3. MODÉLISATION
Cette section présente la partie empirique de nos travaux
: la modélisation. Pour cette partie on va seulement suivre les
étapes décrites précédemment dans la
méthodologie. Les corrélogrammes des variables, pour des raisons
explicités dans la méthodologie, ne seront pas être ici
discutés.
Afin de stationnariser les séries temporelles en variance,
on va plutôt travailler avec des séries en logarithme,
d'après Mignon (2008), on peut constater que la transformation d'une
série en logarithme diminue le phénomène de
l'hetétéroscédasticité. Hendry et Juselius (2000)
constatent que si un ensemble de séries est cointégré en
niveau, il sera également cointégré en niveau
logarithmique.
Premièrement, cinq groupes d'études ont
été créé dans le software gretl, un pour
chaque entreprise, en ajoutant ses variables financières et comptables.
Ensuite, on teste la stationnarité avec le test de Dickey-Fuller
augmenté (ADF). Pour le log du chiffre d'affaire de l'entreprise TOTAL
SA, si on regarde le graphique de la série temporelle (les
résultats sont en puissance de dix écrites avec la notation
computationnelle e):
Graphique 4 : Log du CA de l'entreprise
TOTAL SA
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P4.png)
On peut apercevoir que la série n'a pas de tendance
stationnaire ni de variance constante, ce qui ressemble à un processus
de marche aléatoire. D'après les annexes 6, 7 et 9, on peut
remarquer que les autres entreprises ont un comportement similaire à ce
qui concerne ces graphiques, à l'exception du graphique de l'entreprise
LVMH (annexe 8), d'où on peut constater qui le phénomène
de la saisonnalité est très évident (des sommets toujours
dans le quatrième trimestre).
24
Pour être sûr à propos de la
stationnarité de la série on va passer le test ADF à
partir du software gretl (les valeurs p. critiques sont liées aux
valeurs critiques de student). On va comparer les statistiques t avec
les valeurs critiques du test ADF, qui sont présentes dans les tableaux
1 et 2, afin de savoir si l'hypothèse nulle est vraie. En regardant le
test en trois étapes pour l'entreprise TOTAL SA, la première
étape avec le modèle (3) :
Tableau 4: Modèle (3) du test
ADF pour le log du CA de l'entreprise TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
5,87805
|
2,47770
|
2,372
|
0,0260
|
|
l_CA_1
|
-0,337847
|
0,142570
|
-2,370
|
0,3956
|
|
d_l_CA_1
|
0,483413
|
0,176323
|
2,742
|
0,0114
|
|
d_l_CA_2
|
-0,0474088
|
0,197423
|
-0,2401
|
0,8123
|
|
time
|
0,00322662
|
erreur std.
0,00211218
|
1,528
|
0,1397
|
|
p. critique
**
**
Comme la tendance temporelle (time) n'a pas été
significative (d'après la valeur critique du tableau 2, de 2.79 à
5% ou de 2.38% à 10%). Si on regarde les statistiques t des annexes 10,
13, 16 et 19, on peut constater que la tendance temporelle n'est pas
significative pour les autres entreprises non plus. On passe à
l'étape suivante, pour le deuxième modèle :
Tableau 5: Modèle (2) du test
ADF pour le log du CA de l'entreprise TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
3,50014
|
erreur std.
1,97843
|
1,769
|
p. critique
0,0891
|
|
l_CA_1
|
-0,199027
|
0,112747
|
-1,765
|
0,3983
|
|
d_l_CA_1
|
0,457754
|
0,180142
|
2,541
|
0,0176
|
|
d_l_CA_2
|
-0,144040
|
0,191938
|
-0,7505
|
0,4600
|
|
*
**
On observe que la constante (const) n'a pas été
significative au seuil de 10% (valeur critique de 2.17 pour la constante du
modèle (2)). D'après les annexes (11, 14, 17 et 20), on peut
apercevoir que les statistiques t pour les constantes des autres entreprises
ont une valeur absolue trop faible, et pour cela on peut conclure qu'elles ne
sont pas significatives. Donc on passe à la dernière étape
du test :
Tableau 6: Modèle (1) du test
ADF pour le log du CA de l'entreprise TOTAL SA
erreur std.
p. critique
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
l_CA_1
|
0,000172064
|
0,000841220
|
0,2045
|
0,7457
|
d_l_CA_1
|
0,281719
|
0,179449
|
1,570
|
0,1277
|
Comme la valeur t de la variable (l_CA_1) est trop faible et
inférieur à la valeur absolue critique au seuil de 10% de
significance (valeur critique de -1.61), d'après le tableau 1, on ne
rejette pas l'hypothèse nulle de racine unitaire (ou non
stationnarité). D'après les
25
annexes 12, 15, 18 et 21, on n'a pas rejeté
l'hypothèse nulle pour les autres entreprises non plus, ce qui nous
oblige à différencier les séries à fin de trouver
des séries stationnaires.
