1.2. La
hiérarchie
La liste des dispositifs
s'établis en effet selon une certaine hiérarchie depuis la
supervision enbas de l'échelle jusqu'aux objectifs situés au
sommet. Cette hiérarchie coïncide, en effet avecla
hiérarchie de l'entreprise dont les échelons supérieurs
sont davantage concernés par lesdispositifs en haut de liste, alors que
les cadres moyens sont plus concernés par les dispositifs en bas de
liste
On peut même suggérer de décomposer ces
dispositifs en deux familles (Renard,2009, p188): 1. Les dispositifs
de pilotage : -Objectifs ; -Moyens ; -Systèmes
d'information. 2. Les dispositifs de contrôle
: -Organisation ;
-Méthodes et procédures ; -Supervision.
1.3. La
cohérence
Tous les dispositifs précédemment
analysés s'ordonnent et se complètent selon une
cohérencequi donne à l'ensemble sa force et sa rigueur.
(Renard,2009, p.188)
Figure 3 : Les dispositifs du système de
contrôle interne
![](Limpact-du-contrle-interne-sur-la-performance-conomique-et-financire-de-l19064905.png)
Source : Renard Jaques, Théorie et
pratique de l'audit interne, Paris, Edition2009, p.189
La cohérence et l'interdépendance sont donc
très fortes, ce sont ces qualités que l'auditeurinterne va
contribuer à améliorer sans cesse, ce sont également ces
qualités que le responsableva attentivement veiller à respecter
dans la mise en place de son dispositifs de contrôleinterne.
Pour le manager le responsable dequel niveau qu'il soit, il ne
suffit pas d'avoir biencompris ce qu'est le système de contrôle
interne, encore faut-il savoir comment s'y prendrepour le mettre en oeuvre. Car
de même que l'auditeur interne dispose d'une méthode pourconduire
une mission, de même il y a une méthode de mise en place d'un
dispositif decontrôle interne réfléchi et rationnel. C'est
une approche par les risques qui n'est pas sansanalogie avec la
méthodologie de l'audit mais qui ne s'identifie pas à elle.
Pour que cette méthodologie donne des résultats
cohérents entre les activités, les fonctions,les processus, il
est indispensable que les critères d'une gestion globale des risques
soientdéfinis et connus de tous. C'est à partir de là que
chacun va se déterminer.(Renard ,2009, p.191)
1.4.
Mise en oeuvre du système de contrôle interne
Pour chaque responsable la mise en place d'un contrôle
interne se fait en trois périodes successives (Renard ,2009, p.191):
· Appréciation des préalables ;
· Identification des spécifiques du contrôle
interne ;
· Validation de la cohérence.
1.4.1. Appréciation des
préalables
La mise en oeuvre exige un bon environnement de contrôle
et la définition préalable d'une structure adaptée qui
précise les rôles et responsabilités de chaque acteur de la
démarche (Précédemment identifiées),
l'établissement d'un planning et l'inventaire des moyens.
Cependant, la mise en oeuvre du contrôle interne ne peut
se faire sans passer par les étapes suivantes (Renard ,2009,
p.192):
Ø Connaissance de la mission :
si le responsable de la mission trouve que cette dernière n'est
pas clairement défini, qu'il ne perçoit pas clairement, ou qui
lui semble contenir des contradictions doit impérativement lever ces
doutes avant d'aller plus loin. Et pour cela ce il faut faire appel à la
hiérarchie pour redéfinir avec elle le contenu de la mission, ou
le préciser, ou en effacer les contradictions, le but d'éviter
toutes surprise pour l'avenir et d'être assuré de construire sur
solide.
Ø Appréciation des facteurs de
réussite : il faut faire un inventaire de tout ce qui
concerne la mission en identifiant, ce qui est en place et ce qui manque. Il
faut être certain de ne rien omettre, afin d'assurer la réussite
de la mission.
Ø Identification des règles à
respecter : Chacun doit identifier ce qu'il sait et ce qu'il ne
sait pas. Là encore une mise à niveau préalable est
nécessaire avant d'aller plus loin, faute de quoi on se condamne
à prendre le risque de mettre en place des dispositifs qui laisseront
passer ici des infractions, là des manquements aux règles
internes, ailleurs des comportements illégaux dont les
conséquences peuvent être graves.
Mais ces trois préalables étant traités
comme il convient en fonction de la situation existante, on peut alors
commencer à élaborer le dispositif général de
contrôle interne.
Ø Appréciation de l'environnement
interne : Quelle que soit la méthode employée, il
est indispensable que dans l'organisation le climat, laculture soit telle que
chacun approuve la démarche et soit à la conduite et à la
mener à terme.
Cette sensibilisation du management à tous les niveaux
concerne au premier chef l'équipedirigeante qui se donne d'être
l'initiatrice du projet, faute de quoi il se perdre dans les sables. Si
l'environnement interne n'est pas de bonne qualité, il faudra au
préalable envisager desérieuses actions de sensibilisation et de
formation.
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