14
PARTIE 3 : RESOLUTION DES CONFLITS HOMME-FAUNE
Plusieurs expériences à travers le monde
montrent que le Zonage ne suffit pas, mais parvenir à une
procédure de « bonne gestion des unités de conservation
» est un
moyen efficace qui peut garantir aussi bien la
sécurité des ressources de la zone centrale, que les
intérêts des populations locales autour d'une aire
protégée.
Dans le souci d'une gestion intégrée, divers
programmes de conservation comme le Projet du Cirad/FFEM et le CAMPFIRE
(Communal Ressources Management Programme for Indigenous Resources) au
Zimbabwe, ECOFAC) (Réserve de faune du DJA au Cameroun, Réserve
de la Lopé au Gabon); le Programme International pour la Conservation
des Gorilles (PICG), le Development Through Conservation
(CARE) en Ouganda, WWF (Fond Mondial pour la Nature) au
Mozambique et en Tanzanie, la Wildlife Conservation Society (WCS) au Nigeria et
au Gabon; Durrell Institute of Conservation et Ecology, GB Kenya; le Groupe de
Travail sur le Conflit Hommes-Eléphants (GTCHE) du Groupe de
Spécialistes de l'Éléphant d'Afrique (GSEAf) de l'IUCN,
qui fait des recherches sur les aspects du conflit
hommes-éléphants (CHE) montrent que la conservation communautaire
peut donner de bons résultats en Afrique.
Ces différents organismes internationaux et
sous-régionaux: WWF; Écosystèmes Forestiers d'Afrique
Centrale (ECOFAC) sont convaincus que la meilleure façon d'atteindre les
objectifs de la conservation n'est pas d'exclure les populations des aires
protégées, mais de gérer les activités humaines de
façon à ce qu'elles ne portent pas atteinte aux valeurs qui ont
présidé à la création de ces zones. Etant
donnée que, la biodiversité a toujours coexisté avec
d'importantes activités anthropiques pour autant que l'ampleur des
activités extractives soit assez limitées pour ne pas menacer la
diversité biologique.
Ainsi, malgré des disparités socioculturelles
profondes, l'essentiel de la réflexion s'articule sur les
possibilités de mise en oeuvre des modèles appropriés de
cogestion de la faune sauvage et des activités humaines associant ainsi
les populations locales aux décisions de planification et de gestion des
aires protégées. Ainsi, les conflits entre la faune sauvage et
les humains sont abordés dans le cadre d'une action coordonnée
aux niveaux mondial, national, régional et local.
Les différents modes de résolution ainsi que les
stratégies de gestion des conflits Homme-Faune sauvage (CHFs)
appliqués de nos jours permettent d'atténuer les coûts
économiques et sociaux pour les communautés locales
3.1. Prévention et atténuation des Conflits
Homme-Faune sauvage
Bien qu'il existe quelques mesures et instruments pour aider
les acteurs à prévenir ou atténuer ces conflits, la
majeure partie de l'information est spécifique au site et aux
espèces/genres et, de plus, n'est ni généralement, ni
facilement accessible aux gestionnaires des aires protégées qui
sont directement exposés aux conflits entre l'homme et la faune sauvage.
Les conflits opposant la faune sauvage aux populations sont parmi les plus
violents et les plus complexes à résoudre. "Aux grands maux les
grands remèdes".
L'observation du fonctionnement des aires
protégées laisse apparaître plusieurs types de gestion de
conflit. On a ainsi: le plan d'aménagement ; l'organisation du travail,
le silence, le règlement juridique, la médiation et le dialogue
(Négociation), le refoulement, les méthodes traditionnelles, et
enfin les activités de développement.
|