1.4.2. Identification des spécifiques du
contrôle interne
Nous avons vu que le contrôle interne a six dispositifs
permanents et généraux interne, ce que l'on nomme les dispositifs
spécifiques (ou encore activités de contrôle).
Ces contrôles internes spécifiques se classent en
trois groupes, classement par nature qui se superpose au classement par
destination permanents de contrôle interne (Renard ,2009,p.193):
? Les contrôles internes spécifiques (les
séparations de tâches, Les mots de passe, Les
dispositifs de sécurité...)
? Les contrôles internes détecteurs(Les actes de
vérification, Les comptes rendus, Les rapprochements...)
? Les contrôles internes directifs (Les
procédures, La formation, Le visa pour autorisation...)
On peut également les classer en contrôle interne
actif (visas, actes de vérification, rapprochements, etc.) et passif
(séparation des tâches, mots de passe, etc.) Il existe de beaucoup
de classements, mais l'important est de savoir comment s'y prendre pour mettre
en oeuvre et identifier.
Afin d'identifier ces dispositifs, il faut suivre quatre
étapes (Renard ,2009, p.195) :
Première étape :
Découper l'activité ou le processus en taches
élémentaires Ce découpage sera
réalisé en premier lieu au niveau de l'entreprise (domaine
stratégique, y inclus les menaces extérieures), ensuite pour
chaque activité (domaine opérationnel). L'auditeur interne
connaît bien cette démarche, car il l'utilise pour identifier les
zones à
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Chapitre 02 : la contribution du contrôle interne
à la performance financière et économique de
l'entreprise
risques et pour construire son questionnaire de contrôle
interne. De la même façon le responsable va identifier et lister
toutes les tâches élémentaires de son activité et,
lorsque c'est possible, de façon séquentielle, il connaît
bien son activité, donc pour lui c'est un travail plus facile à
réaliser que pour l'auditeur.
Plus le découpage sera fin et précis, plus le
dispositif de contrôle interne mis en place sera rigoureux et
efficace.
Exemple : Découpage en tâches
élémentaires d'un processus d'achat :
-Mise à jour des dossiers fournisseurs.
-Demande d'achat de matières et/ou services.
-Lancement d'un appel d'offre et choix d'un fournisseur.
-Rédaction du bon de commande.
-Réception de la matière demandée.
-Réception de la facture.
-Règlement de la facture.
Soit ici 7 opérations élémentaires, mais on
pourrait découper davantage.
Deuxième étape : Identifier le ou les
risques attachés à chaque tâche et les évaluer
C'est de savoir les conséquences si cette tâche
était mal faite ou n'était pas faite du tout, Cette
identification sera heureusement réalisée en travail de groupe:
deux à trois personnes, connaissant bien la fonction ou le processus,
afin d'être sûr de ne rien omettre. Pour chacune de ces
identifications, on procédera à une évaluation du risque
pour savoir s'il est :
-Important (I), -Moyen (M) ou, -Faible (F).
Cette évaluation, qui n'est pas celle de la
cartographie des risques, ne peut être scientifique et exacte, elle reste
aléatoire et approximative.
À chaque fois qu'il y aura possibilité de
quantifier, on le fera mais dans la plupart des cas ce sera une estimation
qualitative. Cette estimation permettra de mesurer l'absolue
nécessité du dispositif identifié ou de l'apprécier
comme un perfectionnement non indispensable. (Renard ,2009,p.196)
Exemple : En reprenant l'exemple
précédent du processus d'achats: ? Si la mise à
jour des dossiers est mal faite
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Chapitre 02 : la contribution du contrôle interne
à la performance financière et économique de
l'entreprise
Risque :
- Le fournisseur qui ne devrait plus être payé et va
l'être (I) ; - Le fournisseur qui devrait être payé et ne va
pas l'être (I) ; - erreur sur le montant (I) ;
-erreur sur la qualité(I).
