La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.par Eric ZONGO Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso - Master en économie, population et relations internationales. 2019 |
I.2. La Banque mondialeLa Banque mondiale participe au processus de la TICAD depuis la réunion au niveau ministérielle de 2001. L'Afrique est placée par la Banque mondiale comme la zone la plus prioritaire pour le développement. La Banque mondiale est le plus grand organisme qui octroie l'aide au développement pour la région d'Afrique. Le partage des connaissances, la recherche et l'analyse ainsi que le conseil politique sont les facteurs principaux de l'aide à l'Afrique. Le Plan d'action de l'Afrique, élaboré en 2005 met l'accent sur « le partage élargi de la croissance » et précise les 8 secteurs essentiels et prioritaires à soutenir : ü le renforcement du secteur privé, ü l'agrandissement du renforcement de la capacité économique pour les femmes, ü la formation de la capacité pour élever la compétitivité face à l'économie globale, ü l'amélioration de la productivité agricole, ü l'amélioration de la fiabilité de l'énergie propre, ü l'élargissement et l'aménagement de réseaux routiers et de corridors de trafic, ü l'élargissement de l'accès à l'assainissement et ü le renforcement des systèmes de santé de tous les pays et la prévention du paludisme et du VIH/SIDA138(*). La stratégie d'assistance à l'Afrique annoncée en mars 2011 par la Banque mondiale énumère : ü la compétitivité et l'emploi, ü la vulnérabilité et la résilience, ü la gouvernance et la capacité du secteur public, comme secteurs prioritaires pour lancer sa vision et sa stratégie d'assistance pour les 10 prochaines années139(*). A la TICAD VI, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme se sont engagés à investir 24 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années pour accélérer les progrès vers la CSU en Afrique et aider les pays à réformer leurs systèmes de santé140(*). La Banque mondiale fait la promotion de la CSU à travers des projets nationaux et régionaux conjointement menés avec les gouvernements des pays africains concernés et d'autres partenaires de développement. Des projets de ce type sont actuellement en cours au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Sénégal et en Tanzanie. Ces projets visent à renforcer les systèmes de santé par des mesures telles que l'accroissement du financement ou l'amélioration des services de soins de santé primaires et communautaires et de la gestion du système de santé. Ces efforts sont également essentiels pour prévenir et gérer les flambées de maladies infectieuses141(*). * 138 JICA and Mitsubishi Research and Consulting, 2013, op.cit, page 48. * 139Idem. * 140 BANQUE MONDIALE, 2016, lancement par des partenaires du cadre pour l'accélération de la couverture sanitaire universelle en Afrique : la Banque mondiale et le Fonds mondial engagent 24 milliards de dollars, disponible sur www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2016/08/26, consulté le 19 mai 2019. * 141 TICAD, 2016, Rapport 2018--Progrès accomplis et voies à suivre, page 10. |
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