Conclusion
J'ai mené cette étude sur les
intérêts et enjeux pour un constructeur automobile de proposer
à sa clientèle dans son réseau français des
solutions de financements, en trois étapes.
La première a été la collecte de
données chiffrées sur le marché du crédit
automobile, qui m'a amené à considérer l'importance des
« captives )> pour les constructeurs automobiles, pointée par
les agences de notation.
Sans elles, les constructeurs fragiles ne parviendraient pas
à se maintenir sur le marché et à financer leurs propres
réseaux de concessionnaires.
La vente de véhicules neufs ou d'occasions implique
aujourd'hui le crédit automobile, car peu de consommateurs particuliers
ou professionnels sont capables de payer comptant une voiture et le recours au
crédit procure aux constructeurs une marge supplémentaire
bienvenue.
La seconde m'a conduit à répertorier les divers
acteurs bancaires du marché du financement automobile.
Ces différents opérateurs sont finalement peu
nombreux, car la plupart d'entre eux sont des filiales de gros groupes
financiers comme nous l'avons vu précédemment avec l'exemple de
la BNP PARIBAS.
C'est le cas du marché de la location aux
professionnels, détenu par quelques loueurs de longue durée
filiale de grandes banques commerciales.
C'est également celui du marché des
particuliers, apparemment plus divisé, mais en réalité
finalement entre les mêmes mains, sauf à y ajouter les «
captives )> des constructeurs.
Dans un troisième temps, j'ai recherché les
divers modes de financement existants pour établir leurs
spécificités, leurs avantages et inconvénients pour le
consommateur potentiel.
J'ai remarqué le glissement publicitaire du
crédit classique trop encadré par la législation
protectrice du consommateur (TAEG) vers la large diffusion actuelle des
formules de location (LLD, LOA) combinées avec des contrats d'entretien
qui fidélisent la clientèle jusqu'à la rendre captive.
J'ai constaté l'importance des valeurs de reprise des
véhicules qui reviennent de location, en effet il faut rester
très vigilant sur cet aspect car si ces valeurs sont surestimées
la revente des ces véhicules pourrait devenir déficitaire.
J'ai constaté l'évolution de la vente classique
vers la vente dématérialisée illustrée par la
création de sites internet à l'initiative de grands diffuseurs
(cf. l'exemple de PGA MOTORS).
J'y ai ajouté quelques développements sur la
fiscalité applicable qui est loin d'être sans influence sur la
décision du client et qui diffère chez nos voisins (cf. le
parallèle entre la France et l'Allemagne).
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La politique fiscale en la matière se veut incitative pour
le particulier (bonus malus écologique) comme pour le professionnel
(taxe sur les véhicules de sociétés,
déductibilité de la taxe sur la valeur ajoutée).
Ces diverses considérations se vérifient bien
entendu pour un petit constructeur comme PGO Automobiles qui opère sur
un marché de niche.
C'est ce que j'ai tenté de démontrer dans ce
mémoire assurément perfectible pour la rédaction duquel je
dois encore remercier pour leur accueil et leur disponibilité les divers
responsables de la société PGO Automobiles.
Mémoire ISCAM 2015
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Mémoire ISCAM 2015
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