On peut regarder le graphique de la série
différencié : Graphique 5 : Log du CA
différencié de l'entreprise TOTAL SA
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P5.png)
Maintenant, on peut apercevoir que le graphique passe souvent sur
la valeur nulle et que sa variance est constante presque tous les temps
(à l'exception des périodes de crise). Cela suit les
caractéristiques d'une série stationnaire. Si on regarde les
annexes 22 et 23, on peut vérifier que les entreprises BNP Paribas et
L'Oréal ont un comportement similaire à celui de TOTAL SA. Par
contre, d'après l'annexe 25, on constate que le graphique pour
l'entreprise Sanofi a une variance très expressive et que ne semble pas
constante ce qui semble à une série non stationnaire. Comme le
test ne prend pas en compte des caractéristiques d'une série avec
saisonnalité, la série différenciée du log du CA de
LVMH ne va pas être stationnaire, d'après son graphique (annexe
24), on peut apercevoir que la série différencié a encore
un comportement de saisonnalité, qui ne correspond pas à une
série stationnaire.
On recommence le test ADF pour le log du CA
différencié de l'entreprise TOTAL SA. Pour le troisième
modèle:
26
Tableau 7: Modèle (3) du test
ADF pour le log du CA différencié de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,00716634
|
0,0351270
|
0,2040
|
0,8400
|
|
d_l_CA_1
|
-0,891631
|
0,222727
|
-4,003
|
0,0086
|
|
d_d_l_CA_1
|
0,284764
|
0,185167
|
1,538
|
0,1366
|
|
time
|
3,62948e-05
|
erreur std.
0,00177139
|
0,02049
|
0,9838
|
|
p. critique
***
La tendance temporelle (time) n'est pas significative au seuil de
10% si on compare avec la valeur critique présente au tableau 2.
D'après les annexes 26, 29, 32 et 35, on peut constater que la tendance
temporelle n'est pas significative pour les autres entreprises non plus. Donc
il faut qu'on passe à la prochaine étape. Pour le modèle
(2) :
Tableau 8: Modèle (2) du test ADF
pour le log du CA différencié de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
erreur std.
|
|
p. critique
|
|
const
|
0,00781853
|
0,0145678
|
0,5367
|
0,5960
|
|
d_l_CA_1
|
-0,891397
|
0,218117
|
-4,087
|
0,0010
|
|
d_d_l_CA_1
|
0,284747
|
0,181571
|
1,568
|
0,1289
|
|
***
Comme la statistique t de la constante est inférieur
à la valeur critique au seuil de 10% (valeur critique de 2.17), on
trouve qu'elle n'est pas significative, si on regarde les annexes 27, 33 et 36,
on peut apercevoir que les résultats sont similaires pour les
entreprises BNP Paribas, LVMH et Sanofi. Par contre, d'après l'annexe
30, on observe que la constate à été significative au
seuil de 10% (d'après le tableau 2) et on rejette l'hypothèse
nulle au seuil de 1% (valeur critique de -3.51), d'après le tableau 1,
avec cela on peut arrêter le test de stationnarité pour
l'entreprise L'Oréal, parce que son chiffre d'affaire est devenu
stationnaire après une différentiation. Par contre, il faut qu'on
continue le test ADF pour les autres quatre entreprises. Pour la
dernière étape du test :
Tableau 9: Modèle (1) du test ADF
pour le log du CA différencié de TOTAL SA
erreur std.
