« Une chose est de mettre en place un dispositif de
formation, une autre chose est de s'assurer que le dispositif fonctionne bien
et qu'il donne les résultats escomptés ». D'où
la nécessité d'évaluer de façon systématique
les actions de formation réalisées par le Trésor
Public.
Tous les spécialistes du domaine de la formation
s'accordent, en effet, sur l'importance d'évaluer l'efficacité
des systèmes de formation, qu'ils soient " éducatifs ",
c'est-à-dire dans le champ de l'enseignement, ou " professionnels ",
lorsqu'ils concernent le monde du travail et/ou de l'entreprise, à
l'effet d'en permettre un meilleur pilotage et de vérifier
l'efficacité du dispositif de formation.
Conscient que la formation constitue un précieux
outil, dans la mesure où elle permet d'enclencher et d'entretenir un
processus d'adaptabilité permanente et de mettre à niveau de
façon constante les ressources en savoir et en qualifications des agents
face à l'obsolescence rapide des compétences, le Trésor
Public ivoirien accorde une importance capitale au renforcement des
capacités de ses agents et à la plus-value qu'il
génère.
De la prépondérance de la formation initiale
dans les années 80, la formation continue va connaître une
réorganisation avec la création du Centre de Formation et de
Documentation (CFD) en 1995.
A partir de 2001, le nouveau système de management
impulsé par la Direction Générale va contribuer à
réorienter le dispositif de formation.
Ainsi, la création de l'IFRC- DKC en 2005 va t- elle
offrir un cadre propice, idéal et permanent pour le renforcement des
capacités.
Cependant, la formation demeure un investissement important
et la DF, consciente qu'elle ne peut plus "former pour former", va devoir
apporter les preuves de l'efficacité, de l'efficience et de la
rentabilité de cette activité. Cette idée n'est pas neuve,
comme le fait remarquer DE LANDSHEERE (1994) : dès la création du
premier Ministère de
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l'Éducation américain, en 1867, il fut
précisé que celui-ci devait publier chaque année
« des statistiques et des observations informant sur l'état et
les progrès de l'éducation ». Les systèmes de
formation professionnelle ne font pas exception et sont de plus en plus souvent
soumis à des évaluations externes ou à des
audits13