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La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.


par Eric ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso  - Master en économie, population et relations internationales. 2019
  

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II. La promotion du commerce et de l'investissement au Burkina Faso.

Il est question dans ce point d'examiner l'assistance japonaise dans le domaine du commerce et de l'investissement, sa promotion au Burkina Faso et enfin des différents produits d'échanges entre le Burkina Faso et le Japon.

II.1. L'assistance japonaise dans le domaine commercial au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le Japon encourage activement la coopération économique afin de contribuer aux activités des sociétés japonaises, en soutenant le développement des produits agricoles à fort potentiel d'exportation tel que le sésame auquel les sociétés japonaises s'intéressent et en apportant un appui pour l'amélioration de l'efficacité des douanes aux frontières et l'aménagement des infrastructures sous-régionales favorisant la promotion de la vente des produits japonais notamment les motocyclettes et les voitures. Un autre objectif est d'encourager les firmes japonaises à établir un partenariat dans le domaine. Les entreprises japonaises présentes au Burkina Faso sont entre autres la société CFAO Motors, concessionnaire de véhicules et motocyclettes et la société SYSMEX, fournisseur d'appareils biomédicaux.

En termes d'échange commercial, le partenariat entre les deux pays est ancien. Depuis les années 1960, il existe des courants d'échanges entre le Burkina Faso et le Japon. Le 14 février 1964 par exemple, un accord commercial a été signé entre les deux gouvernements. Selon l'article I de l'accord : « les deux gouvernements s'efforceront d'augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays et de le maintenir à un niveau aussi élevé que possible321(*)». Les échanges se font à travers les importations et les exportations. Le Japon importe des produits non transformés en quantités limitées et vend des produits manufacturés au Burkina Faso322(*).

II.2. Les produits d'échanges

Parmi les produits japonais, le Burkina Faso importe des voitures pour le transport des personnes, des bouteurs (buldozers) et des véhicules pour le transport de marchandises323(*). Quant aux exportations, on peut noter que le Burkina exporte majoritairement du sésame en direction du Japon qui a représenté une proportion de l'ordre de 99,4% en 2017. Globalement, les échanges commerciaux entre les deux pays se caractérisent par un déficit chronique très défavorable au Burkina Faso. Ce déficit est essentiellement dû à la faible compétitivité des produits burkinabè. Le Burkina Faso exporte peu de produits de valeurs vers le Japon alors que ce dernier exporte des produits de hautes qualités et souvent très coûteuses vers le Burkina Faso. La balance commerciale entre les deux pays reste largement déficitaire. Par exemple en 2017, la valeur des importations burkinabè en provenance du Japon s'élève à 73 357 900 000 FCFA. Les exportations en direction du Japon en 2017 se chiffrent 16 659 800 000 FCFA. Le solde commercial, c'est-à-dire la différence entre les exportations et les importations est de - 56 701 100 000 FCFA324(*).

On remarque que le Japon est un grand importateur du sésame burkinabè. Cependant la filière rencontre d'énormes difficultés en matière d'exportation vers les pays asiatiques qui sont les plus gros clients. Selon l'Economiste du Faso, l'image du sésame burkinabè a été sévèrement ternie au Japon en 2013. En effet par deux fois, des cargaisons de sésame à destination du Japon ont été contrôlées positives à des substances toxiques où l'on a détecté un taux élevé d'imidaclopride. Au total 581,94 tonnes de sésame étaient incriminées325(*). Ces situations portent un coup dur aux échanges commerciaux entre les deux pays et a pour conséquence de décrédibiliser les produits burkinabè sur le plan international.

Pour mettre plus de sérieux dans ses échanges commerciaux, le Burkina Faso doit prendre des résolutions pour intensifier le contrôle de la qualité de ses produits à l'exportation. En 2017, les deux plus grands importateurs du sésame sont Singapour (40,3%) et le Japon (29,1%)326(*). La culture du sésame continue d'augmenter. A cet effet le Japon doit davantage accompagner le Burkina Faso en vue de renforcer leur partenariat pour développer le secteur. Le Japon peut encourager les flux de capitaux privés en incitant les entreprises japonaises à s'investir davantage dans le secteur. II peut également aider à la modernisation et à la mise à disposition de main-d'oeuvre et de formation technologique en faveur des agriculteurs burkinabè. De plus, le Burkina Faso ne bénéficie pas d'un Bureau du Japan External Trade Organisation (JETRO). Ce qui fait que le niveau des échanges commerciaux ne s'améliore pas et le commerce direct entre les deux pays n'est pas totalement encouragé. L'ouverture d'un bureau du JETRO au Burkina Faso permettra donc d'assurer la tangibilité de la coopération économique entre les deux pays.

* 321 CNA, 2005, op.cit., 7V347.

* 322 CNA, 2005, op.cit., 7V347.

* 323 Ministère du commerce de l'industrie et de l'artisanat, 2018, op.cit., page 39.

* 324 INSD, 2018, Annuaire du commerce extérieur 2017, page 149.

* 325 Birba Germaine, 2015, « Exportation des produits agricoles : contre-attaque de la filière sésame », in l'Economiste du Faso du 21 janvier, disponiblesur www.leconomistedufaso.bf/2015/01/21/exportation-des-produits-agricoles-contre-attaque-de-la-filière-sesame/, consulté le 13 août 2019.

* 326 Ministère du commerce, de l'industrie et de l'artisanat, 2018, op.cit., page 41-42.

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