p. critique
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
***
|
d_l_CA_1
|
-0,881115
|
0,214390
|
-4,110
|
4,11e-05
|
|
d_d_l_CA_1
|
0,277580
|
0,178675
|
1,554
|
0,1319
|
|
On peut apercevoir que la statistique t de la variable en
question est inférieur à la valeur critique de 1% (-2.60), ce qui
nous permet de rejeter l'hypothèse nulle. Après cela, on peut
constater que la série différencié est stationnaire. On
peut apercevoir, en regardant l'annexe 28, que le log du CA de BNP Paribas est
aussi stationnaire quand on prend sa différence première. En
contrepartie, si on analyse les annexes 34 et 37, on peut apercevoir que le log
du CA différencié des entreprises LVMH, à cause de sa
saisonnalité, et Sanofi, à cause de sa variance, n'est pas
stationnaire, donc on a besoin de les différencier une autre fois afin
de les rendre stationnaires.
27
On peut apercevoir que le phénomène de la
saisonnalité est moins évident maintenant pour le CA de
l'entreprise LVMH. Dans les deux graphiques la variance n'est pas
Si on différencie une autre fois le CA pour les
entreprises LVMH et Sanofi, on peut observer le nouveau graphique pour
l'entreprise LVMH :
Graphique 6 : Log du CA
différencié deux fois de l'entreprise LVMH
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P6.png)
Et le graphique pour l'entreprise Sanofi :
Graphique 7 : Log du CA
différencié deux fois de l'entreprise Sanofi
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P7.png)
28
assez significative et plus ou moins constante, ce qui est une
caractéristique des séries stationnaires.
On passe maintenant au test ADF. On commence par le
modèle (3) de l'entreprise
LVMH :
Tableau 10: Modèle (3) du test
ADF pour le log du CA différencié deux fois de LVMH
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
-0,0533037
|
0,0945157
|
-0,5640
|
0,5780
|
|
d_d_l_CA_1
|
-2,00873
|
0,283099
|
-7,095
|
1,31e-09
|
|
d_d_d_l_CA_1
|
0,499192
|
erreur std.
0,173176
|
2,883
|
0,0082
|
|
time
|
0,00274186
|
0,00468233
|
0,5856
|
0,5636
|
|
Et de l'entreprise Sanofi :
p. critique
***
***
Tableau 11: Modèle (3) du test
ADF pour le log du CA différencié deux fois de Sanofi
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,0276510
|
0,0571589
|
0,4838
|
0,6329
|
|
d_d_l_COURS_1
|
-2,28104
|
erreur std.
0,345310
|
-6,606
|
3,18e-08
|
|
d_d_d_l_COURS_1
|
0,396165
|
0,193878
|
2,043
|
0,0521
|
|
time
|
-0,00138574
|
0,00283375
|
-0,4890
|
0,6293
|
|
p. critique
*** *
En comparant les statistiques t des tendances temporelles avec
les valeurs critiques présentes dans le tableau 2, on peut apercevoir
qu'au seuil de 10%, aucune des tendances n'est significative. À cause de
cela, on passe à l'étape suivante, pour l'entreprise LVMH :
Tableau 12: Modèle (2) du test ADF
pour le log du CA différencié deux fois de LVMH
|
|
|
t de Student
|
|
|
coefficient
|
|
erreur std.
|
|
p. critique
|
|
const
|
-0,00257749
|
0,0373034
|
-0,06910
|
0,9455
|
|
d_d_l_CA_1
|
-2,01090
|
0,279330
|
-7,199
|
9,49e-011
|
|
d_d_d_l_CA_1
|
0,501999
|
0,170820
|
2,939
|
0,0070
|
***
|
Et pour l'entreprise Sanofi :
***
Tableau 13: Modèle (2) du test
ADF pour le log du CA différencié deux fois de Sanofi
|
coefficient
|
erreur std.
|
t de Student
|
p. critique
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,00201869
|
0,0224465
|
0,08993
|
0,9291
|
|
d_d_l_COURS_1
|
-2,26587
|
0,338638
|
-6,691
|
2,19e-09
|
***
|
d_d_d_l_COURS_1
|
0,387136
|
0,190037
|
2,037
|
0,0524
|
*
|
On peut apercevoir que les valeurs des statistiques t des
constantes pour les deux entreprises ne sont pas assez fortes, par
conséquent les constantes ne sont pas significatives au seuil de 10%.
Donc on passe à la dernière étape du test, pour
l'entreprise LVMH :
29
Tableau 14: Modèle (1) du test
ADF pour le log du CA différencié deux fois de LVMH
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d_d_l_CA_1
|
-2,01085
|
0,273931
|
-7,341
|
2,43e-012
|
|
d_d_d_l_CA_1
|
0,502002
|
0,167519
|
2,997
|
0,0059
|
|
Et pour l'entreprise Sanofi :
***
***
Tableau 15: Modèle (1) du test
ADF pour le log du CA différencié deux fois de Sanofi
erreur std.
p. critique
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d_d_l_COURS_1
|
-2,26565
|
0,332108
|
-6,822
|
4,91e-011
|
|
d_d_d_l_COURS_1
|
0,387244
|
0,186373
|
2,078
|
0,0477
|
|
***
**
On peut comparer les valeurs des statistiques t avec les valeurs
critiques de racine unitaire (d'après le tableau 1), ce qui nous
amène à conclure qu'elles sont significatives au seuil de 1%
(valeur critique de -2.60). Avec cela, on déduit que les séries
deviennent stationnaires après deux différentiations et on peut
terminer les tests ADF pour les chiffres d'affaires.
Maintenant, on passe à tester la stationnarité pour
la variable dépendante du travail, le cours boursier (COURS). On va
travailler avec les logarithmes des cours boursiers pour le même motif
explicité au début de la modélisation. Si on regarde le
graphique du Log des cours boursiers de l'entreprise TOTAL SA :
Graphique 8 : Log des cours boursiers de
l'entreprise TOTAL SA
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P8.png)
30
On peut observer que la série temporelle a un comportement
similaire à une série de marche aléatoire, ce qui semble
à une série non stationnaire. D'après les annexes 43, 44,
45 et 46, on constate un mouvement aléatoire dans toutes les graphiques.
Afin de savoir à coup sûr, on va tester la stationnarité
avec le test ADF. La première étape pour l'entreprise TOTAL SA
:
Tableau 16: Modèle (3) du test ADF
pour le log des cours boursiers de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,280682
|
0,913986
|
0,3071
|
0,7617
|
l_Share1_1
|
-0,0928986
|
0,259057
|
-0,3586
|
0,9890
|
d_l_Share1_1
|
-0,277037
|
0,306231
|
-0,9047
|
0,3754
|
d_l_Share1_2
|
-0,283570
|
0,268913
|
-1,055
|
0,3031
|
d_l_Share1_3
|
-0,0704265
|
0,237068
|
-0,2971
|
0,7692
|
time
|
0,00333827
|
erreur std.
0,00249514
|
1,338
|
0,1946
|
p. critique
Comme la statiques t de la tendance temporelle est trop faible,
on conclue, en comparant avec le tableau 2, qu'elle n'est pas significative. Si
on regarde les annexes 47, 50 et 53, on peut apercevoir que la tendance
temporelle n'est pas significative pour les entreprises BNP Paribas,
L'Oréal et LVMH non plus. Par contre, d'après l'annexe 56, on
conclue au seuil de 5% (valeur critique de 2.79, d'après le tableau 2),
que la tendance est significative pour l'entreprise Sanofi, donc on a besoin de
tester la racine unitaire, comme la statistique t de la variable en question
est trop faible, on ne peut rejeter l'hypothèse nulle (la série
est non stationnaire), donc il faut qu'on la différencie. On passe au
modèle (2) du test :
Tableau 17: Modèle (2) du test ADF
pour le log des cours boursiers de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,469339
|
0,918421
|
0,5110
|
0,6142
|
l_Share1_1
|
-0,129399
|
erreur std.
0,262003
|
-0,4939
|
p. critique
0,8901
|
d_l_Share1_1
|
-0,178522
|
0,302308
|
-0,5905
|
0,5606
|
d_l_Share1_2
|
-0,204275
|
0,266767
|
-0,7657
|
0,4516
|
d_l_Share1_3
|
-0,0165149
|
0,237596
|
-0,06951
|
0,9452
|
Après comparer la statistique t de la constante avec les
valeurs critiques (tableau 2), on constate qu'elle n'est pas significative au
seuil de 10%. Si on consulte les annexes 48, 51 et 54 on peut remarquer que les
résultats sont similaires, les constantes pour les entreprises BNP
Paribas, L'Oréal et LVMH n'ont pas été significatives. Il
faut qu'on continue le test ADF pour le modèle (1) :
31
Tableau 18: Modèle (1) du test
ADF pour le log des cours boursiers de TOTAL SA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
l_Share1_1
|
0,00334959
|
0,00516501
|
0,6485
|
0,8563
|
d_l_Share1_1
|
-0,209726
|
0,186111
|
-1,127
|
0,2694
|
La statistique t est trop faible ce qui nous amène
à conclure que la variable n'est pas significative au seuil de 10%, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle (la série est
non-stationnaire), il faut qu'on la différencie pour la rendre
stationnaire. D'après les annexes 49, 52 et 55, on peut apercevoir que
les séries sont non-stationnaires, parce qu'on n'a pas rejette
l'hypothèse d'existence de racine unitaire d'après la comparaison
entre les statistiques t et les valeurs critiques du tableau 1.
Comme les cours boursiers en logarithme ne sont pas
stationnaires, il faut qu'on différencie les séries afin de les
rendre stationnaires. On peut analyser le graphique du log des cours boursiers
différenciés de l'entreprise TOTAL SA :
Graphique 9 : Log des cours boursiers
différenciés de l'entreprise TOTAL SA
![](conometrie-financiere-Une-comparaison-entre-les-donnees-boursieres-et-le-chiffre-d-affaires-P9.png)
On peut constater que la série a sa moyenne centrée
en zéro et que sa variance est relativement constante, ce qui correspond
à un comportement d'une série stationnaire. D'après les
annexes 57, 58, 59 et 60, on peut observer que les autres entreprises ont un
comportement similaire à ceux de TOTAL SA. Maintenant on passe au test
ADF pour la série différencie. On commence par le modèle
(3) pour l'entreprise TOTAL SA :
32
Tableau 19: Modèle (3) du test ADF
pour le log des cours boursiers différenciés de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
|
|
const
|
-0,0434535
|
0,0428877
|
-1,013
|
0,3207
|
|
d_l_Share1_1
|
-1,62475
|
0,298300
|
-5,447
|
2,18e-05
|
|
d_d_l_Share1_1
|
0,304577
|
0,189227
|
1,610
|
0,1200
|
|
time
|
0,00322198
|
erreur std.
0,00218567
|
1,474
|
0,1529
|
|
p. critique
***
On constate que la statistique t pour la tendance temporelle est
trop faible, donc elle n'est pas significative quand on compare sa valeur avec
les valeurs critiques du tableau 2. D'après les annexes 61, 64, 67 et
70, on peut avoir la même conclusion pour les autres entreprises. On
continue le test par la prochaine étape :
Tableau 20: Modèle (2) du test ADF
pour le log des cours boursiers différenciés de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
|
|
const
|
0,00963056
|
0,0196630
|
0,4898
|
0,6291
|
d_l_Share1_1
|
-1,25533
|
0,601752
|
-2,086
|
0,2505
|
d_d_l_Share1_1
|
0,00956670
|
0,503242
|
0,01901
|
0,9850
|
d_d_l_Share1_2
|
-0,210895
|
erreur std.
0,362796
|
-0,5813
|
0,5669
|
d_d_l_Share1_3
|
-0,211704
|
0,214153
|
-0,9886
|
0,3336
|
p. critique
Si on compare la statistique t de la constance avec les valeurs
critiques de Dickey-Fuller, on conclue qu'elle n'est pas significative au seuil
de 10% (valeur critique de 2.17, d'après le tableau 2). Pour les autres
entreprises, selon les annexes 62, 65, 68 et 71, on trouve que les constantes
ne sont pas significatives. À cause de cela, il faut qu'on passe
à la dernière étape du modèle :
Tableau 21: Modèle (1) du test ADF
pour le log des cours boursiers différenciés de TOTAL SA
|
coefficient
|
|
t de Student
|
|
|
|
|
erreur std.
|
|
p. critique
|
|
d_l_Share1_1
|
-1,21125
|
0,585070
|
-2,070
|
0,0369
|
|
d_d_l_Share1_1
|
-0,0211718
|
0,490994
|
-0,04312
|
0,9660
|
**
|
d_d_l_Share1_2
|
-0,229447
|
0,354801
|
-0,6467
|
0,5242
|
|
d_d_l_Share1_3
|
-0,219534
|
0,209997
|
-1,045
|
0,3067
|
|
En comparant la statistique t avec les valeurs critiques de
racine unitaire du tableau 1, on conclue qu'elle est significative au seuil de
5% (valeur critique de -1.95), donc on rejette l'hypothèse nulle, la
série est maintenant stationnaire et on peut arrêter le test ADF.
