Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre s'articule sur trois grandes parties ; La
première partie concernée le cadre théorique du travail,
la deuxième partie portée sur les définitions des concepts
et la troisième partie parle de la revue empirique ainsi que les
hypothèses du travail.
I.1. Cadre théorique
Cette étude prend appui sur la théorie du capital
humain, développé pour la première fois en 1961, par
l'économiste américain Theodore Schultz,
approfondi puis vulgarisé à partir de 1965, par Gary
Stanley Becker qui a obtenu en 1992 le prix Nobel d'économie pour
son développement de cette théorie.
La théorie du capital humain
La pertinence de la théorie du capital humain à
notre sujet de recherche réside dans l'effet qu'elle explique comment
l'investissement en éducation peut concourir à un
développement social et économique d'un pays (Hussain, 2006).
Ainsi, rendre gratuite l'école est un investissement que l'Etat doit
consentir pour favoriser son essor rapide et tendre vers le bien-être des
citoyens. Certains auteurs ont menées des discussions sur la
gratuité de l'enseignement. Pour certain, rendre gratuite l'école
suppose une réflexion qui analyse les tenants et aboutissants d'une
telle initiative (Onana, 2005; Fozing, 2009; Ntchamande, 2009).
Cependant, le capital humain est l'ensemble des
compétences, qualifications et autres capacités
possédées par un individu à des fins productives (Debange
& Vandenberge, 2005). Il peut être inné ou s'acquérir
durant le cursus scolaire (Hussain, 2006), universitaire ou au cours
d'expériences professionnelles, par la transmission de savoirs et
qualifications. Le capital humain initial revêt des formes comme
l'intelligence, la force physique ou les connaissances transmises par la
famille. De plus, il répond plus à des facteurs
génétiques ou familiaux qu'économiques et est
supposé peu modulable au cours du temps (Becker, 1964).
Par ailleurs, l'éducation et la formation sont
considérées comme des investissements que l'individu effectue
rationnellement afin de constituer un capital productif inséparable de
sa personnalité (Houssein, 2013). Pour celui-ci, toute formation est
coûteuse ; Tant que la scolarité est obligatoire, l'individu n'a
pas d'autres choix que l'étude. Encourager l'éducation pour tous
est donc une dépense d'investissement que l'Etat doit consentir pour en
arriver à un meilleur bien- être social des individus par la
construction d'un capital humain. Selon l'OCDE,
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en matière économique, le capital humain a une
incidence positive à deux niveaux (OCDE, 2001). D'une part, sur le plan
micro-économique, on mesure le taux de rendement des investissements en
formation sur les revenus du travail (la détention de diplômes est
corrélée à la hiérarchie des revenus). D'autre
part, au niveau macro-économique, le taux de rendement social mesure
l'impact des investissements sur économique et l'ensemble de la
société. Cela permet un développement social et
économique harmonieux et contribue à la réduction des
inégalités de revenus. Par ailleurs, l'individu dont les revenus
s'accroissent a plus de facilité à investir dans sa formation
spécifique pour accroitre encore plus ses revenus et dans
l'éducation de sa famille (Duvauroux, 2006).
En effet; les compétences acquises sont
considérées, dans la théorie du capital humain (Becker,
1964), à la fois comme un bien de consommation durable (on peut
acquérir des connaissances à tout âge), un bien
spécifique (les compétences de chacun leur sont propres,
limitées par leurs capacités physiques et intellectuelles et non
exploitables sans leur volonté) et un bien de production (ces
compétences déterminent la productivité de l'individu et
doivent à ce titre être considérées comme un facteur
de production au même titre que la terre et les machines)
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