2.2.3. Favoriser la valeur verte
Parmi les mesures préconisées par le groupe de
travail « Financement innovants de l'efficacité
énergétique » figure l'émergence de la « valeur
verte » définie comme la « valorisation donnée à
un patrimoine aux performances énergétiques et environnementales
élevées par rapport à un autre patrimoine aux performances
énergétiques et environnementales plus faibles ».
Cette mesure est proposée en réponse à
un marché des biens immobiliers dont le prix est apprécié
au regard de leur performance énergétique encore insuffisant. Le
rapport suggère : d'adopter la définition légale
(ci-dessus) correspondant à celle de l' «immeuble responsable
» qui une fois identifié fera l'objet d'un système
d'incitation-sanction pour les propriétaires.
Le groupe de travail propose une obligation de
provisionnement pour ces travaux au moment de la vente, un bonus-malus ou
encore une incitation fiscale.
Si cette définition semble avant tout s'appliquer aux
logements ou aux immeubles tertiaires, l'idée de considérer une
valeur verte pour les bâtiments du domaine publique (qui peuvent
très bien faire l'objet d'un déclassement un jour où
l'autre), pourrait être reprise par les collectivités. Cette
valeur verte renforcerait finalement le dispositif du label
BBC-rénovation déjà présent dans les projets
d'amélioration de la performance énergétique
évoqués plus en amont.
2.2.4. Production d'électricité : panneaux
photovoltaïques, chaudières biomasses etcÉ
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De plus en plus régulièrement, les projets de
performance énergétique associent des travaux
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de rénovation avec la mise en place de systèmes
de production d'énergie (éoliennes, chaufferies biomasse,
panneaux photovoltaïques etc).
Par exemple, l'Université de Versailles Saint Quentin
en Yvelines a récemment signé un CPPE qui inclue des travaux de
rénovations mais aussi l'installation d'éoliennes et de panneaux
photovoltaïques montés sur les toitures des bâtiments.
Ce genre d'initiatives implique un investissement initial
plus lourd, cependant l'économie du projet s'en trouve
améliorée sur le long terme. Les bâtiments
bénéficient d'une baisse de leur consommation
énergétique et tendent à une autonomie
énergétique totale, voir un excédent pouvant être
revendu à condition de raccorder les installations au réseau
Electricité de France.
Ces recettes annexes présentent un grand
intérêt d'un point de vue économique et participent
à améliorer la rentabilité des projets.
Ainsi les collectivités et les autres pouvoirs
adjudicateurs se doivent constamment de réfléchir à
l'optimisation de leurs financements, ce qui implique de diversifier au maximum
leurs ressources.
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