WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution de la culture maraà®chère (échalotes et pommes de terre) aux revenus des exploitations agricoles dans la zone office du Niger : Cas de la zone agricole de Niono


par Awa Drabo
Université Paris-Sorbonne - Master 2 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.1.1.a. Le déclin de la riziculture : « Une révolution verte en panne »22

Depuis la modernisation de la riziculture en zone ON dans les années 1980, les choses ont bien changé. Les rendements sont élevés, atteignant huit tonnes à l'hectare pour les zones aménagées. C'est le reflet net du changement des techniques, qui ont permis de passer d'une agriculture de subsidence (moins d'une tonne/ha) à des rendements élevés. On est passé d'une production de riz annuelle de 60 000 tonnes en 1980 à près de 700 000 tonnes aujourd'hui. Le pack technologique de la révolution verte est mobilisé, notamment les semences améliorées comme le fameux Gambiaka (Kogono 91-1), le Adny 11, les engrais, les produits phytosanitaires, mais aussi l'irrigation.

En réalité, cela ne suffit aucunement aux exploitants pour répondre à leurs besoins, ce pour plusieurs raisons.

D'une part, la taille des parcelles est en deçà du seuil de viabilité économique23. Ceci constitue un véritable frein pour le développement et le bon fonctionnement de cette production moderne. D'autre part, les coûts de production ont explosé suite à cette modernisation. Les semences améliorées ont la caractéristique principale d'être vulnérables ; elles permettent d'augmenter la production, mais doivent nécessairement être accompagnées d'utilisation de produits phytosanitaires et des engrais. Mais faute de moyens, les doses recommandées ne sont pas respectées.

22 Florence Brondeau, « Agro-business et développement dans la région de l'Office du Niger (Mali) », Insaniyat / 51-52 | 2011, 119-134.

23 Seuil de viabilité économique est égal à 3 hectares pour les cultures céréalières.

58

Même subventionnées, leur prix demeure élevé pour ces exploitants, qui s'endettent. (Brondeau, 2011). Finalement, même si les productions ont été multipliées, les coûts de production élevés ne permettent pas de dégager des bénéfices suffisants pour répondre à l'ensemble de leurs besoins. Ainsi, même si le riz est la culture dominante en période hivernale, une activité complémentaire est nécessaire. Le maraichage prend donc le relais en contre-saison. Depuis 1997, la culture maraichère domine le paysage de l'ON en contre-saison. Ce processus est en forte progression grâce au soutien de l'ON, des partenaires au développement et de différentes structures étatiques (baisse des redevances eau, recherche et développement, etc.).

Il suit l'activité rizicole dans la zone, du 15 octobre au 25 mai (calendrier rizicole de l'ON).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo