IV. CONCLUSION
Nous avons vu que les crises américaines et notamment
la crise des Subprimes sur le marché immobilier aux USA, ont
impacté tous les systèmes financiers et économiques
mondiaux. Les grandes banques internationales ont alors été
touchées par de nouvelles réglementations bilancielles
très restrictives pour éviter toute nouvelle crise d'envergure.
Elles ont ainsi dû corréler leurs fonds propres à leurs
engagements et mettre en oeuvre de lourdes procédures destinées
à évaluer et limiter leurs risques de crédit.
Sous l'impulsion du FMI, du G20 et du Comité de
Bâle, les autorités de tutelle ont donc mis en place des mesures
drastiques, évolutives dans le temps et qui imposent aux
établissements bancaires la transparence dans leur activité de
prêts et dans leur gestion interne du risque Crédit. Ces
dispositions ont fortement impacté les organisations et les processus et
ont eu des répercussions directes sur les stratégies et
l'activité bancaire.
Le constat est simple, les exigences réglementaires
ont, dans un premier temps, limité l'offre de crédit ; mais par
la suite, les banques se sont adaptées en trouvant des méthodes
de désintermédiation et de titrisation mieux
contrôlées, afin de continuer à financer l'économie.
En effet, après des années de crise, les petites et moyennes
entreprises françaises ont besoin du soutien des banques pour poursuivre
ou développer leurs activités.
C'est pourquoi aujourd'hui, se pose de manière
prégnante la question de l'opportunité et des risques d'un nouvel
alourdissement des contraintes imposées aux Banques.
Le commissaire européen Jonathan Hill souhaite ainsi
faire le point sur les réglementations d'après crise qui, selon
lui, pourraient être une menace pour la croissance.
Alors que les instances Bâloises préparent une
série de mesures encore plus contraignantes (Bâle IV ?), la
Commission européenne, au contraire, s'interroge sur leur pertinence et
étudie même des possibilités d'assouplissement des
règles de Bâle III qu'elle juge en partie inadaptées
à un contexte de faible croissance voire de récession.
BBA INSEEC 4ème année - Antoine COQUIL -
Mémoire de recherche appliquée 27 mai 2016 60
Dans un cadre réglementaire encore plus strict, les
banques pourraient-elles continuer à financer l'économie ? Selon
le Commissaire européen Jonathan Hill, « la stabilité
financière est un prérequis à la croissance. Mais à
un moment, la plus grande menace à la stabilité est l'absence de
croissance elle-même ».
En Europe, où la croissance reste fragile, une
inflexion des règles Bâloises semblerait judicieuse. Une
réglementation plus souple facilitant le travail des banques
paraît nécessaire. En ce sens, une pause réglementaire
semble indispensable pour soutenir l'économie ?
BBA INSEEC 4ème année - Antoine COQUIL -
Mémoire de recherche appliquée 27 mai 2016 61
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