CHAPITRE III : RESULTATS ANALYSES ET DISCUSSIONS
Le chapitre intitulé résultats analyses et
discussions présente les caractéristiques physiques du bassin
versant du Logone issue de la modélisation hydrologique, les
paramètres hydrologiques et météorologiques du dit bassin,
et les résultats statistiques de l'analyse des inondations de 2012 et
enfin faire une discussion des résultats obtenus.
III.1 RESULTATS ET ANALYSES
Les résultats obtenus sont l'ensemble des
paramètres qui entre dans le bilan hydrologique sur une période
de 30 années hydrologiques (octobre 1983 à octobre 2013).
III.1.1 CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DU
LOGONE
La modélisation hydrologique du bassin versant du Logone
le délimite en 15 sous bassins, donnant leurs superficies en
km2 et les proportions occupées par rapport au bassin
versant. Il en ressort que Pendé est le plus grand sous bassin avec une
superficie de 18533,791 km2 et occupe les 20.25% du bassin. La
figure 4 et le tableau 3 nous montre respectivement la délimitation du
bassin versant du Logone et la table des superficies par sous bassin.
Tableau 3: Les limites des sous bassins versants du
Logone
28
Figure 3: les sous bassins du Logone
III.12 LES UNITES DE REPONSES
HYDROLOGIQUES
La modélisation a généré 35
unités de réponses hydrologiques dominants répartie dans
chaque sous bassin. Les HRU sont créés en fonction de la pente,
du type de sol et la qualité de la couverture végétale le
tableau 4 répartie le nombre de HRU par sous bassin. La figure 66
(annexe 1) montre une couverture terrestre dominée par la savane avec la
pente dominante qui varie de 0% à 4% .Les sols dominants sont les
gleysols eutriques (Ge), les fluvisols eutriques (Je), régosols
eutriques (Re), le vertisols pelliques (Vp), les nytosols dystriques (Nd), les
luvisols gleyiques (Lg) et les lithosols (I) selon la classification de la
carte des sols mondiale fait par FAO-UNESCO.
29
Tableau 4: Les HUR dominants par sous
bassin
III.1.3 LES PARAMETRES HYDROLOGIQUES ET METEOROLOGIQUES
Les paramètres varient sur une période de 30 ans
allant de 1984 à 2013. Les sous bassins ayant vécus les
inondations de 2012 sont le bassin du Logone à Yagoua, le bassin du
Logone à Logone Birni le bassin du Logone à Kousséri et le
bassin du Mayo Tsanaga. Ces sous bassins du Logone sont respectivement les
bassins 13, 14, 15 et 1 sur la figure 4. Les inondations ont touché la
partie aval du bassin versant. Pour avoir une vision nette sur les causes, il
est judicieux d'étudier les parties amont, qui alimentent
essentiellement celle-ci. C'est dans cette logique nous avons
étudiés les paramètres de tout le bassin versant. Les
paramètres présentés sont ceux qui entre dans
l'étude statistiques des causes des inondations. Le choix est
porté sur les paramètres qui entrent dans la recharge
(débit entrant, débit sortant, précipitations, recharge
par la nappe et ruissellement) et la perte (percolations,
évapotranspirations) des réservoirs de surface. Les
données sont présentées par sous bassin et sur 30
années hydrologiques pour voir la variation de chaque paramètre
de chaque section du bassin.
30
? DEBIT ENTRANT
Le modèle hydrologique des variations débits du
Logone et ses affluents est représenté par la figure 4. En effet,
le bassin versant du Logone à Kousséri et à Yagoua se
limite au lit majeur du cours d'eau.
Figure 4: débits entrant du Logone et ses
affluents
Le débit entrant du Logone à Kousséri est
presque stable sur les 30 années hydrologiques simulées. On
observe (figure 5) les pic en 1991, 1998, 2001, 2002, 2003. Le débit
maximum est celui de 1998 avec 14361,2295 m3/s.
