3.1.1.3. Plan d'urbanisme de 1965 ou plan
Olivo-Prass
Elaboré en 1965 par le bureau d'étude du
même nom, suite à l'abandon du premier plan, ce plan d'urbanisme
avait pour objectif d'intégrer l'aménagement d'Owendo dans la
planification spatiale de la ville de Libreville et de sa région. A
propos de l'aménagement d'un port par exemple, les résultats des
études optaient pour son implantation à la pointe Pongara
plutôt qu'à Owendo. Et pourtant, pour des raisons politiques et de
prestige, l'Etat central aura préféré sa construction
à Owendo et de façon urgente.
Par ailleurs, ce plan délimitait également une
« bande jaune » longue de 25 km destinée à la
construction d'équipements collectifs. Malheureusement et une fois
encore, ceci ne sera pas concrétisé parce que jugé trop
ambitieux onéreux (Amvama, 2000). Cependant, il aura permis certaines
réalisations dont l'aménagement de la place de
l'indépendance, le Ministère de l'Education
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Nationale, l'Université Nationale du Gabon, les
logements de Batterie IV et le complexe sportif Omar Bongo.
Au cours de la décennie 1960, la ville de Libreville
s'est dotée de deux (2) plans d'urbanisme dans le but de conférer
un nouveau visage à la capitale. Si la réalisation de ces plans a
buté le plus souvent sur les contradictions politiques, les
réalités techniques et sur les disponibilités
financières, il aura fallu attendre 1994, soit 29 ans, pour que cette
ville puisse renouer avec les essais de planification urbaine. Aussi, aurait-on
pu, à défaut s'investir dans la planification stratégique
sectorielle ou de détails aux fins d'éviter aux populations de
cette ville tous les dommages subis.
3.1.1.4. Schéma Directeur d'Aménagement
et d'Urbanisme (SDAU) de 2005
Démarrée en 1994 par le bureau d'études
GERI, l'élaboration de ce SDAU s'est achevée en 2005, soit onze
(11) ans après. Du coup, les scénarii d'aménagement
élaborés sur la base des données collectées se sont
révélés caduques au regard de la dynamique urbaine. En
effet, les scénarios proposés par ce SDAU n'ont pas tenu compte,
ni des pratiques foncières locales et du moment, ni de la
représentation que se font les populations de leur territoire (BNETD,
2010).
Les principales raisons évoquées pour expliquer
cette latence se résument aux trois facteurs que sont la lenteur ou la
nonchalance des acteurs, la lourdeur administrative et la méconnaissance
ou la non maîtrise du milieu par le consultant qui avait du mal à
appréhender les pratiques urbaines locales.
Dès lors, ce SDAU s'est révélée
largement en déphasage ou inapproprié aux réalités
de l'époque tant pour la ville que pour les populations urbaines.
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