I.3.3 Qualité du yaourt
Un des effets les mieux connus des micro-organismes
contaminants de nos aliments est la dégradation de la qualité.
Cette qualité d'aliment peut, au plan microbiologique, être
définie de 2 façons : qualité commerciale et
qualité hygiénique
I.3.3.1 La qualité commerciale
Elle concerne essentiellement les caractéristiques
organoleptiques et se traduit par un attrait ou une répugnance par les
consommateurs. Ses incidences économiques sont déterminantes pour
l'industrie alimentaire. Les caractéristiques nutritionnelles et
technologiques de l'aliment contribuent à cette qualité.
Tous nos aliments peuvent être le siège de
prolifération microbienne, prolifération d'autant plus
variée que le produit est «riche» en éléments
nutritifs et placé dans des conditions favorables à la croissance
microbienne. Ainsi la plupart des yaourts (non soumis à des traitements
antimicrobiens) ont des charges microbiennes comprises entre
CONTRIBUTION A LA MISE SUR PIED DU LABORATOIRE CONTROLE QUALITE
DU GIC JGEPROL
104 et 106/g (Cuq, 2007) Au cours de
cette prolifération des modifications d'aspect (couleur, limon), de
texture, de flaveur (odeur et saveur) apparaissent , et les modifications
engendrées par les microorganismes sont le plus souvent
défavorables (odeur putride, limon, liquéfaction etc...).
I. 3.3.2 La qualité hygiénique.
L'innocuité Du yaourt correspond à une
qualité seuil et la norme zéro défaut qui doit être
atteinte pour certains systèmes aliment-microorganisme en particulier
(Veit, 1986) à partir du moment où la présence du
microorganisme dans le produit risque d'avoir une incidence défavorable
et parfois très grave sur la santé du consommateur.
La prolifération de microorganismes se traduit par des
modifications des qualités organoleptiques généralement
détectables quand le nombre de germes dépasse les 106
par g de produit. Les modifications d'aspect (couleur, limon), de texture ou de
flaveur (odeur et saveur) sont souvent défavorables : germes banales,
les staphylococcus aureus , les salmonelles ,les sulfito-reducteurs, les
Escherichia coli, sont les micro-organismes responsables de altération
et de la contamination du yaourt (Cuq, 2007).
Aucun accident sanitaire n'étant acceptable, il est
alors indispensable de connaître l'évolution des flores
microbiennes tout au long de la vie du produit et en particulier
l'évolution la plus probable concernant la nature des flores
(qualitatif) et leurs nombres (quantitatif) du produit alimentaire de
l'entrée de la matière première à la sortie du
produit de l'usine, jusqu'à sa consommation (Veit, 1986). Ceci est
réalisé grâce aux analyses microbiologiques et
physicochimiques (prédiction). La durée limite de consommation
(DLC) est ainsi fixée : au-delà de la valeur fixée les
risques microbiologiques deviennent élevés (Cuq, 1999). C'est
à partir des paramètres de contrôle (pH, Aw,
Humidité relative, Température, oxydoréduction) que ceci
est possible.
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