2012
Figure 5: Débit entrant du Logone à
Kousséri
31
Les débits sortants du bassin du Logone à
Kousséri sont fonctions des débits entrant figure 6. Les pics
sont observés à des mêmes années (1911 ; 1998, 2001,
2002 et 2003) qui peuvent être considérer comme les crues
exceptionnelles. Les débits journaliers de 2012 ont la même
fréquence journalière des débits, soit 600
m3/s.
2012
Figure 6: Débit sortant du Logone à
Kousséri
Les débits entrants du sous bassin du Logone à
Logone Birni semblent avoir les mêmes fréquences d'apparition que
ceux du bassin du Logone à Kousséri (figure7). Les crues
exceptionnelles sont dans les mêmes années (1991, 1998, 2001, 2002
et 2003). Le maximum du débit journalier est de 13429,2607
m3/s. toute fois l'année hydrologique 2012 restes dans la
marge classique des débits entrants de cette zone.
2012
Figure 7: Débit entrant du Logone à
Logone Birni
32
La plus grande crue du sous bassin du Logone à Logone
Birni est celle de 1998 avec un débit journalier de 14359,5781
m3/s (figure 8). Depuis cette période, cette partie du bassin
versant du Logone n'a plus jamais connus ce genre de flux d'eau. On remarque
que la fréquence des crues exceptionnelle n'est pas
régulière elle peut être de plusieurs années
successifs (2001, 2002, 2003) ou 3 à 7 années après une
apparition (1991, 1998, 2001). 2012 restes toujours dans tranche des
débits classiques du bassin versant.
2012
Figure 8: Débit sortant du Logone à
Logone Birni
Les débits entrants du fleuve Logone à Yagoua
suivent les mêmes variations que ceux du Logone à Kousséri
et à Logone Birni. La plus grande crue est celle de 2001 avec un maximum
de 15286,7139 m3/s. les années exceptionnelles sont presque
les mêmes figure 9.
Figure 9: Débit entrant du Logone à
Yagoua
2012
33
Les débits sortants dans le bassin du Logone à
Yagoua sont inférieurs aux débits entrants. Mais les variations
sont fonctions des variations des débits entrants. Dans ce bassin, la
moyenne annuelle des débits sortant est de 347995,6287 m3/s.
les années exceptionnelles sont les mêmes que ceux des bassins sus
cités (figure 10).
Figure 10: Débit sortant du Logone à
Yagoua
2012
Pendé (7) un affluent du Logone ne présente pas
les mêmes fréquences que celles du Logone proprement dit. C'est un
bassin dont les débits varient constamment. Les années ne se
ressembles presque pas. Malgré que les débits journaliers ne sont
pas important, ce bassin mérite plus d'attention en terme des
observations météorologiques et hydrologiques. Les pics de volume
d'eaux sont récurrents dans cette partie du bassin. En plus des
années de crues sus cité, l'année hydrologique 2012 fait
partir des exceptions avec un débit de 2500 m3/s. (figure
11).
Figure 11: débit entrant de
Pendé
Les débits sortants simulés (graphe en rouge) et
les débits sortants observés (graphe en vert) sont
présentés par la figure 12. Le manque des données des
années 2011 à 2013 est observé par la droite rectiligne
horizontale du graphe. Entre 1984 et 1990, on a les mêmes variations
des
2012
34
débits simulés et observés. La
fréquence des débits sortants suit la même fréquence
que les débits entrants de cette même zone.
2012
Figure 12: Débits sortants simulés et
observés de la Pendé
Le bassin de la M'Béré (8), l'un des affluents
majeur du Logone, peut être considérer comme bassin à haut
débit. Les petits volumes ici sont considérés comme des
exceptions alors que les hauts débits constituent sont volume naturelle
(figure 13). Le débit journalier maximal sur les 30 années
hydrologiques simulées est de 3391,0020 m3/s avec une moyenne
annuelle de 68447,5189 m3/s.
