Stress et adaptation au travail des agents de la riposte à la covid19 de Lubumbashipar Quincy Kalonji Université de Lubumbashi - Licence en Psychologie 2021 |
1.3 Les études antérieuresAfin d'atteindre les objectifs nous assignés, nous devrons faire une démarcation entre notre présente étude et celle de nos prédécesseurs en vue de faire montre la spécificité que détient notre recherche. Sur ce, plusieurs travaux ont été réalisés, nous présentons dans les lignes qui suivent, ceux qui se rapprochent plus ou moins à la thématique de notre recherche : Kasongo Maloba, P.T. ; Ngoy Fiama, B.B; &Ngoie, M.J., ont, dans leur article publié en 2016, intitulé« Burnout, un tueur silencieux dans quelques institutions publiques à Lubumbashi », émis l'hypothèse selon laquelle le burnout sévirait insidieusement dans quelques institutions publiques de Lubumbashi. Leur étude visait à vérifier si l'âge et l'appartenance à une institution induisent le burnout chez les employés rencontrés d'une part, et voir s'il existe une différence significative d'exposition au burnout liée à ces deux facteurs, d'autre part. Ils concluront en disant que « le burnout n'est pas une souffrance très systématiquement rencontrée chez tous les employés abordés. Il va sans dire que ni l'institution, ni l'âge n'induisent à l'épuisement professionnel de manière particulière, car les faits marquants du burnout ont plutôt été appréhendés dans l'histoire personnelle et le vécu particulier de chacun des participants » et ont obtenu comme résultat que le burnout n'est pas un tueur silencieux dans les institutions publiques de Lubumbashi concernée par leur étude. Louise Bernez, dans sa thèse de 2016, intitulé : « Burnout des soignants, interactions de travail en secteur gériatrique et effet du jardin », a constaté que les pays européens ne prenaient pas en considération le fait que les gens mourraient au travail. Avec comme objectifs d'étudier les causes et conséquences du burnout des soignants dans un premier temps, et comprendre l'effet de la présence d'un jardin dans un secteur gériatrique hospitalier dans un second temps. Il conclut que le jardin apparaît comme un dispositif systémique favorable aux interactions de travail dans un lieu spécifiquement aménagé, permettant par là même de combattre les sources du burnout et défendre la vigueur. Il favorise l'épanouissement des soignants et la réduction du burnout en mettant tout de même la lumière un principe de précaution sur la charge physique et l'ergonomie de lie à explorer. Les résultats qu'elle a obtenu par le calcul des régressions a mis en évidence que le Burnout explique 6,8% des T.M.S (trouble musculo-squelettique) et les résultats suggèrent que 38,2 % du Burnout est expliqué par la combinaison de l'effort intrinsèque et du manque de récompense estime et statut. De plus, 15,4 % du Burnout est expliqué par la Vigueur. Nathalie Frémont, en 2013, a rédigé une thèse intitulé : « Quels facteurs explicatifs du burnout et du bien-être subjectif ? Déterminants psychologiques, sociaux et organisationnel auprès de cadres à responsabilités et élaboration d'un modèle ». Dans sa première étude, avec comme finalité d'expliquer les facteurs du burnout avec comme problématiques de détecter les causes du burnout et ainsi permettre la validation d'un modèle préventif. Elle avait émis plusieurs hypothèses parmi lesquelles nous citons les suivantes : dans son hypothèse 5 (H5) où elle s'attend à ce que le soutien social soit corrélé négativement avec le burnout et l'hypothèse 11 (H11) où elle suppose que le soutien reçu par les collègues médiatise le lien entre les différentes type de justice et le burnout. Les résultats qu'elle a obtenu en soutien d'un questionnaire de Karasek (1979), est que le soutien est corrélé de manière négative et a confirmé son hypothèse car la corrélation était de même taille c'est-à-dire négatif (r= -.36***) ; que l'on parle du soutien vis-à-vis des collègues ou de la hiérarchie et que son hypothèse 11. Elle a obtenu les résultats pour le soutien de collègues de r= .22* qui médiatise les différents types de justice et le burnout. Jacinthe Perruchoud, avait, dans son mémoire de fin d'études en 2008, intitulé : « Epuisement professionnel des soignants exerçant dans un service d'oncologie valaisan : état des lieux et prévention », émis deux hypothèses qui sont : _si une grande majorité des infirmières exerçant leur profession dans ce service d'oncologie ne fait pas le burnout, c'est parce qu'elles ont des stratégies personnelles pour gérer leur stress professionnel. _Si une grande majorité des infirmières exerçant leur profession dans ce service d'oncologie ne fait pas de burnout, c'est parce qu'elles ont des motivations personnelles qui leurs permettent d'exercer leur métier dans un tel service. Malheureusement que son étude a atteint la saturation des données20(*) car le seuil de saturation des données avait été atteint et que la répétition dans les réponses et qu'il n'apporterait rien de nouveau susceptible de modifier l'interprétation des données (puisqu'il n'avait pas orienté sa recherche vers la signification de motivation des soignants car ça aurait touché le domaine de la psychologie et non à celui des soins infirmier qui est à lui). Pierre Cannoui, avait, dans sa thèse de 1996, intitulé « Approche de la souffrance des soignants par l'analyse du concept de l'épuisement professionnel, le burnout », déjà obtenu les résultats dans ses études épidémiologiques et d'évaluation réalisés avec des outils méthodologiques fiables, montraient que 25 à 40% des soignants sont épuisés et que ce syndrome d'épuisement professionnel des soignants à des allures d'épidémie à forte contagiosité. En outre, d'autres recherches, livres ou articles ont été publiés partout dans le monde et abordant la problématique du stress au travail, du burnout et des stratégies d'adaptation, et que nous ne pouvons pas tous les cités, d'où une liste non-exhaustive des travaux. Au regard des travaux cités ci-haut, nous avons opté pour la recherche intitulée « Stress et adaptation au travail des agents de la riposte à la Covid19 à Lubumbashi ». Notre travail ayant la même thématique que les travaux sus-évoqués, elle aborde un aspect particulier du fait que le stress, le burnout et les stratégies d'adaptation sont résultants de la crise sanitaire liée à la Covid19 et que les méthodes et techniques employées par ces travaux sont différents des nôtres.
* 20 Il s'agit d'une impression de répétition. Lorsqu'un ou deux entretiens n'apportent aucune notion, ou idée nouvelle, on peut dire que le point de saturation des données est atteint et on peut être certain que des entretiens supplémentaires n'apporteront pas de nouvelles données. ALLIN-PFISTER, A-C., Formation à la recherche, une approche globale. Ed : Lamarre, Paris, 2005, p. 45 |
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