III.4.2 Un circuit de commercialisation riche
d'acteurs.
Organigramme de commercialisation de l'échalote
Producteurs d'échalote de Niono
Coxers
(intermediaires) dans les villages
|
|
Grossistes des villes regionales (Segou, San, Sikasso)
|
Grossistes de Bamako
|
Grossistes de la sous- region (Côte
d'IvoireI, Guinée, Burkina Faso)
Semi-detaillants de Niarela (Niono-sugu)
Semi-detaillants de Medina-coura (Suguni Coura)
Détaillants de quariers
Consommateurs
Détaillants de quartiers
Consommateurs
Source : Drabo A
Contrairement à l'échalote dogon, la
commercialisation de celle
de l'ON se fait hors de la sphère familiale (Meyer, 2011).
L'organigramme ci-dessus présente son organisation.
III.4.2.a. Le coxer
Après la récolte des échalotes par les
exploitants entre mars et avril, des commerçants intermédiaires
(les coxer) présents dans les villages se chargent de
101
102
l'achat auprès des exploitants. Ils sont les
représentants des grossistes des villes. Ils disposent de contacts et
à la demande d'un grossiste, se chargent de regrouper la quantité
demandée. Ils sont généralement eux aussi des exploitants
et mènent parallèlement cette activité
complémentaire.
III.4.2.b Le grossiste des villes.
Les grossistes rachètent ensuite aux coxer les
quantités souhaitées lors des marchés ruraux, notamment
à la foire de Niono les dimanches et à celle de Siengo les
jeudis. Les grossistes de Bamako quittent la capitale le samedi matin pour
être à la foire de Niono. Le dimanche, ils quittent Niono pour
être à la capitale le lundi. Pour la foire de Siengo, le
départ de la capitale se fait les mercredis, le retour les jeudis soir
et le déchargement des camions les vendredis.
Camion chargé de sac d'échalotes et d'oignons
Source : Drabo, A (Avril 2018) Commentaire : Un camion
chargé d'échalotes et d'oignons lors de la foire de Niono. La
cargaison est composée des marchandises de quatre grossistes, ce qui
permet au transporteur de réduire le nombre de voyages et de remplir
son camion.
103
Comme le montre l'image ci-dessus, le grossiste fait appel
à des jeunes des villages et au coxer pour emballer la production dans
des sacs rouges puis l'acheminer vers les différents pôles de
consommation. Certains vont dans les villes régionales comme San,
Sikasso ou encore Ségou. D'autres vont vers la capitale, dont le point
d'arrivée est le quartier de Bagadadji, sur le marché de
Niaréla, appelé « Niono Sugu » (Marché de
Niono).
Concernant la pomme de terre, des nuances sont à
apporter : moins répandue dans la région, la vente se fait
généralement sans biais de coxer. Elle s'effectue soit
directement dans le village (Bagadadji km 36 et Foabougou) soit lors des foires
(Djicorobougou). Dans ce dernier cas, les pommes de terre sont rachetées
par les grossistes directement.
|