les quartiers modernes (Cité Damas,
Cité Mindoumbé I et II dans le 5e arrondissement, Haut de
Gué-Gué dans le 1e arrondissement) ;
· les quartiers mixtes comme Ozangué dans le
5e arrondissement, Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement
;
· les quartiers précaires comme
Akébé dans le 4e arrondissement et Sorbonne dans le
2e arrondissement.
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La carte suivante donne un aperçu de la spatialisation
de ces différents quartiers dans la commune de Libreville
![](Contribution--l-analyse-des-outils-d-amenagement-urbain-dans-la-commune-de-Libreville-au-Gabon3.png)
Figure 3 : Répartition des quartiers
selon le type d'habitat à Libreville
A la suite de cette figure, il ressort que :
· les quartiers précaires sont les plus largement
répandus sur l'ensemble du territoire de la ville, soit environ 70 %
;
· ils sont suivis de très loin par les quartiers
modernes, soit environ 10 % ceux-ci sont répartis en deux principales
entités situées au nord et au sud
et aux quelles s'ajoutent quelques petites portions à
l'extrême nord-ouest et dans les environs du sud-est ;
~ puis viennent les quartiers mixtes notamment
répartie essentiellement du nord au sud dans la partie est du
territoire.
Sur cette figure, on distingue très sommairement une
zone administrative et une zone industrielle (en deux entités)
situées dans la frange maritime et des zones d'extension notamment au
nord.
Dans l'ensemble et notamment dans les quartiers
précaires et mixtes, de nombreuses constructions ont été
aménagées sur des pentes (plus ou moins fortes), sur les collines
et même dans les fonds de vallées (Photo 1 et 2).
![](Contribution--l-analyse-des-outils-d-amenagement-urbain-dans-la-commune-de-Libreville-au-Gabon4.png)
Photo 1 : Habitation dans le lit de la
rivière Batavéa à Beau séjour
Cliché : Moussavou, Avril 2011
Photo 2: Pont de fortune aménagé
à Bisségué
Cliché : Moussavou, Avril 2011
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La photo 1 montre une habitation érigée dans
l'emprise d'un cours d'eau tandis que la photo 2 montre des planches ayant
servi à fabriquer un pont de fortune pour accéder plus facilement
aux maisons construites en zones humides. On peut déjà
appréhender ici, l'ampleur des nuisances (mauvaise hygiène,
humidité permanente, gites larvaires, prolifération de germes
divers, pollution diverses, etc.) en saison pluvieuse.
Dans un tel contexte, plusieurs maisons, notamment celles
situées à l'intérieur sont inaccessibles aux
véhicules de tout genre surtout à ceux de
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protection contre les incendies, des services d'urgence
sanitaire, de ramassage des ordures ménagères, des services en
charge des réseaux divers (eau, électricité et
téléphone), etc. (Photo 3).
![](Contribution--l-analyse-des-outils-d-amenagement-urbain-dans-la-commune-de-Libreville-au-Gabon5.png)
Photo 3 : Aperçu des maisons au
quartier Beau Séjour
Cliché : Moussavou, Avril 2011
On peut constater qu'ici, les maisons sont disposées
en désordre, d'une part, et que d'autre part, les constructions en
matériaux précaires côtoient celles en matériaux
définitifs (avec des parpaings de briques), voire même de moyen
standing. C'est le cas des maisons R + 1 en arrière plan.
Généralement, ces implantations ne tiennent pas
compte des lois régulant les implantations en milieu urbain. 80% des
logements sont auto-construits, dans les bas-fonds, et sur des versants de
collines avec tous les risques d'érosion qu'ils comportent (REEG,
2000).
Notons enfin que les différences majeures à
noter sont essentiellement fonction de la qualité des dessertes et des
infrastructures qui expliquent à la fois, l'insuffisance de
planification, l'inégalité des revenus et le processus historique
du développement de la ville.