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Déterminants de la demande de monnaie en république de Guinée.


par Bruno Fagbon BILIVOGUI
Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaire - DESS en Banque et Finance 2017
  

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Première partie : Le contexte économique en République de
République de Guinée

Cette première partie, à travers deux chapitres mettra l'accent sur (1) le cadre macroéconomique et, (2) la politique monétaire mise en oeuvre en Guinée.

CHAPITRE 1 : Cadre macroéconomique en République de Guinée

Située en Afrique de l'Ouest, la République de Guinée qui couvre une superficie de 245.857 km2 dispose d'énormes potentialités agro-pastorales, minières, énergétiques et climatiques. Toutefois, la croissance économique du pays est restée relativement faible n'atteignant pas le taux d'accroissement de la population. Le revenu par tête d'habitant en 2016 était estimé à 519,197 USD pour une population, environ 12 millions d'habitants, plaçant la Guinée à la 179e sur 186 selon l'IDH.

Dans ce chapitre, nous examinerons le contexte macroéconomique en section 1, la dynamique sectorielle de l'économie guinéenne en section 2 et en section 3, les principales contraintes et défis de l'économie guinéenne.

Section 1 : Le contexte macroéconomique de la Guinée

Au cours des dernières années, la situation macroéconomique s'est considérablement dégradée. La conduite de la politique économique, associée aux chocs intérieurs et extérieurs, s'est soldée par des déficits budgetaire et courant substantiels, une accélération de l'inflation et la dépréciation de la monnaie.

Pour cerner cette situation, nous présenterons dans cette section, la situation économique pendant les sous-périodes, 1960 à 1983, 1984 à 2009 et 2010 à 2016.

1.1 La situation économique de la Guinée de 1958 à 1983

Au cours de cette période, le régime a adopté une politique de développement de catégorie socialiste en s'appuyant sur les entreprises publiques et l'Etat. Le secteur privé promoteur de croissance économique est légué au second plan par la promulgation d'une loi cadre qui nationalise toutes les activités privées, et met le secteur public au centre de l'activité économique. Par ailleurs, l'absence de mesures favorables et le poids du secteur public dans l'économie poussent le secteur privé à évoluer dans le secteur informel par le canal des activités sur le marché de devises et le commerce transfrontalier.

Afin d'atteindre les objectifs de développement économique, les Autorités lancent trois plans. D'abord, le plan triennal de 1960 à 1964, qui portait sur les fondements du système économique à travers la réforme monétaire, le contrôle du commerce, et l'industrialisation légère. Ensuite, le plan septennal de 1964 à 1974, orienté vers la création des entreprises d'Etat ou mixte et l'industrialisation, avec extension du secteur minier suivi du plan quinquennal de 1973 à 1980, portant sur l'autosuffisance alimentaire. A la suite de ces plans, l'Etat crée et place son portefeuille dans 20 entreprises industrielles, dont la production est tournée vers le marché local. Ainsi, les recettes budgétaires étaient mobilisées essentiellement auprès du secteur minier et des transferts des excédents des entreprises publiques. Entre 1970 et 1974, la croissance économique est restée limitée à 2.8% en moyenne par an pour une croissance moyenne de la population du même ordre. La croissance économique atteint 3.5% sur la période 1974 à 1980, grâce à la contribution de la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBG) et de l'Office de Bauxites de Kindia (OBK).

Les déterminants de la demande de monnaie en Guinée Page 5

A partir de 1980, suite à la diminution des recettes minières, l'Etat va faire fonctionner la planche à billet pour financer le déficit budgetaire. Ce financement s'est traduit par une pression inflationniste et une dépréciation du taux de change. Face à la méfiance du secteur privé vis-à-vis du système bancaire avec les mesures de limitation des retraits sur les comptes bancaires privés, les agents économiques constituent leurs épargnes en devises ou en bien immobiliers. Le taux de change officiel était de 23 sylis pour 1 dollar US, tandis que sur le marché parallèle, ce taux avoisinait 400 sylis pour un dollar.

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