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évaluation de l'inclusivité de la croissance économique dans la zone CEEAC.


par Randy KAMBANA MOISE
Université Catholique du Congo  - Licence en économie et développement 2019
  

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II.1.2. Contribution sectorielle à la croissance économique de 1970 à 2015

L'analyse sectorielle de l'activité économique de la région met en évidence une faible diversification des économies, une léthargie des activités agricoles ainsi qu'une dépendance accrue aux activités extractives. En effet, l'agriculture reste l'activité dominante dans la région. Pourtant, sa contribution n'a d'autant pas été significative dans la formation du Produit Intérieur Brut. Elle s'est située en moyenne autour de 10 % du PIB durant ces dix dernières années.

En revanche, le secteur industriel se présente comme le véritable moteur de la croissance économique de la région. Sa contribution a certes augmenté passant de 34 % en 1990 à 49 % en 2015. On note par ailleurs une prépondérance des activités du secteur des services à la formation du PIB dans la sous-région. Néanmoins, ce secteur est resté relativement stable sur l'intervalle 1993-2015 et s'est situé en moyenne autour de 40 % durant la même période.

Le graphique no2.3 suivant reproduit les différentes contributions annuelles à la croissance régionale sur la période qui s'étale de 1970 jusqu'en 2015.

Figure 2-1 : Contribution sectorielle à la croissance en Afrique Centrale (en %)

Source : Extirpé dans CUA/OCDE (2018).

75 CUA-OCDE, op. cit., 2018, p. 134. [En ligne], URL : https://doi.org/10.1787/9789264302525-fr (Consulté le 28 novembre 2019).

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Le graphique ci-dessus laisse apparaître que l'Afrique centrale a connu un degré d'industrialisation élevé durant les vingtième et vingt-unième siècles, malgré la période de désindustrialisation des décennies 1990 et 2000. En effet, selon Ngouhouo, lorsqu'on déduit la contribution du pétrole, aucun de ces pays, en dehors du Cameroun, n'a d'autant une contribution factuelle égale à 10 %.

La figure suivante représente, hors pétrole, la part du secteur industriel des principaux pays exportateurs :

Figure 2-2 : Part du secteur industriel dans le PIB

25 20 15 10 5 0

 
 
 
 

23

 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 

7

 

6.7

5

 
 
 
 
 
 
 

CAMEROUN GABON CONGO

GUINEE TCHAD

EQUATORIAL

PAYS

POURCENTAGE

Source : D'après le rapport de la Banque de France sur la CEMAC, 2005.

Cela étant, la récente tendance sectorielle régionale traduit simplement la dépendance des pays de la sous-région envers les industries extractives d'hydrocarbures, ainsi que celles des mines. Toutes choses restant égales par ailleurs, le secteur tertiaire reste effectivement le véritable moteur de la croissance dans la région. Ces résultats sont en grande partie dus au dynamisme sur les marchés des télécommunications et des transports75.

Au demeurant, nous avons constaté que la croissance régionale est largement tributaire de la vente des produits primaires et du pétrole durant la période sous étude. Si les résultats encourageants ont été atteints durant la moitié du premier quart du siècle postcolonial grâce à la production des produits agricoles tels le cacao, le café, le coton et les arachides, force est de constater cependant par la suite qu'après cette époque, ladite production régionale a été

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soutenue par la vente du pétrole et des autres ressources minières. Un autre fait saillant est que la croissance est inégalement répartie dans la sous-région, alors qu'au début des années 1985, le Cameroun menait le peloton à cause de la diversité de sa production, aujourd'hui, c'est la Guinée Equatoriale qui occupe la tête du fil à cause de la richesse de son sous-sol en hydrocarbures.

Toutefois, les résultats observés ci-dessus en rapport avec les croissances économiques positives observées dans l'un ou l'autre pays de la sous-région, contrastent avec la réalité des vies sociale et économique de leurs populations. Il y a persistance de la pauvreté à telle enseigne que l'on considère les croissances enregistrées comme des simples faits économiques sans incidence réelle sur les conditions sociales et économiques des populations.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille