4. CONSIDÉRATIONS FINALES
D'après tous les tests explicités dans la
modélisation du travail, on constate qu'il n'y a pas une relation de
long terme existante entre le cours boursier et le chiffre d'affaire. On peut
expliquer ces résultats par les limitations de notre modèle.
Un des motifs pour l'inexistence d'une relation de long terme
dans notre modèle est dû à l'échantillon
utilisé qui n'a pas été assez grand. C'est qu'on appelle
d'une limite purement statistique. Le travail de recherche a eu des
problèmes pour trouver des données comptables
précèdent 2006 à cause des valeurs privées ou
d'accès payante. Comme une relation de cointégration de long
terme exige un échantillon assez significatif, on peut observer que la
taille insuffisante des observations aurait pu être la cause de
l'échec de cette relation.
Un autre motif statistique est l'absence des variables de
contrôle dans le modèle. Les variables de contrôle sont des
variables instrumentales qui ont une relation significative avec la variable
dépendante. Comme explicité dans l'introduction, il existe
plusieurs variables qui peuvent avoir une relation significative avec
l'évolution des cours boursiers, par contre, pour simplification on ne
les a pas pris en compte, l'absence des variables de contrôle peut causer
une spurious regression (régression fallacieuse).
On a des motifs d'ordre économique également. Le
chiffre d'affaire est un résultat purement comptable, sans une
implication économique directe, il n'est prend pas en compte les
coûts et les dettes d'une entreprise. D'autres données de
l'analyse financière, ou même d'ordre comptable, ont une
implication plus directe, comme les bénéfices ou les
résultats liquides d'une entreprise. Par contre, ces autres
données ne sont pas assez accessibles comme le CA et parfois ne sont pas
trimestriels.
Une autre limite du modèle est le comportement des
marchés boursiers. Ils ont des mouvements qui parfois n'ont pas
d'explication, ce qui semble à une vraie marche aléatoire. Robert
Shiller (2010) et d'autres experts en finance comportementale essayent de
répondre les mouvements de la finance et de l'économie dans son
ensemble par la psychologie humaine. Shiller nous démontre que parfois
les agents n'ont pas des comportements rationnels surtout en périodes
des crises, cela contribue aux mouvements aléatoires des cours
boursiers.
D'après les estimations des relations à court
terme, on peut apercevoir que seulement les modèles de l'entreprise BNP
Paribas et de l'entreprise Sanofi ont eu un pouvoir explicatif assez
significatif. Cela peut indiquer que même au court terme, la relation
entre les cours boursiers et les chiffres d'affaires n'est pas assez
significative. C'est évident que les différentiations des
variables compliquent le travail d'intuition économique. Quand on parle
des deux séries différenciées une fois on a une relation
entre l'évolution d'une variable en fonction de l'évolution de
l'autre variable. Par contre, quand on différencie deux ou plusieurs
fois une série temporelle, on perd l'intuition économique, on a
qu'un résultat statistique, la relation entre l'évolution de
l'évolution d'une variable en fonction d'une autre variable n'a pas un
grand pouvoir d'inférence économique.
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