WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.


par Eric ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso  - Master en économie, population et relations internationales. 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2. Les acquis de la coopération japonaise dans le domaine de l'éducation

Sur la période de 1995 à 2015, le Japon a réalisé cinq (05) phases de Projet de construction et d'équipement de salles de classe dans les écoles primaires au Burkina Faso. Ce qui a permis la réalisation et l'équipement de près d'un millier de salles de classes218(*).

Tableau 5: Les différentes phases de construction des écoles primaires

Phases

Années

Montants en millions de yens

Montants en milliards de FCFA

Phase I

1995

625

3 331 250 000

Phase II

1997-1998

2 180

10 573 000 000

Phase III

2005-2006

1 732

8 660 000 000

Phase IV

2009

998

4 790 400 000

Phase V

2012

1 138

7 000 000 000

Total

 

6 673

34 354 650 000

Source: Elaboré par nous-mêmes à partir des échanges de note

· Projet de construction d'écoles primaires phase I (1995)

Après la TICAD I, le Burkina Faso a considéré l'extension de l'enseignement de base comme la question la plus importante pour le pays. Pour ce faire, le pays a fait de la construction de salles de classes primaires, une question urgente pour le développement de l'enseignement. Le gouvernement japonais en vue de l'accompagner dans ses efforts a réalisé un projet de construction d'écoles primaires dans le cadre d'une coopération financière non remboursable d'un montant de 625 millions de yens soit environ 3 331 250 000 de FCFA pour soutenir le développement de l'enseignement de base. Ce projet qui a pris fin en mars 1997 a permis la construction de 79 salles de classes de 31 écoles219(*) dans 5 provinces du pays220(*) : Bazega (4 écoles), Ganzourgou (5 écoles), Mouhoun (6 écoles), Oubritenga (6 écoles) et Sissili (10)221(*).

· Projet phase II (1997-1998)

A la suite du succès du Projet phase I, le gouvernement burkinabè présenta à la partie japonaise une requête de fonds nécessaire à la construction de salles de classe, de logements de maître, de latrines et de forages dans la zone élargie à 10 provinces ainsi que la fourniture d'équipements de salles de classe comme les tables bancs dans le cadre de la coopération financière non remboursable (Projet phase II). Avec un budget de 2,18 milliards de yens soit environ 10 573 000 000 de FCFA, la phase II a permis la construction de 259 salles de classe de 77 écoles222(*). Les provinces bénéficiaires du projet phase II: Bazega (8écoles) ; Bougouriba (8 écoles); Boulkiemdé (8 écoles) ;Houet (7 écoles) ; Kossi (4 écoles), Oubritenga (5 écoles), Passoré (8 écoles), Sanguié (13 écoles),Sourou (8 écoles),Yatenga (8 écoles)223(*).

· Projet phase III (2006)

La phase III a couvert la période 2005-2006. Elle a été exécutée avec un budget de 1, 732 milliards de yens soit environ8 660 000 000 de FCFA et a permis la construction de 168 salles de classe, 105 logements de maîtres, 40 blocs de latrines et 34 forages de 53 écoles dans 7 provinces224(*) : Lorum (7 écoles), Zondoma (11 écoles), Passoré (7 écoles), Bam (9 écoles), Kourweogo (8 écoles), Sanmatenga (7 écoles), Boulkiemdé (5 écoles)225(*).

· Projet phase IV

La phase IV du projet de construction des écoles primaires a couvert la période 2009-2011. Exécutée avec un budget de 997 millions de yens soit environ 4 790 400 000de FCFA, elle a permis la réalisation de 201 salles de classes, 49 logements de maîtres, 66 latrines et 17 forages de 67 écoles dans quatre provinces226(*): Kouritenga (14 écoles), Boulgou (8 écoles), Boulkiemdé (18 écoles)et Yatenga (27 écoles)227(*). Les travaux qui ont démarré en juin 2010 ont été achevés dans les délais.

· Projet phase V (2012)

La phase V du projet a été réalisée au cours de la période 2013-2015. D'un budget de 1,138 milliards de yens soit environ 7 milliards FCFA, elle a permis la construction de 288 salles de classes de 63écoles dans 9 provinces228(*): Balés (1 écoles),  Houet (13 écoles), Kénédougou (7 écoles, Tuy (4 écoles), Comoé (7 écoles), Leraba (5 écoles), Boulgou (15 écoles), Koulpelogo (4 écoles) et Kouritenga (6 écoles)229(*).