2012
Figure 13: Débit entrant du
M'Béré
Les mêmes quantités de débits qui entrent
dans ce bassin de M'Béré sont celles qui sortent. Ce bassin
constitue la recharge essentielle du fleuve Logone
2012
2012
35
Figure 14: Débit sortant du
M'Béré
Le bassin versant de la VINA (5) présente une
fréquence constante des débits entrants et sortants sur les 30
années hydrologiques simulées. Les débits entrants
classiques varient de 0.00 m3/s à environs 4000
m3/s. de 1984 à 2013, ce bassin a connu une seule crue
exceptionnelle en 2001 dont le maximum journalier est de 6035,1621
m3/s.
2012
Figure 15: Débit entrant de la
VINA
Les quantités de débit qui entrent sont les
mêmes qui sortent. Ce bassin constitue l'un des moteurs de la recharge du
fleuve Logone.
Figure 16: Débit sortant de la
VINA
36
Le reste des sous bassins tels que Lim, Nya, Tandjilé
suivent les mêmes variations de débits entrant respectivement
figure 17, 18,19 et sortant figure 20, 21,22.
2012
Figure 17: Débit entrant de
Lim
2012
La moyenne annuelle des débits sortant sur les 30
années hydrologiques simulées est de 40320,5923 m3/s.
le maximum journalier est 4650,3628 m3/s en 2004.
Figure 18: Débit sortant de
Lim
Les débits entrants comme sortants classiques de Nya
varient de 0,00 à 3000 m3/s sur cette période des 30
années hydrologiques. Mais il a connu une crue exceptionnelle en 2001
où le débit habituel a doublé soit 7020,0242
m3/s (figure 19 et 20).
37
2012
Figure 19: Débit entrant de
Nya
Figure 20: Débit sortant de
Nya
2012
Le bassin de Tandjilé (figure 21) est un bassin
instable qui mérite plus d'attentions en termes d'observations des
débits. La fréquence est variable et l'écart entre
année est significatif. Dans le même bassin, on a le débit
entrant de 500 m3/s et l'année suivant, 4000 m3/s.
ici la quasi-totalité de débit entrant est converti en
débit sortant (figure 21).
2012
Figure 21: Débit entrant de
Tandjilé
38
Le bassin versant du Mayo Tsanaga (figure 22) est un bassin
spécial qui ne varie pas au même rythme que les autres bassins.
C'est un bassin à priori stable dont les mêmes fréquences
de débits entrants comme sortants reviennes toujours c'est peut
`être une raison pour laquelle les inondations sont chaque années
dans cette partie du bassin du Logone. Depuis 1984, le basin du Mayo Tsanaga a
connu un pic exceptionnel, celui de 2012. Le débit maximal fessant
2036,6204 m3/s.
2012
Figure 22: Débit entrant du Mayo
Tsanaga
La même quantité de volume entrant est le volume
sortant. (Figure 23).
2012
Figure 23: Débit sortant du Mayo
Tsanaga
? RUISSELLEMENT
Le ruissellement varie de manière décroissante
de l'amont du bassin vers l'aval du bassin. Allons représenter quelques
sous bassins de l'amont et ceux de l'aval sous forme de figures pour illustrer
nos propos.
39
Les ruissellements dans le bassin versant de la VINA sont
élevés (figure 24) par rapport aux ruissellements dans le bassin
du Logone à Kousséri (figure 25). Ceci se justifierai par le
paramètre pente qui est fort dans le bassin de la vina (plus de 30%) et
faible dans le bassin du Logone à Kousséri (moins de 2%).
2012
Figure 24: Ruissellement dans la
VINA
Le paramètre ruissellement dans le bassin du Logone
à kousséri en générale est faible (figure 25). Il
oscille dans les conditions normales de 0.00 mm à moins de 10 mm. Depuis
1984, la plus grande valeur est celle de 1996 avec 21,3030 mm. 2012 n'a presque
pas eu de ruissellement moins de 5 mm.
