3.2. CONSTAT
Malgré le rôle essentiel que joue la faune
sauvage sur le plan écologique, économique, et socioculturel dans
la plupart des sous régions Africaines, il n'en demeure pas moins que
celle-ci entre dans des situations de conflit avec les hommes tout au long de
son existence. En périphérie des aires protégées
d'Afrique les animaux sauvages sont victimes de blessures et de
mortalité, infligées par les humains au moyen d'armes parfois de
fabrication locale. Les hommes sont négativement affectés par les
conflits à travers :
- La destruction ou les dégâts aux cultures,
perte des récoltes et de vie humaine pour les paysans (forme courante de
conflit)
- Les dégâts aux greniers,
- Les dégâts aux plantations de foresterie,
- Les dégâts aux installations hydrauliques, aux
clôtures, etc., - La mort (prédation) ou les blessures d'animaux
domestiques,
- Les effets indirects, tels que la perte de sommeil et
l'absentéisme à l'école pour
défendre les cultures, et le coût des mesures de
défense et la récolte précoce.
Les programmes de compensation monétaire pour les
dégâts causés par les animaux sauvages présentent
des défaillances dues parfois à un concept erroné et aux
problèmes pratiques:
1. La compensation n'arrive pas à diminuer le niveau
du problème (parce que la cause profonde du problème n'a pas
été traitée).
2. La compensation n'incite pas les fermiers à se
protéger (ce qui augmenterait même l'ampleur du
problème).
3. La compensation ne peut pas s'adresser aux avantages non
quantifiables subis par les gens touchés par la menace
d'éléphants problématiques (Hoare 2000 ; Naughton et
al., 1999). Ceci constitue une composante considérable du Conflit
Homme/éléphant.
4. La compensation est encombrante, chère et
pénible dans son administration (par la nécessité de
former des évaluateurs, de couvrir de larges espaces, de pratiquer des
mesures de contrôles financiers strictes, etc.) et une fois mis en
oeuvre, elle manque potentiellement d'objectif particulier.
5. La compensation est susceptible à d'abus
considérables ou de corruption flagrante (par exemple à travers
des réclamations fictives ou exagérées ou la culture
délibérée dans des zones susceptibles aux dommages).
6. Normalement, les fonds ne suffisent pas pour couvrir
toutes les demandes de compensation.
7. Le paiement de compensation uniquement à certaines
victimes risque d'occasionner des disputes et des problèmes sociaux.
8. Dans les cas où les programmes de compensation
devraient se promulguer par la loi, il y a un ralentissement
considérable dans leur capacité.
9. de se justifier en fonction des circonstances
économiques dynamiques ou des évolutions dans la politique
sociale.
10. Les solutions de résolution des conflits sur un
mode participatif sont viables, mais requièrent néanmoins
beaucoup de patience et de tolérance.
11. L'implication active des communautés dans la
gestion des zones périphériques est une tâche
épuisante.
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