Au total, entre 1995 et 2015, la coopération japonaise a permis la construction et la réhabilitation de 291 écoles avec 995 salles de classe au Burkina Faso d'un montant de 6,673 milliards de yens soit environ 35 milliards de FCFA. En dehors du centre, toutes les régions, à l'exception de celles de l'Est et du Sahel, ont bénéficié des cinq phases du projet de construction des salles de classes. L'exclusion de ces deux régions s'explique par le fait que la mise en oeuvre d'un projet de construction d'une école primaire de la JICA tient compte de deux éléments. Il s'agit d'abord de l'élément « effectif ». En effet, si une école dispose d'un effectif d'élèves assez réduit, elle n'est pas prise en compte alors qu'on sait que dans ces deux régions, il y a souvent des classes avec très peu d'élèves, voire sans élèves230(*). Le deuxième élément concerne l'« influence des Partenaires techniques et financiers (PTF). On constate que ces deux régions connaissent une importante influence des PTF. La coopération japonaise préfère intervenir dans les zones qui connaissent une moindre influence, voire une absence d'autres PTF231(*).Le Japon soutient également la construction des écoles de formation au Burkina Faso. On peut citer :

· Le Projet de construction de l'École nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Dori.

C'est un don non-remboursable de 830 millions de yens (environ 4 milliards de FCFA)232(*). L'objectif de la construction de l'ENEP de Dori est de contribuer à alimenter la région en enseignants qualifiés et de faire de Dori un pool d'excellence dans la formation des enseignants du primaire au niveau de la région du Sahel.

En plus de la construction des infrastructures éducatives, le Japon a également soutenu des projets de coopération technique dans le domaine de l'éducation. On peut noter :

· Le Projet d'appui à la formation continue des enseignants en matière des sciences et des mathématiques à l'école primaire (SMASE) Phase I et II (2008-2015).

Le projet a été élaboré par le Ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (MENA) avec le soutien technique de la JICA. Le projet a permis la formation de 46900 enseignants et directeurs d'écoles et de 1395 encadreurs pédagogiques sur l'Approche Activity Student Experiment and Improvisation/ Plan Do See and Improve ou approche ASEI/PDSI232(*). C'est une approche d'enseignement/apprentissage centrée sur l'apprenant. Elle met l'accent sur l'expérimentation pour faciliter la compréhension en faisant participer activement les apprenants à l'acquisition graduelle des connaissances. L'enseignement/apprentissage est orienté sur des activités à travers la pratique, la réflexion, les échanges et les remarques qui suscitent l'intérêt de l'apprenant et ses impressions sur les thèmes abordés233(*). Le Japon élabore également des fiches de leçons de mathématiques et sciences (863) ainsi que des guides pour enseignants234(*). Le coût global du projet SMASE est estimé à 317210000 FCFA235(*).

· Le Projet d'appui aux comités de gestion d'école (PACOGES) phase I et 2 (2009-2017).

Le projet a permis la mise en place d'environ 12 000 COGES à l'échelle nationale et l'amélioration de la qualité d'apprentissage à travers les activités organisées par les COGES (cours supplémentaires...).

· Le Projet de renforcement des stratégies et des pratiques de l'enseignement dans les centres de formation des élèves-maîtres (PROSPECT, 2016-2018).

Ce projet contribue à la conception d'outils destinés à l'amélioration du stage pratique dans les écoles d'application et de l'enseignement pratique dans les écoles nationales de formation des enseignants lors de la phase théorique.

· Le programme de co-création de connaissances.

Le programme a permis la formation d'environ 200 agents du Ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation (MENA) au Japon et dans des pays tiers sur des thématiques diverses236(*). Plusieurs projets sont également en cours.

* 218 JICA, sd, op.cit, www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activities/activity01.htlm.

* 219 JICA, 1997, Rapport de concept de base pour le projet de construction d'écoles primaires (phase 2) au Burkina Faso, pp. I-II.

* 220Rapport de l'étude du concept de base pour le projet de construction d'écoles primaires au Burkina Faso.

* 221Pour les différents sites bénéficiaires, voir annexe 2.

* 222 JICA, 1997, Idem, page 8.

* 223Pour les noms des différents sites bénéficiaires, voir annexe 3.

* 224Rapport de l'étude du concept de base pour le projet de construction d'écoles primaires (phase III) au Burkina Faso, page 16.

* 225Pour les noms des différents sites bénéficiaires, voir annexe 4.

* 226Rapport de l'étude du concept sommaire pour le 4e projet de construction d'écoles primaires au Burkina Faso.

* 227 Pour les noms des différents sites bénéficiaires, voir annexe 5.

* 228Rapport de l'étude du concept sommaire pour le projet de construction d'écoles primaires (phase V) au Burkina Faso.

* 229Pour les noms des différents sites bénéficiaires, voir annexe 6.

* 230 KABRE Grégoire, 2012-2013, Idem, page 59.

* 231 KABRE Grégoire, 2012-2013, Ibidem, pager 59.

* 232 JICA, sd, op.cit, www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activities/activity01.htlm.

* 233 Ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation et JICA, 2013, op.cit, page 10.

* 234 JICA, sd, op.cit, www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activities/activity01.htlm.

* 235 OUEDRAOGO Fatoumata, 2015-2016, la contribution de la coopération japonaise à la gouvernance scolaire au Burkina Faso, mémoire de fin de formation, Ouagadougou, INHEI, page 45.

* 236 JICA, sd, op.cit, www.jica.go.jp/burkinafaso/french/activities/activity01.htlm.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"