3.22
2.54
2.17
3.78
3.11
2.73
3.53
2.79
2.38
250
3.19
2.53
2.16
3.74
3.09
2.73
3.49
2.79
2.38
500
3.18
2.52
2.38
8
3.18
2.52
2.16
3.71
3.08
2.72
3.46
2.78
2.38
Selon Brooks (2008), pour le test normal, on suppose que les
résidus ne sont pas
autocorrélés, par contre, si on utilise n
décalages de la variable dépendante on peut
supprimer le besoin de cette supposition. Cette «
augmentation » du test s'appelle test de
Dickey Fuller augmenté (ADF), d'où I
áiÄyt représente la somme des décalages :
2.16
3.72
3.08
2.72
3.48
2.78
Äyt = øyt-1 + I áiÄyt-i + ut
(7)
Il n'y a pas de consensus pour la définition du nombre
optimal des décalages du test ADF. Brooks (2008) présente
quelques règles empiriques, dont on va utiliser la définition du
nombre optimal de décalages d'après la fréquence des
données. Comme on travaille avec des données trimestrielles, on
va utiliser quatre décalages pour notre test.
D'après Lardic et Mignon (2002), on peut apercevoir qu'on
ne réalise pas le test sur les trois modèles, par contre on
utilise une méthode séquentielle divisée en trois
étapes. Premièrement, on prendre le modèle (3) et on teste
la significativité de la tendance temporelle, si elle n'est pas
significative on passe à l'étape suivante, en revanche, si elle
est significative, on teste H0 pour savoir si la racine unitaire existe. En
acceptant H0, la série va être non stationnaire (donc il faut la
différencier et élaborer un nouveau test), mais si l'on n'accepte
pas, la variable concerné est stationnaire et le travail avec la
série va être possible.
La deuxième étape de la procédure,
appliquée si la tendance n'a pas été significative,
consiste en travailler avec le modèle (2) en testant la
significativité de la constante. Si elle n'est pas significative on
passe à la prochaine étape, mais si la constante est en fait
significative on teste si l'hypothèse nulle sur l'existence de la racine
unitaire est vraie, si l'on constate sa véracité, la série
est non stationnaire, nous forçant à la différencier pour
recommencer la méthode. En revanche, si H0 est rejetée, on peut
commencer à travailler avec la série, parce qu'elle est
stationnaire.
Dans la dernière étape, employée si la
constante de la deuxième étape n'a pas été
significative, on utilise le modèle (1) pour savoir si la racine
unitaire est significative, d'après les valeurs critiques de Fuller.
Avec l'acceptation de l'hypothèse nulle, la série va être
non stationnaire, donc on a besoin de la différencier pour faire la
procédure une autre fois, mais si l'on rejette l'hypothèse de
l'existence de la racine unitaire on observe la stationnarité et on peut
travailler sans aucune modification dans la série.
En résumé, on continue avec la procédure
jusqu'au moment où on obtient une série stationnaire, même
s'il faut qu'on la différencie une ou plusieurs fois. Il y a d'autres
méthodes et tests pour observer la stationnarité des
séries temporelles comme les méthodes d'analyse graphique,
d'analyse de la fonction d'autocorrélation et d'autres tests de racine
unitaire (comme le test de Phillips-Perron). On ne va pas utiliser la
méthode d'analyse de la fonction d'autocorrélation (acf) ni
d'autocorrélation partiel (pacf) parce que,
20
d'après Brooks (2008) : »(...) although shocks to
a unit root process will remain in the system indefinitely, the acf for a unit
root process (a random walk) will often be seen to decay away very slowly to
zero. Thus, such a process may be mistaken for a highly persistent but
stationary process. Hence it is not possible to use the acf or pacf to
determine whether a series is characterised by a unit root or not.»
La méthode d'analyse graphique peut être utilisée en
analysant si la série fluctue sur sa moyenne et si elle a une variance
constante. Pour commodité on ne va pas réaliser d'autres tests de
racine unitaire que le test de Dickey-Fuller.
Après le test de racine unitaire, si l'on atteste que les
deux séries sont stationnaires on va utiliser la modélisation de
MCO (moindres carrés ordinaire), où on va observer si les cours
boursiers sont expliqués par le chiffre d'affaires de TOTAL SA en
estimant les paramètres du modèle et en testant leur
significations. Par contre, si les séries ne sont pas stationnaires, on
ne peut pas estimer les paramètres du modèle par MCO parce que
cela impliquerait à une régression fallacieuse (spurious
regressions), d'après Brooks (2008), les suppositions standard pour
l'analyse asymptotique ne seront pas valide, les séries non
stationnaires ont des comportements et propriétés
différents des séries stationnaires.
Dans le cas où les séries ne sont pas
stationnaires, il faut qu'on teste si les séries ont une relation de
long terme entre eux, autrement dit, si les séries sont
cointégrées. Pour savoir si les séries sont
cointégrées on va tester la cointégration à partir
du test d'Engle-Granger.
La définition de cointégration viens d'Engle et
Granger (1987), d'après Brooks (2008): "a set of variables is defined as
cointegrated if a linear combination of them is stationary". Selon Lardic et
Mignon (2002), avec deux séries intégrées d'ordre (d), si
la combinaison linéaire entre elles gt :
gt = Xt - aYt (8)
est d'ordre (d-v), où v est un nombre entier positif, donc
les séries vont être cointégrées. Dans les
séries financières, le cas le plus fréquent est quand d =
v = 1.
Avant de tester la cointégration, nous tenons d'abord
à expliciter les modèles à correction d'erreur, ou
Error Correction Model (ECM) introduits par Hendry (1978) qui cherchent
à estimer un équilibre de long terme. Comme des modèles de
première différence pures n'ont pas de solution de long terme, on
peut utiliser des modèles avec une combinaison entre les séries
différenciées de premier ordre et les niveaux
décalés des variables cointégrées qui peuvent
résoudre ce problème, cela est l'intuition des modèles
à correction d'erreur.
D'après Brooks (2008), on a le modèle à
correction d'erreur :
Äyt = â1Äxt + â2(yt?1 ? ã xt?1)
+ ut (9)
où yt-1 - ã xt?1 est connu comme le terme à
correction d'erreur. À condition que yt et xt sont
cointégrées avec le coefficient de cointégration ã,
le terme à correction d'erreur va être stationnaire, même si
ses composants sont intégrées à ordre un. Autrement dit,
il faut que les résidus du modèle de MCO entre yt et xt soient
stationnaires (yt?1 ? ã xt?1 est équivalent aux
résidus décalés en un période).
Le modèle à correction d'erreur rendre possible
l'estimation par MCO par inférence statistique. Une
interprétation intuitive du modèle, donnée par Brooks
(2008), est la
21
suivante : la variable y est censé à changer entre
t -1 et t en raison des changements dans les valeurs de la variable
explicative, x, entre t - 1 et t, et aussi en partie à corriger tout
déséquilibre qui existait pendant la période
précédente ; ã décrirait la relation de
long terme entre x et y, 81 la relation de court terme et 82
la vitesse d'ajustement jusqu'au équilibre.
Comme le terme à correction d'erreur est équivalent
aux résidus décalés du modèle de MCO, pour savoir
si les variables sont cointégrées entre eux ont va utiliser le
test de Engle-Granger. Si la vraie valeur de 8 est connue,
d'après Wooldridge (2008), pour tester la cointégration:
"(...) we simply define a new variable, st yt xt, and apply either the
usual DF or augmented DF test to {st}. If we reject a unit root in {st} in
favor of the I(0) alternative, then we find that yt and xt are cointegrated."
Comme intuition, on peut interpréter st comme s'il
représentait les résidus d'une régression simple sans
constante.
Par contre, si on ne connait pas la vraie valeur de 8,
on va l'estimer avec un modèle de MCO avec constante. Après
l'estimation, les résidus du modèle vont être pris en
compte à fin de faire un test de stationnarité. On peut utiliser
le test de Dickey-Fuller augmenté comme test de racine unitaire, par
contre, comme ici on travaille avec des résidus, on va utiliser les
valeurs critiques d'Engle et Yoo (1987), qui est connu comme le test
d'Engle-Granger :
Tableau 3 : Valeurs critiques d'Engle et
Yoo
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Taille
|
1%
|
5%
|
10%
|
N=2
|
50
|
-4.12
|
-3.29
|
-2.90
|
100
|
-3.73
|
-3.17
|
|
200
|
-3.78
|
-3.25
|
|
N=3
|
50
|
-4.45
|
-3.75
|
|
100
|
-4.22
|
-3.62
|
|
200
|
-4.34
|
-3.78
|
|
-2.91 -2.98 -3.36
-3.32 -3.51
N=4
50
-4.61
-3.98
-3.67
100
-4.61
-4.02
-3.71
200
-4.72
-4.13
-3.83
N=5
50
-4.80
-4.15
-3.85
100
-4.98
-4.36
-4.06
200
-4.97
-4.43
-4.14
Afin d'éliminer des problèmes éventuelles
de saisonnalité et rendre possible la
modélisation du ECM (même si les séries n'ont
pas de racine unitaire), on va ajouter des
variables dummies. Comme on travaille avec des
données trimestriels, on va utiliser trois
variables dummies, une pour chaque trimestre, la
dernière sera liée à la constante et pour
cela n'entre pas comme dummy.
Si après le test d'Engle-Granger les résidus sont
stationnaires, alors les variables sont
cointégrées entre elles et on peut estimer le
modèle à correction d'erreur. En revanche, si
les résidus ne sont pas stationnaires, les variables ne
sont pas cointégrées entre elles (on ne
peut pas estimer une relation de long terme par l'ECM), dans ce
cas, on peut chercher une
relation de court terme entre les variables dépendantes et
indépendantes en estimant un
modèle de MCO avec les variables
stationnarisées.
La dernière étape consiste en regarder la
signification des variables et le pouvoir
explicatif du modèle. Pour la signification, on
réalise un test de student pour chaque variable
22
indépendante de l'ECM ou de la relation à court
terme. Ensuite, pour le pouvoir explicatif du modèle, on prend les
valeurs R2 et R2 ajusté (la valeur ajustée
est préférable si on compare plusieurs modèles).
23
|