2012
Figure 25: ruissellement dans le bassin versant du
Logone à Kousséri
Dans le bassin du Mayo Tsanaga, la plus grande hauteur que
celui-ci est connu est celle de 2012 avec 33, 5455 mm Très souvent, les
hauteurs journalières oscillent entre 0,00 mm à 15 mm avec une
moyenne annuelle de 90,1666mm (figure 26).
40
Figure 26: Ruissellement dans le Mayo
Tsanaga
Le ruissellement (figure 27) dans le bassin versant du Logone
à Logone Birni est presque nul avec une moyenne de 0.1815 mm Le maximum
de 21,1355 mm est survenu en 2005. La moyenne annuelle est de 66.2954mm. Le
temps de retour est court, 1 à 3ans.
2012
Figure 27: Ruissellement dans le bassin du Logone
à Logone Birni
Le bassin versant du Logone à Yagoua est presque
stagnant. Les épisodes de ruissellement varient entre 0,00 mm et 14,1610
mm (figure 28). Le pic de ruissellement significatif depuis 1984 est de 14,
1610 mm survenu en 2004.
2012
Figure 28: Ruissellement du bassin du Logone à
Yagoua
2012
41
? EVAPOTRANSPIRATION
L'évapotranspiration est un paramètre constant
dans ce bassin versant du Logone. Tous les sous bassins entre 0 et 6 mm par
jour. Il est à relever que la fréquence d'évaporation des
plantes dans le haut Logone (amont) est la même dans le bas Logone (aval)
figure 29 et 30.
Figure 29: Evapotranspiration dans le bassin versant
du Mayo Tsanaga
Figure 30: Evapotranspiration dans le bassin versant
de la Pendé
2012
2012
42
? PRECIPITATIONS
Les précipitations dans chaque sous bassin sont
obtenues par l'application de la formule de Thiessen. Le modèle de la
répartition des précipitations (figure 31), indique leurs
fréquences dans chaque sous bassin.
Figure 31: Modèle Répartition des
précipitations dans le bassin du Logone
Les pluies dans le bassin versant du Logone à
Kousséri varient de 0,00 mm à 176, 7233 mm par jour. Ce pic est
survenu en 1998. La moyenne annuelle des pluies dans ce bassin est de 544,0881
mm
Figure 32: Précipitations dans le bassin
versant du Logone à Kousséri
43
Les précipitations de 2012 dans le Mayo Tsanaga ont
été particulières. Sur les 30 années
simulées, juillet 2012, est le mois ayant connu le maximum des hauteurs
de précipitations, 163.3715 mm par jour. Soit le double des
précipitations classiques (figure 33). Ce qui causerait
Figure 33: Précipitations de 2012 dans le
bassin versant du Mayo Tsanaga
les inondations de cette année-là dans cette partie
du bassin versant du Logone.
Figure 34: Précipitations de 2008 dans le Mayo
Tsanaga
? RECHARGE PAR LA NAPPE
La recharge des cours d'eau par la nappe est presque stable
(figure 43, 44,45) au cours des
années dans chaque sous bassin. La moyenne annuelle des
recharge varie entre 70 et 540 mm
Dans le sous bassin 7 (Pendé) par exemple, l'exfiltration
est visible à partir de septembre jusqu'en Janvier de l'année
suivante (la courbe décroit).
Figure 35: Recharge par la nappe du bassin de la
Pendé: année hydrologique 2011-2012
Figure 36: Recharge par la nappe du bassin de la
M'Béré sur 30 années hydrologiques
44
Figure 37: Recharge par la nappe dans le Mayo
Tsanaga
? PERCOLLATION
La percolation pour ce modèle est mêlée
à l'infiltration. Les figures 38 et 39 montrent les percolations des
sous bassins 3 et 11 sur une période de 30 années hydrologiques.
Pour le sous bassin 3, la moyenne annuelle pour les 30 années est de
157,6 mm alors que celle du sous bassin 11 est de 162.23 mm.
