Liste des figures
1.2 Coût de financement et spécificité des
actifs 29
2.1 La décomposition de la dette bancaire des
entreprises marocaines non financières (2015-
2018) en % 40
2.2 Evolution de l'encours des facilités de
trésorerie accordées aux entreprises marocaines non
financières (en milliards de dirhams) 40
2.3 Evolution des émissions des titres de
créances négociables des entreprises marocaines
(2015-2018) (en millions de dirhams) ..43
2.4 Evolution des crédits bail accordés aux
entreprises marocaines non financières (2013-2018)
(en milliards de dirhams) ..44
2.5 Evolution de la structure financière des
entreprises retenues (2015-2018) ..46
2.6 Evolution sectorielle de la dette de financement des
entreprises marocaines non financières
cotées retenues (2015-2018) .47
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Liste des abréviations
ACAPS : Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale
AI : Actif Immobilisé
AMMC : Autorité Marocaine Du
Marché Des Capitaux
AT : Actif Total
BAM : Bank Al-Maghrib
BSF : Bons Des Sociétés De
Financement
BT : Billets De Trésorerie
BVC : Bourse des Valeurs de Casablanca
CA : Chiffres d'Affaires
CCA : Comptes Courants d'Associés
CD : Certificat de Dépôt CP
: Capitaux Propres
CT : Court Terme
DF : Dettes de Financement
DFT : Dettes de Financement Total
LT : Long Terme
NTCI : Nouvelles Technologies de Communication
et d'Information
PME : Petites Moyennes Entreprises
RN : Résultats Nets
R&D : Recherche &
Développement
SA : Spécificité des Actifs
TA : Trésorerie Actif
TP : Trésorerie Passif
TVP : Titres et Valeurs de Placement
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Introduction générale
Les travaux réalisés dans le cadre de la
théorie financière ont fait, au cours de ces dernières
décennies, des progrès considérables. Ces travaux ont
été focalisés sur l'étude des décisions
financières des entreprises en dehors et au sein du marché
financier. En effet, dans le cadre de la structure financière et de la
création de la valeur, l'objectif indispensable de chaque recherche
théorique ou empirique est d'étudier et expliquer les principaux
facteurs et déterminants des décisions financières d'une
firme en fonction des attentes et des réactions du marché.
En effet, dans un premier temps et sur la base de
l'hypothèse des marchés parfaits, Modigliani et Miller (1958) ont
montré que la structure financière d'une firme est
indépendante de sa valeur. Ces conclusions ont été
annulées sur la base de la publication de leur deuxième article
en 1963, en concluant que la valeur d'une firme est dépendante de la
manière dont elle finance ses activités. Ces résultats ont
été argumentés par l'effet de la variable fiscale sur le
recours à l'endettement. Modigliani et Miller (1963) affirment que la
valeur d'une firme endettée est égale à la valeur d'une
firme non endettée majorée de la valeur actuelle des
économies fiscales engendrées par le recours à
l'endettement.
Dans cette optique, la remise en cause des hypothèses
de la neutralité et celles de la dépendance de la structure
financière d'une firme à sa valeur offrent l'opportunité
à l'émergence de nouvelles théories explicatives des
décisions financières des firmes, telles que la théorie de
compromis, la théorie d'agence, la théorie de signal, la
théorie des préférences de financement et celle de Market
timing.
En effet, dans ce cadre et sur la base de la théorie
des coûts de transaction, Ronald Coase (1932) a expliqué la
question de l'existence d'une firme en se focalisant sur l'étude des
comportements des firmes, notamment, leur capacité à
réaliser leurs transactions en interne sans faire appel au
marché. En conséquence, il a soutenu que le fait d'internaliser
les transactions offre aux entreprises l'opportunité d'économiser
leurs coûts en évitant les coûts de recherche d'information
et ceux de signature des contrats sur le marché. En outre, les
explications des facteurs créateurs des coûts de transactions ont
fait l'objet des travaux d'Oliver Williamson (1975, 1985). En effet, dans ses
travaux, Williamson a fondé son analyse sur l'ensemble des facteurs qui
contribuent à la création de ces coûts en se basant sur
l'hypothèse de rationalité limitée et celle de
l'opportunisme. En outre, il a intégré la notion de la
spécificité des actifs comme un facteur principal
déterminant du niveau des coûts de transaction.
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En effet, dans le cadre d'une décision
financière, le degré de spécificité d'un actif
entraine des coûts de transaction élevés lors d'une
mobilisation vers d'autres fins. En revanche, le recours au marché pour
financer un investissement spécifique engendre des coûts
liés à la recherche d'information et à la signature du
contrat de la dette. Donc, une externalisation de la transaction, en
matière d'une décision financière, entraine une
augmentation des coûts de financement et par conséquent une
diminution de la valeur de la firme.
En conséquence, pour minimiser ces coûts, la
théorie financière affirme, par le biais de la théorie des
coûts de transaction, que les entreprises doivent internaliser leurs
transactions en se finançant par leurs capitaux propres.
A ce niveau, l'objet de notre travail est d'étudier la
relation existante entre la spécificité des actifs et la
structure financière des firmes. Dans cette perspective, nous supposons
que la spécificité des actifs affecte négativement la
structure financière des firmes et par conséquent, il est
essentiel de mentionner que les travaux réalisés jusqu'à
maintenant dans le cadre marocain sont rares ou inexistants.
Problématique de la recherche :
? Dans quelle mesure le degré de spécificité
d'un actif détermine la structure financière des firmes
marocaines ?
De ce fait, notre travail sera structuré de la
manière suivante :
Dans un premier chapitre, nous allons présenter une
revue de littérature des principales théories explicatives de la
structure financière des firmes. Dans un deuxième chapitre, nous
essayerons de faire une analyse explicative de la situation financière
des entreprises marocaines en se concentrant sur leurs principaux modes de
financement.
Dans un troisième chapitre, nous allons étudier
l'effet de la spécificité des actifs comme un déterminant
de la structure financière à partir d'une estimation sur les
données de panel de 25 entreprises marocaines non financières
cotées pendant la période de 2011-2018.
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