D'après les annexes 63, 66, 69 et 72, on peut rejeter l'hypothèse
de racine unitaire pour les autres entreprises aussi.
33
Comme on a bien trouvé les séries stationnaires
après la différentiation, on peut maintenant commencer les tests
de cointégration. On estime les paramètres par MCO en
introduisant des variables dummies de correction de
saisonnalité, ce qui nous permet de travailler même avec les
séries qui n'ont pas de racine unitaire dans les variables
indépendantes (LVMH et Sanofi). La modélisation par MCO pour
l'entreprise TOTAL SA est comme suit :
Tableau 22: Modèle de MCO avec 3
variables dummies pour TOTAL SA
Modèle 2: MCO, utilisant les observations 2006:1-2013:4
(T = 32) Variable dépendante: l_Share1
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
const
|
-1,6625
|
2,7005
|
-0,6156
|
0,54330
|
|
l_CA
|
0,295532
|
0,153838
|
1,9211
|
0,06534
|
*
|
T1
|
-0,0220082
|
0,0603018
|
-0,3650
|
0,71798
|
|
T2
|
-0,0397488
|
0,0601486
|
-0,6608
|
0,51431
|
|
T3
|
-0,0167468
|
0,0601588
|
-0,2784
|
0,78284
|
|
Moy. var. dép.
|
3,525173
|
Éc. type var. dép.
|
0,120628
|
Somme carrés résidus
|
0,390673
|
Éc. type de régression
|
0,120289
|
R2
|
0,133924
|
R2 ajusté
|
0,005616
|
F(4, 27)
|
1,043771
|
p. critique (F)
|
0,403088
|
Log de vraisemblance
|
25,08388
|
Critère d'Akaike
|
-40,16776
|
Critère de Schwarz
|
-32,83908
|
Hannan-Quinn
|
-37,73851
|
rho
|
0,583789
|
Durbin-Watson
|
0,856695
|
Les annexes 77, 78, 79 et 80 présentent la même
modélisation pour les autres entreprises. D'après ces
modèles de MCO, on va prendre les résidus afin de tester la
cointégration (ou la relation de long terme) entre les variables
dépendantes (les cours boursiers) et indépendantes (les chiffres
d'affaires). Le test d'Engle-Granger pour l'entreprise TOTAL SA :
Tableau 23: Test d'Engle-Granger pour
l'entreprise TOTAL SA
coefficient
|
|
erreur std.
|
t de Student
|
p. critique
|
|
|
|
|
|
l_resid_sais_1
|
-0,349350
|
0,253701
|
-1,377
|
0,1569
|
d_l_resid_sais_1
|
-0,0500037
|
0,247398
|
-0,2021
|
0,8414
|
d_l_resid_sais_2
|
-0,126447
|
0,215999
|
-0,5854
|
0,5633
|
On va comparer la statistique t avec les valeurs critiques
d'Engle et Yoo (d'après le tableau 3), comme elle n'est pas assez forte
on conclue qu'au seuil de 10% (valeur critique de -2.90) elle n'est pas
significative. Cela indique que les variables ne sont pas
cointégrées entre elles, donc il n'existe pas une relation de
long terme. D'après les annexes 73, 74, 75 et 76, on peut constater que
les valeurs absolues des statistiques t sont inférieurs à les
valeurs critiques absolues au seuil de 10%, donc on a la même conclusion
pour les autres entreprises, il n'y a pas de relation de long terme entre les
variables.
34
Comme on n'a pas trouvé une relation de long terme entre
les variables, on ne peut pas estimer un modèle à correction
d'erreur. Quand même, on peut essayer d'estimer une relation de court
terme avec les séries stationnarisées. On va continuer à
utiliser des variables dummies afin de résoudre des
problèmes éventuels de saisonnalité.
