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La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.par Eric ZONGO Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso - Master en économie, population et relations internationales. 2019 |
III. Le développement des ressources humaines et les limites de la coopération nippo-burkinabè.Le rôle des volontaires japonais, la question du programme de stages et les imperfections dans la coopération nippo-burkinabè sont analysés ici. III.1. Le JOCV au Burkina FasoLe Japan Overseas Cooperation Volunteers (JOCV) ou le programme du service des volontaires de la coopération japonaise a été créé en 1965. C'est une action du gouvernement du Japon pour encourager ses citoyens à participer à l'émergence des pays en voie de développement. Ce programme géré par la JICA, ne pourvoit, en principe, ni de financement, ni de fourniture ou de matériels au profit des bénéficiaires, sauf de la technicité. Leurs objectifs visent à contribuer au développement ou à la reconstruction des pays en voie de développement, à approfondir la compréhension mutuelle et les liens d'amitié entre le pays hôte et le Japon et à favoriser un échange d'expériences et le développement personnel des volontaires.327(*) Dans le cadre de la coopération bilatérale Burkina Faso-Japon, l'Echange de note de service des JOCV a été signé par les deux gouvernements respectifs le 6 octobre 1998. Ce fut la création du Bureau du JOCV au Burkina Faso. En avril 2000, le Burkina Faso reçoit ses premiers volontaires japonais qui étaient au nombre de trois. En avril 2006, le Bureau du JOCV devint le Bureau de la JICA au Burkina Faso. Chaque année, quatre groupes de jeunes volontaires japonais sont envoyés et affectés pour deux ans dans des services publics et des ONG. Ils sont envoyés pour accompagner les populations à la base dans leurs efforts de développement. Ces jeunes volontaires travaillent et vivent au sein des populations locales328(*). Affectés dans plusieurs localités, ils partagent leur savoir-faire dans les domaines de l'éducation, de l'environnement, de l'eau et du sport avec leurs homologues sur le terrain. Entre 2000 et 2018, le Burkina Faso a reçu au total 400 volontaires japonais329(*). Le JOCV intervient dans les domaines définis comme prioritaires à savoir l'agriculture et l'éducation, mais aussi la santé, le développement communautaire et l'encadrement de la jeunesse330(*).Ces volontaires interviennent également dans le domaine de l'environnement, dans l'enseignement supérieur, dans l'administration territoriale, dans l'action sociale, etc. Ce sont des promoteurs du développement rural; des agriculteurs de riz, de légumes et de fruits; des éleveurs; des experts en cultures; des planteurs d'arbres; des éducateurs en environnement; des enseignants d'école primaire; d'éducation physique; des instructeurs de judo; des entraîneurs de volleyball et de baseball, des animateurs de jeunes; des infirmières et soignants; des thérapeutes physiques; des prothésistes et orthésistes; des statisticiens de la santé; des entretiens ménagers; des techniciens en informatique.331(*) * 327 JICA, sd, Les grands lignes des activités au Burkina Faso, disponible sur www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activities/volunteer.html, consulté le 18 janvier 2018. * 328 JICA, sd, Bureau de la JICA au Burkina Faso, disponible sur www.jica.go.jp/burkinafaso/french/office/index.html, consulté le 18 janvier 2018. * 329 MOFA 2019, op.cit, www. mofa.go.jp/files/000470872.pdf. * 330 JICA, sd, Idem. * 331 JICA, sd, Activités au Burkina Faso: programme de bénévolat, disponible sur www.jica.go.jp/burkinafaso/english/activities/activity02.html, consulté le 18 Janvier 2018. |
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