45
Figure 38: Percolation du bassin de Tandjilé
sur 30 années hydrologiques
Figure 39: percolation dans le bassin du Logone
occidental sur 30 années hydrologique
III.1.4 ANALYSES STATISTIQUES
L'analyse statistique ici est une analyse comparative des
paramètres hydrologiques et météorologiques d'une
année de crue sans inondation et l'année 2012. L'année
hydrologique 2008 est l'année hydrologique choisie du projet. Le choix
est basé sur la similitude des précipitations de 2008 et 2012 de
chaque sous bassin. Le test de khi2 confirme ce choix
46
Tableau 5: Récapitulatif du test de
Khi2
|
|
|
Khi2 (Valeur
|
|
rvée) 134,562
|
Khi2 (Valeur
|
|
e)23,685
|
DDL
|
<
|
14
|
p-value
|
|
0,0001
|
0,05
H0 : Les précipitations de 2012 et celles
de 2008 par sous bassins sont indépendantes.
Ha : Il existe un lien entre les
précipitations de 2012 et celles de 2008 par sous bassin.
Etant donné que la P-Value calculée est
inférieure au niveau de signification alpha = 0.05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle Ho et retenir l'hypothèse alternative Ha.
1800
1600
1400
1200
1000
400
800
600
200
0
L1 L2 L3 L4 L5 L6 L7 L8 L9 L10 L11 L12 L13 L14 L15
PRECIP_2012 PRECIP_2008
Figure 40: Histogramme des précipitations 2008
et 2012 dans le bassin versant du Logone
? ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES
Le premier résultat de cette analyse est la statistique
descriptive dans le tableau 6
47
Tableau 6: Statistique descriptive
Variable
|
|
nquantdonnées ma
|
quantesMinimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
PRECIP_2012
|
14
|
0
|
14
|
503,236
|
1611,330
|
1074,540
|
366,317
|
PRECIP_2008
|
14
|
0
|
14
|
446,222
|
1606,103
|
967,239
|
351,668
|
FLOW_OUT_
|
14
|
0
|
14
|
4179,363
|
376769,373
|
152944,400
|
140810,033
|
FLOW_OUT_
|
14
|
0
|
14
|
7375,067
|
394119,254
|
153937,343
|
138209,112
|
GW_Q_2012
|
14
|
0
|
14
|
46,482
|
507,922
|
225,303
|
190,448
|
GW_Q_2008
|
14
|
0
|
14
|
7,041
|
550,045
|
230,641
|
185,787
|
ET_2012
|
14
|
0
|
14
|
364,545
|
821,775
|
650,417
|
109,784
|
ET_2008
|
14
|
0
|
14
|
375,612
|
839,545
|
650,620
|
113,090
|
PERC_2012
|
14
|
0
|
14
|
44,539
|
617,513
|
254,990
|
207,069
|
PERC_2008
|
14
|
0
|
14
|
14,298
|
600,255
|
267,961
|
188,668
|
SURQ_2012
|
14
|
0
|
14
|
4,922
|
293,297
|
116,750
|
105,350
|
SURQ_2008
|
Obs.Observationsavec donnéeObs.
sansma
14
|
0
|
14
|
11,489
|
314,042
|
116,256
|
102,288
|
La statistique descriptive montre la similitude entre les
variables. En effet l'écart-type de chaque paramètre semblerait
être similaire entre les variables de mêmes natures.
? MATRICE DE CORRELATION DE PEASON
Le coefficient de corrélation de Pearson permet
d'examiner la puissance et la direction de la relation linéaire qui
existe entre deux variables continues. Le coefficient de corrélation
peut avoir une valeur comprise entre -1 et 1. Plus la valeur absolue du
coefficient est importante plus la relation linéaire entre les variables
est forte. Pour le coefficient de Pearson, la valeur absolue de 1 indique une
relation linéaire parfaite. Pour le coefficient de Pearson, la valeur
absolue de 1 indique une relation linéaire parfaite. Une
corrélation proche de 0 indique l'absence de Relation linéaire
entre les variables. Le signe du coefficient indique la direction de la
relation. Si les deux variables ont tendance à augmenter ou diminuer
ensemble, alors le coefficient est positif et si une variable a tendance
à augmenter lorsque l'autre diminue, le coefficient est
négatif.
