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Déterminants de la demande de monnaie en république de Guinée.


par Bruno Fagbon BILIVOGUI
Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaire - DESS en Banque et Finance 2017
  

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1.2 Les réformes de la Banque Centrale

Deux ans après l`indépendance en 1958, la République de Guinée s'est dotée d'un système bancaire et financier composé d'un Institut d'émission et de banques commerciales.

L'institut d'Emission dénommé, la Banque de la République de Guinée (BRG) est un établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, qui avait pour mission le contrôle de la circulation fiduciaire, la distribution du crédit et l'appui à l'Etat dans la conduite de sa politique économique.

Le fonctionnement de la BRG deviendra problématique du fait qu'elle pratiquait parallèlement une politique monétaire expansionniste à travers le financement des entreprises et des dépenses publiques entrainant une recrudescence de l'inflation.

Dès 1985, le nouveau Gouvernement militaire négocie avec le FMI, un Programme de Redressement Economique et Financier (PREF), portant sur le système bancaire, la monnaie, les finances publiques, les prix et les structures économiques. Les réformes ainsi engagées vont porter à la fois sur la dévaluation du Syli par rapport au dollar USD, et sur la restructuration de la Banque Centrale. Le résultat de cette restructuration avait permis à la Banque Centrale d'être dotée d'un nouveau statut et d'une organisation fonctionnelle. Ce nouveau statut lui conférait les prérogatives de l'émission de la monnaie, la conduite de la politique de crédit, le refinancement du Trésor et des banques et le contrôle de change. Elle restait toujours rattachée à la présidence alors que la gestion de la dette a été ramenée au Ministère des Finances.

Toutefois, le statut de la Banque Centrale va connaitre plusieurs révisions, en 1960, 1985, 1994, 2009 et 2010. Les révisions engagées portaient sur le taux du concours de la Banque Centrale au Trésor public. Le poste concours au Trésor public attirait l'attention des partenaires techniques et financiers du fait de ses effets néfastes sur l'économie nationale. Le taux du concours du trésor par la Banque Centrale était de 20% des recettes ordinaires de l'Etat de 1985 à 1994 contre 10% en 1960.

En 2009, l'Etat réduit le taux de 20 à 5, marquant ainsi sa volonté de réduire son recours au financement de la Banque Centrale, qui pourrait avoir des effets sur la conduite de la politique monétaire dont l'objectif demeure la stabilité des prix.

Le Gouvernement de la Troisième République, à sa prise de pouvoir en 2010, a conclu un programme FEC avec le FMI en 2012. L'une des recommandations du FMI pour lutter contre l'inflation était de supprimer le concours de la BCRG au Trésor public pour permettre à l'Etat de fonctionner sur la base caisse et d'instaurer l'unicité de la caisse.

Dans la même logique, de nouveaux statuts ont été promulgués en 2014, dont les principaux éléments sont, la recomposition du Conseil d'Administration de la Banque Centrale, la création d'un Comité de Politique Monétaire et d'un Comité d'investissement des réserves de change.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus