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Les droits successoraux du conjoint survivant.


par Safaa Jaffal
Haute Ecole Lucia de Brouckère - Bachelier en Droit 2019
  

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Conclusion

Mon travail touche à sa fin, toutes les bonnes choses ont une fin.

Nous avons pu le voir dans l'étendue de ce travail à quel point la matière relative aux droits successoraux du conjoint survivant est complexe. Ce travail de fin d'étude nous a surpris et nous a permis de découvrir des principes dont nous ignorons l'existence. Nous espérons qu'il en sera de même pour vous.

Nous avons tenté de répondre le plus complètement possible aux questions que nous nous posions au départ.

Le conjoint survivant est l'époux de la défunte, l'épouse du défunt..., pour autant qu'ils ne soient pas divorcés ni séparés de corps au moment du décès. En effet, un mariage doit exister entre le conjoint et le de cujus dans le but de faire bénéficier le survivant de ses droits en tant que conjoint survivant.

Pour bénéficier de ces droits, le conjoint survivant doit dans un premier temps : -4 Exister au moment de l'ouverture de la succession ;

-4 Avoir la capacité de jouissance ;

-4 Ne pas être indigne ou déchue de ses droits successoraux.

Dans un deuxième temps, les époux doivent être marié valablement au moment du décès.

Les droits successoraux légaux du conjoint sont variables : ils dépendent des hypothèses de concours dans lesquelles il est susceptible de se trouver.

Prenons l'hypothèse où le conjoint est en concours avec des descendants du défunt. Le droit cherche à établir des dispositions qui entraînent le moins de conflits possibles pour les citoyens. La loi du 14 mai 1981 est intervenue afin de donner une solution à cette situation embarrassante. Il en découle que lorsque le défunt laisse des descendants, des enfants adoptifs ou des descendants de ceux-ci, le conjoint survivant recueille l'usufruit de toute la succession.

J.S

Plusieurs personnes ignorent que le conjoint survivant a droit à une réserve. Que cela nous plaise ou non, la loi du 14 mai 1981 a fait du conjoint survivant un héritier à part entière et un héritier réservataire. Selon nous, il s'agit d'une bonne chose. Malgré que le conjoint ne possède pas de liens sanguins, il possède tout de même des liens affectifs et une certaine dépendance avec le conjoint prédécédé.

De ce fait, nous estimons qu'il a droit à une réserve afin de lui permettre de maintenir son train de vie. De plus, le conjoint survivant est la personne qui accompagne son époux dans tous les moments de sa vie, bon comme mauvais, et mérite donc une sorte de « récompense ». Cependant, certains époux sont indignes à hériter de la succession de leurs époux. En effet, ceux-ci peuvent avoir porté préjudice au « de cujus ».

Il est possible de priver le conjoint survivant de sa réserve abstraite et concrète ainsi que de son droit d'usufruit, moyennant le respect de certaines conditions. Nous estimons que c'est une bonne chose que le législateur ait mis en place de telles dispositions afin de protéger les intérêts du conjoint prédécédé face à la mauvaise foi du conjoint survivant.

Arrivé à la fin de notre travail, une question en particulier continue à nous tourmenter : le conjoint survivant peut-il se retourner contre la décision de son époux prédécédé en ce qui concerne la privation de ses droits ?

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand