WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relation banque-entreprise et croissance économique au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Pascal Alain DZOU OMGBA
Université Yaoundé II-Soa - Master 2 en Gestion Bancaire et des Etablissements Financiers 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.I.1.2- L'IMPLICATION EFFECTIVE DES BANQUES DANS LE FINANCEMENT DE LA CROISSANCE

La politique de crédit généreuse des banques apparaît dans une certaine mesure comme le résultat direct de la forte implication des pouvoirs publics en qualité de tutelle (à travers le Ministère des Finances) des établissements de crédit. A l'époque, le premier souci des pouvoirs publics était la recherche d'une plus grande participation des nationaux au capital des banques et l'allocation sectorielle des crédits vers les secteurs «jugés prioritaires»19 à des taux d'intérêts administrativement fixés à des niveaux inférieurs à leur niveau d'équilibre. Dès lors, ceux-ci n'ont pas perçu la nécessité d'une régulation stricte.

Durant les années 70, l'exploitation pétrolière a doté le pays de ressources importantes Et a engendré un gonflement des ressources bancaires. Les établissements de crédit se sont alors lancés vers une distribution généreuse et incontrôlée des crédits à l'économie pour le financement des projets jugés « rentables pour les locaux». Par exemple, le volume des

18 La BCD et le Fonds National de Développement Rural (FONADER).

19 Les dirigeants des banques devaient satisfaire le plus largement possible les demandes de crédits des entreprises nationales.

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

financements accordés aux projets s'est accru d'environ 37,13 % entre 1976 et 1977. Durant la même période, le montant des garanties s'est accru de 35,4 %.20 Les Accords de Brazzaville de novembre 1972 ont favorisé cette nouvelle attitude des banques ; en effet, en l'absence d'un marché financier, les entreprises ont largement fait appel aux banques pour financer leurs investissements et leurs cycles d'exploitation. De plus les banques structurellement défitaires pouvaient se refinancer directement auprès de la Banque Centrale sans passer d'abord par un marché monétaire, alors inexistant pendant cette période. Ce refinancement des banques structurellement déficitaires auprès de la Banque Centrale, leur permettait de répondre favorablement et en permanence aux demandes de crédit des entreprises. Le graphique 3 montre en éffet, un accroissement régulier des crédits au secteur privé en pourcentage du PIB entre 1972 et 1982. Du fait des facilités d'obtention de financements, la progression des crédits au secteur privé (en pourcentage du PIB) est passée de 14,20 % en 1970 à 24,53 % en 1977, pour se situer à 31,24 % en 1982. Cependant, cette évolution favorable des crédits au secteur privé, aurait pu être satisfaisante si la structure des crédits montrait une prépondérance des crédits à moyen et long terme. En effet, sans que des études sérieuses visant à mesurer le degré d'élasticité de l'investissement par rapport au taux d'intérêt des prêts bancaires aient été menées au préalable, les banques ont orienté leur intervention vers des financements à court terme au détriment des financements à moyen et long terme. Cette préférence marquée pour des financements à court terme s'explique par le fait que premièrement, lors des campagnes agricoles, il fallait assuer la commercialisation des produits de base, et deuxièmement, pour les commerçants locaux, le financement de leur commerce de distribution et de leurs activités d'import-export, à cause de leur faible autofinancement, ne pouvait se faire sans l'intervention des banques. C'est ce qui explique qu'on assistera alors à un renouvellement continu des prêts courts pour financer des investissements longs, un choix qui s'est avéré nocif pour la trésorerie des banques. Or le financement du développement d'un pays exige aussi et surtout des crédits à moyen et long terme.

20 Il s'agit des éléménts corporels et incorporels évalués par les banques et devant abrîter les concours financiers accordés par les banques aux entreprises.

36

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

Graphique 3 : Rythme de progression des crédits au secteur privé de 1960 à 2005

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984