L'impact de la décentralisation sur la corruption: Etude théorique et validation empirique( Télécharger le fichier original )par Mouhamed Issam Kasraoui Université de Tunis - Mastère de recherche en économie de développement régional 0000 |
1.2.3) MATRICE DE CORRÉLATIONLa matrice de corrélation7(*) nous renseigne sur l'existence ou l'absence d'une éventuelle corrélation linéaire entre les différentes variables. Tableau 7 - Matrice de corrélation
Source : calcul réalisé par l'auteur Une lecture de cette matrice nous permet de dégager les informations suivantes relatives aux variables clés : L'IPC est corrélé positivement avec la décentralisation, taille de gouvernement, le niveau de vie, le niveau de scolarisation et la population. Cette corrélation est significative au seuil de 5 %. L'IPC est corrélé négativement et significativement avec la liberté de la presse et la fractionalisation. La décentralisation est corrélée positivement et significativement avec le niveau de vie, la taille de gouvernement, l'éducation et la population mais négativement avec la fractionalisation et la liberté de la presse. La corrélation entre lavariable dépendante et les variables explicatives sont généralement en rapport avec la littérature théorique. 1.3) LA STRUCTURE DU MODÈLE ÉCONOMÉTRIQUEPour déterminer la structure du modèle, il est nécessaire d'effectuer un ensemble des tests qui sont les suivants : 1.3.1) LE TEST DE SPÉCIFICATIONLorsqu'on utilise des données de panel, il est nécessaire de tester la spécification du modèle. En effet, Le modèle de panel peut avoir plusieurs spécifications. Les coefficients du modèles (âi ) ainsi que les constants (ái) peuvent être identiques pour tous les pays ou bien différents selon les pays. Dans le premier cas, on parle du modèle sans effets individuels alors que dans le deuxième cas on parle de modèle à effets individuels. Le choix de nos modèles doit s'effectuer selon un processus séquentiel élaboré par Hsiao (1986) d'où le nom du test de Hsiao. Corruptionij = ái + âiDécentralisationij + iX + åij Le modèle de départ s'écrit : Le test 1 est basé sur les hypothèses suivantes : H0= homogénéité totale ( ái = á et âi =â) H1 = hétérogénéité totale ( ái ? á et âi ? â) Si H0n'est pas rejetée, le modèle a une structure parfaitement homogène c'est-à-dire les constantes (ái) et coefficients (âi) sont identiques pour tous les pays. Si on rejette H0, on doit passer au test 2. Le test 2 est basé sur les hypothèses suivantes H0= effets individuels (ái ? á et âi =â) H1 = hétérogénéité totale Ce test consiste à tester l'égalité des coefficients âi et on n'impose aucune restriction sur les constantes ái. Si H0 est rejetée le modèle à une structure hétérogène et si H0 n'est pas rejetée, le modèle est à effets individuels et dans ce cas on doit passer au test 3. Le test 3 ayant comme hypothèse : H0= homogénéité totale H1 = effets individuels Si on rejette H0, on conclut que le modèle est à effets individuels. Les relations entre la variable dépendante avec les variables explicatives sont identiques quel que soit le pays alors que les constantes différent d'un pays à l'autre. A l'aide de logiciel stata, on a calculé les p-value pour les trois tests et pour tous les modèles. Les résultats sont mentionnés dans le tableau suivant. Tableau 8- Test de spécification des modèles
Source : calcul réalisé par l'auteur Pour tous les modèles, le p-value 1 relatif au test 1 est inférieur à zéro ce qui nous amène à rejeter l'hypothèse nulle d'homogénéité totale. Le p-value 2 du test 2 est supérieur à 0 cela signifie que l'hypothèse nulle de présence d'effets individuelles ne peut pas être rejetée et finalement le p-value 3 du test 3 est inférieur à 0 ce qui confirme que le modèle est à effets individuels. Une fois la structure du modèle est définie, on doit passer à l'étape suivante pour déterminer la nature des effets individuels car ces derniers peuvent être fixes ou aléatoires. Le test du Hausman permet de choisir le modèle le plus approprié. * 7Le tableau montre l'absence d'une forte corrélation entre les variables explicatives ce qui nous permet de les introduire simultanément dans un même modèle économétrique. |
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