On commence par la modélisation de court terme par MCO
pour l'entreprise TOTAL SA. On prendre le log des cours boursiers
différenciés une fois comme variable dépendante et le log
des chiffres d'affaires différenciés comme variable
indépendante en ajoutant les variables dummies de
saisonnalité :
Tableau 24: Relation de court terme
estimé par MCO pour TOTAL SA
Modèle 6: MCO, utilisant les observations 2006:2-2013:4
(T = 31) Variable dépendante: d_l_Share1
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
const
|
0,0130686
|
0,0184859
|
0,7069
|
0,48589
|
d_l_CA
|
-0,223961
|
0,23223
|
-0,9644
|
0,34373
|
T1
|
0,00326834
|
0,0530074
|
0,0617
|
0,95131
|
T2
|
-0,0129109
|
0,0520758
|
-0,2479
|
0,80614
|
T3
|
0,0127453
|
0,0512569
|
0,2487
|
0,80558
|
Moy. var. dép.
|
0,011357
|
Éc. type var. dép.
|
0,097742
|
Somme carrés résidus
|
0,272360
|
Éc. type de régression
|
0,102349
|
R2
|
0,049692
|
R2 ajusté
|
-0,096509
|
F(4, 26)
|
0,339890
|
p. critique (F)
|
0,848525
|
Log de vraisemblance
|
29,39946
|
Critère d'Akaike
|
-48,79891
|
Critère de Schwarz
|
-41,62898
|
Hannan-Quinn
|
-46,46169
|
rho
|
-0,152319
|
Durbin-Watson
|
2,275254
|
On peut apercevoir, d'après la valeur du R2
ajusté, que le pouvoir explicatif du modèle est trop faible, en
outre, la variable indépendante n'a pas été significative
au seuil de 10% d'après la valeur p. critique, donc la relation
statistique n'est pas trop forte. On passe à l'estimation de la relation
de court terme pour l'entreprise BNP Paribas :
35
Tableau 25: Relation de court terme
estimé par MCO pour BNP Paribas
Modèle 3: MCO, utilisant les observations 2006:2-2013:4
(T = 31) Variable dépendante: d_l_COURS
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
const
|
-0,0131812
|
0,03198
|
-0,4122
|
0,68359
|
|
d_l_CA
|
1,19091
|
0,250651
|
4,7513
|
0,00006
|
***
|
T1
|
-0,178337
|
0,112236
|
-1,5889
|
0,12416
|
|
T2
|
-0,0556102
|
0,0909686
|
-0,6113
|
0,54630
|
|
T3
|
-0,0561573
|
0,0890435
|
-0,6307
|
0,53376
|
|
Moy. var. dép.
|
0,003235
|
Éc. type var. dép.
|
0,230508
|
Somme carrés résidus
|
0,808473
|
Éc. type de régression
|
0,176338
|
R2
|
0,492810
|
R2 ajusté
|
0,414781
|
F(4, 26)
|
6,315705
|
p. critique (F)
|
0,001089
|
Log de vraisemblance
|
12,53512
|
Critère d'Akaike
|
-15,07025
|
Critère de Schwarz
|
-7,900310
|
Hannan-Quinn
|
-12,73303
|
rho
|
-0,122873
|
Durbin-Watson
|
2,234871
|
Pour le cas de BNP Paribas, on vérifie que le pouvoir
explicatif du modèle est assez significatif (d'après la valeur du
R2 ajusté) et que la variable indépendante est
significative au seuil de 1%, on peut conclure que la relation statistique de
court terme est expressive. Maintenant on va estimer la relation de court terme
pour l'entreprise L'Oréal :
Tableau 26: Relation de court terme
estimé par MCO pour L'Oréal :
Modèle 4: MCO, utilisant les observations 2006:2-2013:4
(T = 31) Variable dépendante: d_l_Cours
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
const
|
0,0257661
|
0,0181012
|
1,4234
|
0,16650
|
|
d_l_CA
|
-0,104435
|
0,273181
|
-0,3823
|
0,70535
|
|
T1
|
0,0935905
|
0,0515365
|
1,8160
|
0,08092
|
*
|
T2
|
0,0243706
|
0,0529019
|
0,4607
|
0,64886
|
|
T3
|
0,0324862
|
0,0501883
|
0,6473
|
0,52312
|
|
Moy. var. dép.
|
0,022678
|
Éc. type var. dép.
