CONCLUSION
La recherche de mesures efficaces de résolution des
conflits hommes faune sauvage devient un défi important dans la gestion
des relations entre la faune sauvage et les activités humaines autour
des aires protégées.
Plusieurs organisations qui oeuvrent dans les domaines de la
conservation à travers le monde en général et en Afrique
en particulier viennent en appui dans la « facilitation technique »
en essayant : d'harmoniser les relations entre les différentes partie
prenantes (acteurs), ces organismes fournissent conseil et expertise aux
gouvernements des pays d'Afrique et autres agences d'appui à la
conservation et jouent le rôle de catalyseur dans les études
concernant la gestion des conflits Homme animaux sauvages.
La compensation monétaire pour les dégâts
causés par les animaux sauvages n'est pas solution miracle car n'attaque
que les symptômes et non les causes profondes du problème sans
oublier que la compensation exacerbe le problème. De ce fait les
dégâts causés aux cultures vivrières des riverains
devraient être considérés comme un cas de «
catastrophes naturelles » et compensés sous forme d'alimentation de
base, pour mieux contribuer à lutter contre la faim et encourager les
communautés victimes après identification et évaluation
juste et précise de leur angoisse ; cela devant permettre aux programmes
locaux de secours de bien orienter ces nouvelles formes de compensations en
alimentation plutôt qu'en argent. Il y a lieu d'adapter les interventions
en fonction des types de dégâts occasionnés par des
animaux, par exemple dans des systèmes de fourniture en eau, dans le
stockage des aliments, dans les dégâts causés au
bétail ou aux clôtures.
Les zones tampons peuvent contribuer à la
résolution des problèmes de voisinage ainsi qu'à la
satisfaction des besoins des habitants.
La stratégie de gestion des conflits homme-faune
sauvage s'articule sur une meilleure valorisation des ressources naturelles et
l'implication maximale des populations locales dans les objectifs de gestion
des ressources.
La gestion participative par la négociation favorise un
développement rural durable dans l'intérêt primordial du
bien être social et économique des populations locales; facteur
d'atténuation des conflits et de la stabilité en
périphérie d'un site protégé.
Les codes forestiers des pays africains doivent s'adapter aux
nouvelles réalités de la gestion de l'espace
protégé dont les objectifs sont à redéfinir pour
réduire l'écart entre les paroles et les actes, l'une des sources
de malentendus entre la conservation et les populations.
22
|