2. En Basse-Normandie
En ce qui concerne la Basse-Normandie, l'accessibilité
des maternités est satisfaisante : selon l'INSEE, en 2003, plus de
« 60 % des femmes de la région en âge de procréer (de
15 à 49 ans) habitent à moins d'un quart d'heure de la
maternité la plus proche de leur domicile ». Ici,
l'accessibilité est vue comme le temps d'accès à la
maternité. Dans mon mémoire, je m'intéresse
particulièrement à cette accessibilité basée sur le
temps d'accès. L'accès aux soins sous les termes financiers et
culturels est également
Auteur et source : A.LAMOTTE, 2017, INSEE
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important, mais je favorise mes recherches sur l'aspect de la
mobilité et de l'aménagement des territoires.
a. Les naissances en Basse-Normandie
En ex-Basse-Normandie, ce sont plus de 15 550 naissances
domiciliées enregistrées en 2013 sur le territoire. Selon
l'INSEE, la baisse du nombre de naissances est de -9% en dix ans en
Basse-Normandie (contre + 3% en France métropolitaine). L'âge
moyen des bas-normandes à l'accouchement est de 29,6 ans, il reste
« inférieur à la moyenne nationale de 30,2 ans en 2013
». La population bas-normande s'élève donc à 1,5
millions d'habitants en 2014, et d'après le graphique ci-dessous, la
moitié des bas-normands résident dans le Calvados (700 000
habitants) (Figure 9). La moitié des naissances sont
domiciliées dans le Calvados (7 650 naissances sur 15 550). Le recul des
naissances au niveau national se retrouve au niveau régional, la courbe
des naissances bas-normandes suit la tendance générale nationale.
Enfin, l'Orne, par exemple, a perdu près de 900 naissances entre 1990 et
201534, la Manche moins de 1 40035, et enfin le Calvados
plus de 1000 naissances36 (Figure 10).
Figure 9: La population bas-normande selon le
département
34 (3565-2675 = 890)
35 (6215-4860=1355)
36 (8215-7199=1016)
Le nombre de naissances atteint son maximum à Caen
(1200 naissances en 2014), et reste fort en sa périphérie. La
présence de nombreux étudiants et de jeunes actifs à Caen
peut en être la raison. En effet, des couples se composent et le premier
enfant naît. Les grandes villes telles que Cherbourg, Alençon et
St Lô disposent de 250 à 400 naissances par an sur leur
territoire. L'Est de la Basse-Normandie présente des communes ayant
entre 20 et 250 naissances par an en 2014. En revanche, le nombre de naissances
dans le Perche ornais est très faible (moins de 120 naissances par an,
par communes), si je relie cette carte à celle de la densité de
population par communes (Figure 12), la population est peu nombreuse
également dans le Perche, le peu de naissances est dû à une
faible démographie. En effet, la vigueur de la natalité
dépend de la présence de population, de femme en âge
d'avoir des enfants et du comportement de fécondité. Enfin, les
naissances domiciliées les plus nombreuses ont lieu dans les villes les
plus peuplées.
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Figure 10: Les naissances en France et en Basse-Normandie
entre 1990 et 2014
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[400- 1213[
[250- 400[ [120- 250[ [50- 120[ [20- 50[ [6- 20[ [0- 6[
Figure 11: Carte des naissances domiciliées en
Basse-Normandie en 2014
Figure 12: La densité de population en 2011
Auteur et source : A.LAMOTTE, 2017, INSEE Auteur et source :
A.LAMOTTE, 2017, INSEE
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