Les valeurs en gras (tableau 7) sur la matrice de
corrélation sont différentes de 0 à un niveau de
signification de alpha = 0.05 en effet, en dehors des
évapotranspirations de 2012 et 2008 qui ne sont pas significativement
corrélés aux ruissellements de 2012 et 2008, tous les
paramètres sont corrélés. Les débits varient dans
le sens contraire avec les autres paramètres (pluies,
évapotranspiration, recharge par la nappe, percolations). Les
débits augmentes lorsque les précipitations diminues et vis vers
sa. Ce qui caractérise la réponse hydrologique du bassin versant
du Logone qui est une réponse lente car l'on observe les pic de
débit au mois d'octobre
48
alors que les précipitations diminuent. Les
précipitations de 2008 sont fortement corrélés aux
précipitations de 2012 avec un coefficient de corrélation de
0.923 ce qui laisse croire que les années hydrologiques 2008 et 2012
avaient une même quantité de précipitations. Aussi, la
matrice de corrélation confirme la similitude entre les
écart-types de chaque type de paramètres vue dans la statistique
descriptive.
Tableau 7: Récapitulatif de la matrice de
corrélation entre les paramètres des sous
bassins
? LES VALEURS PROPRES
Le tableau 8 des valeurs propres montre que 87.089% des
informations se trouve sur les bandes F1 et F2. Donc il est possible de voir
les 87% des informations de l'analyse à composante principale sur les
bandes F1 et F2 (figure 41).
Tableau 8: Table des valeurs propres de l'analyse des
résultats
F1 F2 F3
|
F4 F5 F6 F7 F8
|
F9 F10 F11 F12
|
Valeur propr
|
9,027
|
1,424
|
0,899
|
0,413
|
0,164
|
0,036
|
0,023
|
0,007
|
0,004
|
0,002
|
0,001
|
0,000
|
Variabilité (%
|
75,225
|
11,865
|
7,495
|
3,441
|
1,369
|
0,299
|
0,194
|
0,054
|
0,035
|
0,017
|
0,006
|
0,001
|
% cumulé
|
75,225
|
87,089
|
94,584
|
98,025
|
99,394
|
99,693
|
99,887
|
99,941
|
99,976
|
99,993
|
99,999
|
100,000
|
10
100
Scree plot
9
8
80
Variabilité cumulée (%)
7
6
60
Valeur propre
5
4
40
3
2
20
1
0
0
axe
F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12
49
Figure 41: Histogramme des valeurs
représentatives
? LES VECTEURS PROPRES
Les vecteurs propres montrent le degré de
représentativité de chaque paramètre sur chaque bande. Le
tableau 9 nous montre la forte représentativité des
paramètres sur la bande F1.
Tableau 9: table des vecteurs
propres
50
? LE CERCLE DE CORRELATION
Le cercle de corrélation expose 87.09% des informations
dont 75.22% sur la bande F1 et 11.86% sur la bande F2. En effet, tout
paramètre qui se rapproche de 1 dans le cercle est fortement
représenté alors que celui qui se rapproche de zéro est
faiblement représenté sur ce plan. Les paramètres qui
forment entre eux un angle aigue sont fortement corrélés, ceux
qui forment un angle droit sont indépendants alors que ceux qui forment
entre eux un angle obtus sont corrélés négativement. Le
paramètre pluie 2012 est fortement rattaché à la bande F1
donc la bande F1 serait les précipitations de 2012 et la bande F2
l'évapotranspiration. Débit 2012 est lié au débit
2008 ; la recharge par la nappe 2012 est liée à la recharge par
nappe 2008 ; l'évaporation de 2012 est liée à
l'évaporation de 2008 ; le ruissellement de 2012 est lié au
ruissellement de 2008 ; l'infiltration de 2012 est liée à
l'infiltration de 2008. Ce qui prétend dire que les paramètres
hydrologiques et météorologique de 2012 étaient de
mêmes proportions que ceux de 2008.