? Demande d'achat de matières et/ou
services
- Demande d'une matière déjà disponible au
stock (F) ;
- Demande de matières qui ne correspondent pas aux besoins
de l'entreprise (I).
? Lancement d'un appel d'offre et choix d'un
fournisseur
- Un certain nombre de fournisseurs ne soit pas informé
de cet appel d'offre (M); -Choix d'un fournisseur qui ne répond pas aux
exigences de l'entreprise en matière de qualité et de prix (M)
Certains apprécient le risque de façon plus
rigoureuse (en apparence) et se livrent à des calculs permettant une
quantification plus précise. Mais pour réaliser le présent
objectif point n'est besoin d'aller aussi loin. Il s'agit simplement de savoir
si l'on doit prévoir des dispositifs précis, multiples, rigoureux
ou si l'on peut se contenter d'un moyen simple et relativement
élémentaire : dans le premier cas, il s'agit de tout mettre en
oeuvre pour éviter que ne se manifeste un risque grave ; dans le second
cas, face à un risque jugé faible, une barrière
raisonnable suffit. Nous retrouvons ici la notion de relativité.
Troisième étape : Identifier les
dispositifs
Dans cette étape on va déterminer pour chacun de
ces risques, le dispositif spécifique de contrôle interne
adéquat ; c'est-à-dire que l'on va trouver des solutions pour que
les risques identifiés ne se manifestent pas.(Renard ,2009, p.197)
Exemple : En reprenant l'exemple
précédent, nous identifierons les dispositifs suivants, qui ne
sont pas exclusifs.
? Mise à jour des dossiers
- Fournisseur payé à tort ;
- Fournisseur non payé :
-Rapprochement bon de commande /facture ;
? Demande d'achat de matières et/ou
services
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Chapitre 02 : la contribution du contrôle interne
à la performance financière et économique de
l'entreprise
- Visa du magasinier pour s'assurer de non
disponibilité de la matière au stock ; - Vérifier que les
matières demandées répondent aux besoins de l'entreprise
par le chef du service demandeur.
? Lancement d'un appel d'offre et choix d'un
fournisseur
- L'appel d'offre doit être diffusé dans des
revues spécialisées et dans différents médias ; -
Établissement d'une fiche comparative des fournisseurs.
On obtient ainsi la liste théorique des dispositifs
nécessaires pour une bonne maîtrise de chaque tâche
élémentaire. Mais il est essentiel de ne pas perdre de vue du
résultat relatif de cette démarche : un risque ne peut jamais
être totalement éliminé. On peut seulement prétendre
en réduire la probabilité. (Renard ,2009, p.198)
D'où l'importance d'une quantification du risque afin
de définir priorités et classement des risques entre eux pour
limiter l'aléa lorsque le risque est important.
Quatrième étape : Qualification
Ces dispositifs spécifiques étant
identifiés, il reste à les qualifier, c'est-à-dire
à les rattacher à leur famille d'origine, au dispositif permanent
de contrôle interne dont ils font partie : Objectifs, moyens,
système d'information, organisation, méthodes et
procédures, supervision. (Renard ,2009, p.198)
Exemple : En poursuivant avec le même
exemple:
? Mise à jour des dossiers
- Fournisseur payé à tort (organisation) ;
-Fournisseur non payé (organisation) ;
-Rapprochement bon de commande /facture (supervision).
? Demande d'achat de matières et/ou
services
-Visa du magasinier pour s'assurer de non disponibilité
de la matière au stock (supervision) ; -Vérifier que les
matières demandées répondent aux besoins de l'entreprise
par le chef du service demandeur (supervision) ;
-Lancement d'un appel d'offre et choix d'un fournisseur ;
-L'appel d'offre doit être diffusé dans des revues
spécialisées et dans différents médias
(système d'information) ;
-Établissement d'une fiche comparative des fournisseurs
(Procédure).
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