vie et de
survie.
b) Aux élaborateurs des politiques
d'actions sociales et économiques, nous recommandons :
· D'éviter de présenter des conclusions et
des résultats d'enquêtes sociales qui plaisent aux
autorités politiques, mais qui ne tiennent pas compte des conditions
sociales et économiques de la population ;
· De mettre en place de nouvelles mesures qui
évaluent concrètement la vie des populations et qui facilitent la
mise en place des outils d'analyse scientifiquement crédibles et
objectifs ;
· De disponibiliser toujours des données
d'analyse en vue de permettre, dans les classifications des pays,
l'élimination de certaines variables alors disponibles dans d'autres
pays.
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