F2 (11,86 %)
-0.25
-0.75
0.75
0.25
-0.5
0.5
-1
0
1
-1 -0.75 -0.5 -0.25 0 0.25 0.5 0.75 1
FLOW_OUT_2012 FLOW_OUT_2008
Variables (axes F1 et F2 : 87,09 %)
F1 (75,22 %)
ET_2012 ET_2008
SURQ_2008
PRECIP 2012
PRECIP_2008
GW_Q_ PERC_2008 GW__ SUQ_
PERC_2012
Figure 42: Cercle de
corrélation
51
? LE COSINUS CARRE DES VARIABLES
Le cosinus carré des variables montre le degré
de représentativité de chaque paramètre sur chaque bande
dans la figure. Toutes les valeurs étant en gras sur la bande F1, ce qui
correspond pour chaque variable au facteur pour lequel le cosinus carré
est le plus grand. Ce qui signifie que la quasi-totalité des
informations ont été traités.
Tableau 10: Tableau des cosinus
carrés
? OBSERVATIONS SUPPLEMENTAIRES
Les observations supplémentaires (figure 43) montrent
les informations de corrélations de chaque sous bassin en fonction de
chaque paramètre étudié. D'après le graphe le sous
bassin15 par exemple qui est le sous bassin du Logone à Kousseri est
situé dans une zone peut arrosée et à fort débit.
Les sous bassin L1, L4, L6, L8, L9 sont situés dans une zone ou les
précipitations sont élevées mais à faible
débit. Les bassins L3, L11, L12, L13, L14 se trouvent dans les zones
où le pourcentage de ruissellement est faible. Le graphe nous montre un
fort pourcentage de la recharge des cours d'eaux par les nappes de la partie
amont du bassin c'est le cas du sous bassin L8 par exemple qui est le bassin de
la vina située sur le côté de la recharge par la nappe.
Cette information montre la complémentarité qui excite entre les
sous bassin du bassin versant du Logone. La réponse hydrologique tient
compte des variabilités climatique et topographique. En effet les
bassins les plus arrosés en amont (Vina, M'béré, Lin,
Pende etc.. .) alimentent essentiellement les bassins les moins arrosés
en aval (Logone à Yagoua, Logone à Logone Birnie, Logone à
Kousseri etc.. .). La recharge des cours d'eaux par la nappe varie de
manière
52
décroissante des zones les plus arrisés en amont
du bassin vert les zones les moins arrosées en aval. Le pourcentage de
ruissellement est élevé dans les zones en amont du bassin qui
sont les zones à forte pente et presque nulle en naval ou la pente varie
de zéro à un.
Dans l'ensemble les sous bassin du bassin versant du Logone
sont corrélés entre eux ils forment une synergie où les
paramètres météorologique et hydrologique sont
compensés en fonction des caractéristiques physiques de chaque
sous bassin.
Observations (axes F1 et F2 : 87,09 %)
-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7
F1 (75,22 %)
Actives Supplémentaires
2
1
0
-1
F2 (11,86 %)
-2
-3
-4
L14
L13
L15
L4
L1
L9
L6
L8
L3
L11 L12
L7
L10
L2
L5
5
4
3
Figure 43: les observations supplémentaires de
l'analyse
Au vue de ce qui précède, nous constatons que les
paramètres hydrologiques de 2012 sont similaires à ceux de 2008
dans le plan global (année hydrologique). En effet, il existe au jour du
mois de juillet 2012 où la hauteur des précipitations à
double soit 164mm environ. Ce qui causerait les inondations de 2012 dans cette
zone.
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