|
0,098435
|
Somme carrés résidus
|
0,253792
|
Éc. type de régression
|
0,098799
|
R2
|
0,126917
|
R2 ajusté
|
-0,007404
|
F(4, 26)
|
0,944880
|
p. critique (F)
|
0,453896
|
Log de vraisemblance
|
30,49395
|
Critère d'Akaike
|
-50,98791
|
Critère de Schwarz
|
-43,81797
|
Hannan-Quinn
|
-48,65069
|
rho
|
0,152381
|
Durbin-Watson
|
1,615571
|
Comme le R2 ajusté du modèle est trop
faible, le pouvoir explicatif du modèle est insignifiant. La variable
indépendante n'est pas significative au seuil de 10% d'après la
valeur p. critique. On ne peut pas inférer significativement sur ce
modèle parce que son pouvoir explicatif est trop faible. On passe
à estimer la relation de court terme pour la prochaine
36
étape, LVMH (comme le log du chiffre d'affaire
différencié n'est pas stationnaire, on va travailler avec la
série différencié deux fois) :
Modèle 3: MCO, utilisant les observations 2006:3-2013:4
(T = 30) Variable dépendante: d_l_COURS
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
const
|
0,0241802
|
0,0235336
|
1,0275
|
0,31404
|
d_d_l_CA
|
-0,726442
|
0,470918
|
-1,5426
|
0,13549
|
T1
|
-0,2815
|
0,246057
|
-1,1440
|
0,26344
|
T2
|
0,0386927
|
0,0686993
|
0,5632
|
0,57830
|
T3
|
-0,00598602
|
0,0646872
|
-0,0925
|
0,92701
|
Moy. var. dép.
|
0,022697
|
Éc. type var. dép.
|
0,130751
|
Somme carrés résidus
|
0,413475
|
Éc. type de régression
|
0,128604
|
R2
|
0,166009
|
R2 ajusté
|
0,032571
|
F(4, 25)
|
1,244089
|
p. critique (F)
|
0,317963
|
Log de vraisemblance
|
21,69717
|
Critère d'Akaike
|
-33,39434
|
Critère de Schwarz
|
-26,38835
|
Hannan-Quinn
|
-31,15306
|
rho
|
0,055241
|
Durbin-Watson
|
1,887621
|
Tableau 27: Relation de court terme
estimé par MCO pour LVMH :
Le R2 ajusté a une valeur trop faible, donc le
pouvoir d'explication du modèle n'est suffisant pour avoir une bonne
relation statistique. La valeur p. critique pour la variable
indépendante est supérieure à 10%, ainsi on peut conclure
qu'elle n'est pas significative. On passe à la dernière
estimation d'une relation de court terme, l'estimation pour l'entreprise Sanofi
(on va travailler avec le log du chiffre d'affaires différencié
deux fois pour la même raison de l'entreprise LVMH) :
Modèle 2: MCO, utilisant les observations 2006:3-2013:4
(T = 30) Variable dépendante: d_l_COURS
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
const
|
0,0136852
|
0,0125237
|
1,0927
|
0,28492
|
|
d_d_l_COURS
|
0,500418
|
0,0960236
|
5,2114
|
0,00002
|
***
|
T1
|
0,0362847
|
0,0378377
|
0,9590
|
0,34676
|
|
T2
|
0,0316733
|
0,0361709
|
0,8757
|
0,38955
|
|
T3
|
-0,00283213
|
0,0350154
|
-0,0809
|
0,93618
|
|
Moy. var. dép.
|
0,012155
|
Éc. type var. dép.
|
0,101867
|
Somme carrés résidus
|
0,117103
|
Éc. type de régression
|
0,068440
|
R2
|
0,610866
|
R2 ajusté
|
0,548605
|
F(4, 25)
|
9,811304
|
p. critique (F)
|
0,000065
|
Log de vraisemblance
|
40,62039
|
Critère d'Akaike
|
-71,24077
|
Critère de Schwarz
|
-64,23479
|
Hannan-Quinn
|
-68,99950
|
rho
|
0,533101
|
Durbin-Watson
|
0,923259
|
Tableau 28: Relation de court terme
estimé par MCO pour Sanofi:
37
On peut constater que le R2 ajusté a une valeur
considérable, ce qui rend le pouvoir d'explication à un niveau
assez significatif. La variable indépendante est significative au seuil
de 1% d'après la valeur p. critique, donc on peut apercevoir une
relation statistique expressive au court terme.
38
|
|