4.2.3. Thème II : Facteurs communautaires
Item 7 : Comment jugez-vous le niveau d'implication
de la communautédans les activités de surveillance
épidémiologique , ainsi que celui des structures de dialogue
?
Informateurs Réponses
Informateur 1
Informateur 2
Informateur 3
Informateur 4
Informateur 5
«La communauté est impliquée dans la
surveillance, les ASC ont été formés pour la detection des
signaux des evènements au niveau communautaire, et ils deposent les
rapports d'activités. En ce qui concerne les structures de dialogue, ils
ne fonctionnent pas vraiment, ils sont au niveau de la
restructuration...»
«...les structures de dialogue lorsqu'elles existent
veulent parfois jouer le rôle de gendarme et de superviseur dans les
fosa, ce qui crée des conflits. Autant mieux le dire aussi, certains
responsables de CSI ne connaissent pas le rôle des structures de
dialogue. Mais nous avons les ASC qui font la SBE, ils ont les problèmes
de notification des signaux à cause de l'accessibilité et le
manque de moyens téléphoniques»
«On a un problème au Cameroun actuellement. Les
structures de dialogue sont de moins en moins dynamiques, de moins en moins
impliquées. Pour nous ici au district, nous avons instruit nos chefs
centre de créer des mutuels communautaires basées sur les COSA,
et qui ont vocation à se réunir mensuellement. Elles commettent
des rapports»
«pour ce qui concerne la participation communautaire,
nous avons un problème à capter les signaux communautaires parce
que les ASC disent ne pas voir ce qu'ils gagnent dans les activités.
Quant aux structures de dialogue, elles existent sur le papier, elles ne sont
pas fonctionnelles dans toutes les aires de santé»
«franchement deux ou trois
Aires de santé sur dix-sept ont des structures de dialogue
fonctionnelles. Ces structures de dialogue fonctionnelles ne comprennent
même pas vraiment leur missions»
La participation communautaire est mitigée. Le manque de
ressources, les conflits de leadership entre cette communauté et les
professionnels de la santé seraient à l'origine de la diminution
du coéfficient d'implication des populations dans les affaires de la
santé. Alors que «les communautés doivent prendre une
part active dans l'analyse de leurs situations sanitaires ; elles doivent
être habiletées et responsabilisées pour pouvoir prendre
des décisions au niveau local»(Kondji Kondji, 2005,
p.49)
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option
Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 65
Informateur 1
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
Item 8 : Comment jugez-vous le niveau de
collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs
apparentés, tels que la santé animale,
l'éducation...?
Informateurs Réponses
«On travaille en collaboration seulement lorsqu'on a
les signaux communautaires.C'est à ce moment que nous appelons le
délégué du MINEPIA parce que nous faisons la SBE...Dire
que nous tenons toujours les réunions de coordination ensemble,
non!»
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Informateur 2
Informateur 3
«En fait, nous travaillons par moment avec les autres
secteurs...»
«Comme je l'ai déjà dit, la SBE est une
surveillance communautaire, elle n'est pas discriminatoire. Elle peut partir
simplement d'une absence collective à l'école et nous menons des
investigations pour comprendre quel est l'événement qui se
dissimule derrière un tel absentéisme. Donc tous les secteurs de
la vie sont concernés par la SBE, qui est universelle et non plus
sectorielle»
Informateur 4
«Hein, bon, du moins! dans la communauté lorsque
nous avons les morts d'animaux, comme poulet, nous pensons à une zoonose
dans ce cas le secteur de l'industrie animale est sollicité pour plus
d'éclairage. Lorsqu'on a des cas de TNN, nous investiguons sur
l'itinéraire thérapeutique de la maman, ce qui nous conduit
parfois chez les tradi-praticiens avec qui nous collaborons»
Informateur 5
«Si je peux dire un mot à ce niveau,
l'année dernière nous avons eu un cas de rage et nous avons fait
appel au service du MINENIA qui a acheminé la tête dudit chien
à Yaoundé. En ce qui concerne le sous-secteur traditionnel, nous
avons la SBE qui intègre tous les secteurs. nous travaillons avec les
tradi-praticiens nous en avons formé dix-sept et qui ont des fiches de
notification des cas communautaires»
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 66
La santé étant considerée comme un bien
public commun, l'implication de tous est necessaire. Cette collaboration se
manifeste ici uniquement dans le cadre de la détection des signaux
communautaires. En leur absence, la coordination est disjointe et la
surveillance est mise à mal.
NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique
Option Épidémiologie
Université Catholique d`Afrique Centrale
/École des Sciences de la Santé 67
Facteurs associés à
l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique
dans les Districts de Santé de la région du
Sud-Cameroun
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