Annexe 2 : Questionnaire: Commerçants de
l'échalote et la pomme de terre
1. Que commercialisez-vous ?
o Échalote
o Pomme de terre
o Les deux
2. Vous êtes un :
o Intermédiaire
o Commerçant grossiste
o Commerçant détaillant
3. À combien achetez vous le kilo d'échalote/pomme
de terre ?
4. À qui achetez-vous vos produits :
o Producteur sur son exploitation
o Producteur sur les marchés
o Intermédiaire
o Commerçant grossiste
5. À combien le revendez vous ?
6. Quelle marge tirez-vous de la commercialisation de
l'échalote / de la pomme de terre ?
7.
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Combien vous coûte le transport de vos produits ?
8. Comment conservez-vous vos produits ?
9. Quand commercialisez-vous l'échalote et/ ou la pomme
de terre ?
10. Pour quelles raisons choisissez-vous la commercialisation de
cette (ces) spéculation (s) ?
11. D'où viennent la majorité de vos clients ?
12. Où vendez-vous vos produits ?
13. Quels sont les atouts pour la commercialisation de
l'échalote et/ou la pomme de terre ?
14. Quelles sont les contraintes auxquelles vous faites face
pour la commercialisation de cette (ces) spéculation (s) ?
15. Comptez-vous apportez des améliorations à la
commercialisation de l'échalote /pomme de terre ? Si oui, justifiez.
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Annexe 3 : HISTORIQUE DE LA CULTURE DE L'ECHALOTE A
L'ON selon Monsieur Mahamadou Issa MAIGA, Chef Division Vulgarisation Formation
à l'Office du Niger, à Ségou le 2 Février
2018
Longtemps considéré comme une activité
annexe à I `Office du Niger, le maraîchage était
pratiqué comme une culture de case dont le produit (essentiellement des
légumes) était destiné à la consommation familiale.
Bien que I `Office n'ait jamais vu d'un très bon oeil ces cultures
"concurrentes", elles se sont progressivement étendues vers la saison
sèche grâce à I `arrosage permis par la création,
avec la complicité de I `encadrement, de petites rigoles "piratant" les
canaux de I `Office. Celui-ci a fini par accepter leur présence sans
toutefois les reconnaitre formellement par l'attribution de terres pour les
jardins.
Le passage de la culture de légumes de case pour
l'autoconsommation à une production commerciale a été
progressif à l'allure du développement des petits centres urbains
et des voies de communication.
- Le bitumage de la route Niono- Markala en 1984 a
facilité l'évacuation des produits agricoles vers Ségou,
Bamako, Cote d'Ivoire...
- La libéralisation du commerce du riz en 1987 a
favorisé l'arrivée de nombreux commerçants sur les
marchés de centres urbains. Ces commerçants ont
développé d'autres opportunités avec les produits
maraichers
- L'adoption de la diversification dans sa stratégie de
développement par l'Office du Niger a été sans doute le
catalyseur de l'essor du maraichage en général et de la culture
de l'échalote en particulier. Ceci c'est traduit par :
V' une politique d'extension des superficies
maraichères,
V' l'aménagement des parcelles
V' une politique de formation / information de
l'encadrement, des producteurs
V' une synergie entre différents partenaires :
ON, Retail,, URDOC, ARPON, RD,
IER, APROFA
V' une politique de cadre de concertation.
L'historique de la culture de l'échalote à
l'Office du Niger se confond dans toutes ses dimensions à celle du
maraichage en général, elle-même liée à
l'arrivée des premiers colons L'échalote était
initialement cultivée dans les jardins de case par les colons. La
production s'est ensuite étendue au fil des années aux zones hors
casiers d'abord et ensuite aux casiers rizicoles en contre-saison du riz.
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L'ON est de nos jours la principale zone productrice au Mali.
D'ailleurs l'échalote y est actuellement, la principale culture
maraîchère et représente plus de 90% de la production
maraîchère de la région. L'ON assurerait également
2/3 de la production nationale même si es superficies cultivées
restent peu importantes, moins de 0,5 ha en moyenne.
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Annexe 4 : Retranscription d'un entretien avec un
membre de la collectivité locale, le 30 Mars 2018 à Niono.
Je suis le secrétaire général de la
Mairie de Niono, dans le cadre du développement de la commune, nous
travaillons sur la base d'un document stratégique et décisionnel
: Le Plan de Développement Économique et Sociale (PDESEC).
Il est consensuel : C'est un outil qui est élaboré
par tous les acteurs de la commune :
· Les élus
· La société civile
· Les services techniques (Finances, Agriculture,
L'éducation...)
· Les ONG
Une phase de diagnostic est réalisée
auprès des villages notamment durant une « journée
intercommunautaire » organisée, afin de recueillir les
préoccupations, les attentes mais aussi les objectifs des villageois ;
Permettant ainsi de fixer les priorités pour les cinq années
à venir. Et le conseil communal statut sur le document pour le valider
et s'assurer de la bonne cohérence avec les attentes locales. Puis la
validation ultime se fait auprès du préfet. Suite à cela,
des projets sont envisagés par village.
Un budget annuel est prévu par la commune, pour le
financement de ces projets découlés du PDESEC.
Nous travaillons sur les vraies préoccupations de la
commune. Chaque année une restitution est réalisée afin de
s'assurer de ce qui a été fait et ce qui ne l'a pas
été. Dans ce sens, lorsque les exploitants de la commune de Niono
émettent des souhaits, comme l'entretien du réseau
électrique, nous le faisons. Mais aussi, nous accompagnons les
partenaires au développement lorsqu'ils mènent des projets dans
un village. Comme la construction supplémentaire d'un forage pour le
village. Nous aidons, les exploitants, par ces projets à
améliorer leur quotidien.
Aussi, en cas de dons pour les villages, on passe
forcément par la mairie.
Et concernant la situation alimentaire de la commune, nous
faisons partie du système d'alerte précoce. Et nous aidons les
enquêteurs de l'ENSAN (ENQUETE NATIONALE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ET
NUTRITIONNELLE) en leur donnant des renseignements sur les ménages, les
nouvelles personnes arrivées, les départs.
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Car depuis le début des conflits dans le nord du pays
en 2012, nous avons fait face à une vague importante de
déplacés (près de 5 000 personnes). Logistiquement
c'était très compliqué. On les recensait à la
mairie et les aides venaient en fonction de ces registres. OXFAM, La
CROIX-ROUGE, CARE Mali... Ont tous apporté une aide. Mais aujourd'hui la
situation rentre dans la normale. Beaucoup ont quitté la commune.
Mais vous savez, avec ces conflits, cela a eu un impact
négatif sur la commercialisation des cultures maraichères de la
commune de Niono, on fait fasse à un gros manque a gagner. Tant on sait
que c'est une activité qui contribue énormément à
l'économie de la commune. Même nous les membres de la mairie nous
disposons en plus de notre travail ici, des parcelles dans les villages,
où nous réalisons un maraichage comme complément à
nos revenus.
Et ces conflits, ont fait que des villes comme Tombouctou ou
encore Léré ne peuvent plus être approvisionnées en
échalote, en tomate, en chou... Les prix ont chuté. Car la
demande a véritablement diminuée pour les pôles de
consommation environnant.
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