3.3.3. Impact
socioprofessionnel
Comme nous l'avons souligné précédemment,
certains gardiens reconnaissent les risques et les conséquences
lorsqu'ils coopèrent avec les creuseurs clandestins. Selon eux, cette
façon de faire constitue en quelque sorte une des stratégies pour
sécuriser les biens de l'entreprise et s'auto-sécuriser. Ce qui
cause des conséquences pour certains lorsqu'ils sont
licenciésdans le cas de complicité.
Pour le garde BRAVO :
« Tu peux te retrouver à Kipushi au
moment où tu es surpris dans ton poste entrain de causer avecles
creuseurs. Si les chefs te voient à distance, ils vont te
considérer comme si tu étais en train de coopérer avec
eux. Soit s'ils ont par exemple volé les câbles et que lors des
investigations on trouve les traces des creuseurs dans ton poste ils vont te
considérer comme complice ».
Quant aux creuseurs clandestins arrêtés sur la
mine, ils seront mis à la disposition du parquet de Kipushi. Ce qui va
engendrer des répercussions sur sa famille.
Le creuseur clandestin KILO explique :
« Kile tunongopaka sana ni prison ; kama
bankubamba umu batakupelaka ku prison ya kipushi ».
Ce qui veut dire en français :
« Ce que nous avons c'est surtout la prison, si
on t'arrête ici on va te transférer à la prison de kipushi,
c'est ce que nous craignons».
3.3.4.
Atteinte à la dignité humaine
Les gardes sont victimes d'agressions et des menaces
lorsqu'ils font face aux creuseurs clandestins. Certains on les creuse l'oeil,
les autres sont fracturés par le fait de les lancer des pierres. Un
agent de sécurité BRAVO s'est confié à nous en ces
termes :
« Dans la plupart de cas, nous sommes
exposés à des risques tels que lorsque ces inciviques veulent
accéder ou sortir du site et que nous les empêchons, ils laissent
leurs sacs des minerais et nous attaquent avec des menaces et nous lancent des
pierres ».
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