1.1.3.2 Structure financière optimale en
présence des coûts d'agence
La résolution historique de ces conflits d'agence est
attachée aux travaux de Jensen et Meckling (1976), Stulz (1990) puis
Harris et Raviv (1990, 1991). Pour Jensen et Meckling (1976), ils
suggèrent que la participation du gérant dans les capitaux
propres de l'entreprise réduit les coûts d'agence. D'un autre
côté, ils proposent que le recours à l'endettement donne un
avantage aux actionnaires en leur donnant la chance de forcer la liquidation si
les flux de trésorerie sont faibles par rapport à la valeur de la
dette. Ceci incite les gestionnaires à doubler l'effort, pour ne pas
tomber dans cette situation en supposant que ces derniers supportent les
coûts de la perte d'emploi. Stulz (1990) a affirmé dans ce cadre
que les gestionnaires préfèrent investir tous les fonds
disponibles (le surinvestissement) dans des projets rentables et sûrs
d'une préoccupation pour leur réputation10. Ainsi, le
paiement de la dette, en cas de financement par emprunt, limite leur
comportement aberrant.
Ce résultat est confirmé par Harris et Raviv
(1991), en affirmant que le recours à l'endettement est la solution
optimale pour réduire cette divergence d'intérêts existante
entre les dirigeants et les actionnaires. En effet, la dette est un moyen
permettant à l'entreprise de résoudre ses conflits d'agence.
Empiriquement, ces deux auteurs ont attesté que les entreprises dont la
valeur de liquidation la plus élevée (en fonction d'actifs
disponibles) ont un niveau d'endettement dominant par rapport aux autres
entreprises.
9Dans ce cadre, Mélécot atteste que
le contrat de la dette prévoit que si un investissement produit un grand
bien au-dessus de la valeur nominale de cette dette, les actionnaires captent
l'essentiel du gain.
10 Cet effet influence le comportement
négatif des gérants en terme de choix de projets, à leur
opinion, le choix d'un investissement moins risqué est optimal sur la
base des commentaires réaliser par le marché de travail (En cas
de succès ou d'échec de ce projet) en tenant en compte la
corrélation positive entre le sucé et la réputation.
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Enfin, selon le modèle de Jensen et Meckling (1976),
une structure du capital est optimale lorsque les coûts d'agence sont
à leurs minimums. Harris et Raviv (1991) ont confirmé ce
résultat en soutirant qu'une structure du capital est
déterminée en négociant les coûts d'agence de la
dette contre les bénéfices de celle-ci.
A ce stade, plusieurs études ont été
réalisées pour confirmer la relation entre la dette et les
coûts d'agence. Adair et Adaskou (2011) attestent, sur la base d'un
échantillon composé de 1520 entreprises françaises pendant
une durée de 5 ans, que la relation positive existante entre le taux
d'investissement et celui d'endettement est expliquée par l'existence
des conflits d'agence et de l'asymétrie informationnelle entre les
dirigeants et les créanciers de l'entreprise. Outre, Colot et Croquet
(2005) démontrent que les opportunités de croissance influencent
négativement l'endettement, ce qui explique l'existence des divergences
d'intérêts entre les actionnaires et les créanciers.
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