Stress et adaptation au travail des agents de la riposte à la covid19 de Lubumbashipar Quincy Kalonji Université de Lubumbashi - Licence en Psychologie 2021 |
1.2 Les bases théoriques1.2.1 Typologies de stressLa sévérité du stress varie en fonction de la fréquence et de l'intensité. Il faut savoir qu'il y a trois différents stress (Brasey & Grobéty, 2017). Nicolas Meylan psychologue et enseignant à la HEP de Lausanne (Brasey & Grobéty, 2017), Pour ce faire, il reprend la courbe de 10 performances développées par les psychologues Robert Yerkes et John Dilligham Dodson en 1908 que nous pouvons observer ci-dessous. Figure 1 La courbe de performance en situation de stress d'après Yerkes et Dodson (1908).18(*) Premièrement, il y a le bon stress qui permet à l'individu de se dépasser, de relever des défis, de faire des performances, d'évoluer et de se remettre en question. C'est un stress positif et stimulant. Deuxièmement, nous trouvons le stress neutre qui est ni positif, ni négatif. L'individu est indifférent à ce stress. Troisièmement, il y a le mauvais stress qui induit de l'incertitude, un sentiment d'échec et qui peut même aller jusqu'à déclencher des contreperformances. Ce troisième stress est perçu comme usant et peut être une réponse aux exigences trop élevées. Trop de stress ou le mauvais stress entraîne une perte d'énergie, une fatigue et un épuisement. Il faut être conscient qu'à long terme ou en fonction de la fréquence et de l'intensité le stress est usant. En effet, dans un premier temps, le corps réagit à une alarme. Il mobilise ses forces pour se défendre. Au début un réel plaisir accompagne les tâches à réaliser mais petit à petit la surchauffe se fait ressentir. Les premiers symptômes de type maux de tête et irritabilité apparaissent. La deuxième phase, est une phase de résistance 11 où le corps s'adapte à l'agent stressant, l'individu travaille avec acharnement, le travail occupe une place toujours plus grande et la famille est peu à peu délaissée. L'individu continue de travailler sans relâche mais les efforts sont de moins en moins reconnus. L'individu commence à perdre espoir, il est fatigué et déçu. Les troubles du sommeil deviennent chroniques et d'autres pathologies telles que l'hypertension, l'eczéma ou les infections apparaissent. Ceci correspond à la troisième phase de rupture. Finalement si le stress continue, nous entrons dans une quatrième phase d'épuisement dans laquelle le sujet n'a plus les ressources pour faire face. Il est épuisé émotionnellement, physiquement, psychiquement et n'est plus en mesure de travailler. (Rens, 2016). Ce cycle infernal de la phase d'alarme à l'effondrement est le Syndrome Général d'Adaptation. (Modèle de Selye, 1956)1. Le stress apparaît en réponse aux exigences qui peuvent paraître trop élevées, trop fortes ou démesurées pour certaines personnes. * 18 Valentin Brasey & Rébecca Grobéty, 2017 : Les facteurs protecteurs du burnout chez les enseignants du secondaire, page 10 |
|