Analyse de la performance financière d'une entreprise commerciale et industrielle. Cas de l'entreprise Amur Mugote de 2008 à 2011.( Télécharger le fichier original )par Santos CHINEGENA KANDU Université évangélique en Afrique - Licence 2011 |
SECTION III : LA PERFORMENCE FINANCIEREIII.1.Notion généraleL'impact potentiel de la structure de l'entreprise sur sa performance a fait l'objet de deux approches complémentaires, les unes ponctuelles, les autres globales. La première approche tente de mettre en relation des caractéristiques structurelles de l'organisation avec des indicateurs classiques de la performance financière ou commerciale alors que la seconde consiste à vérifier, de manière globale, la supériorité d'une organisation sur une autre. La performance de l'entreprise réside dans sa capacité à gérer des externalités de réseau de manière à minimiser les coûts de développement qui ne relèvent pas à moyen terme de son domaine d'activité stratégique. Elle peut se juger à « l'une du processus de prise des décisions stratégiques. Dans une acceptation très, la stratégie est un ensemble de décisions relatives aux choix et à l'articulation des ressources humaines, financières et technologiques de l'entreprise en vue de définir les comportements d'investissement, de maintien ou de désengagement sur un marché, et dans ce que les spécialistes de l'innovation appellent un réseau techno-économique.»22(*) La performance naît non seulement de la position concurrentielle de l'entreprise, mais également de sa position mise en place, contrats de sous-traitance ou de co-traitance, de partenariats techniques et commerciaux sont aujourd'hui à l'origine de la création de la valeur. Selon R. LE DUFF, les entreprises ont des objectifs stratégiques, elles acquièrent et traitent de l'information, elles possèdent une certaine connaissance des actions possibles et de leurs conséquences, elles peuvent sélectionner une action en fonction d'un calcul sur la valeur des conséquences « anticipables ». La complémentarité entre la vision d'une entreprise, saisie d'un côté comme une collection des compétences, et d'un autre d'expliquer la durabilité de sa position concurrentielle et par extension la récurrence de ses performances. Cependant, il n'y a pas de performance est une construction du gestionnaire liée aux caractéristiques du cycle d'exploitation, au niveau d'information requis, à la hiérarchie des objectifs, aux pratiques des ressources humaines, de marketing et finalement de la culture de son entreprise.» La notion de performance apparaît comme polysémique dans ses acceptions : « elle renvoie indifféremment à plusieurs traductions : économique (compétitivité), financière (rentabilité), juridique (solvabilité), organisationnelle (efficacité) ou encoure sociale ». La performance de l'entreprise peut être assimilée de manière globale, affirme R. LE DUFF, au simple fait de perdurer dans son environnement concurrentiel ; ce qui revient à dire qu'une firme permanente est celle qui peut prendre en compte rapidement des changements intervenus dans son environnement ; c'est à dire qui a des grandes capacités d'adaptations organisationnelles. L'auteur affirme que depuis les observations de BURNS et STALKER puis celles de LAXRENCE et LORSCH, le message des théories de la contingence fait de la cohérence entre environnement et structure la condition principale de la performance : l'entreprise performante est celle qui a su adopter la structure organisationnelle la plus adaptée à son environnement. La performance financière possède deux caractéristiques : en premier lieu, elle semble facile à exprimer car la finance étant essence plus quantitative que qualitative, un instrument de mesure est plus aisé à élaborer. En second lieu, la performance financière reflète indirecte partie visible. L'auteur souligne que les mesures ex-post de la performance ont pour caractère commun de constater une performance passée soit à partir d'éléments comptables ou de valeurs de marché. Elles expriment la performance à un moment donné sans se projeter sur un horizon déterminé. Outre les mesures telles que le bénéfice, la CAF ou l'E.B.E on doit retenir le Return On Assets (ROA) et le Price Earning Ratio (PER). Pour l'essentiel, en ce qui nous concerne, la notion de la performance semble embrasser à la fois l'efficacité, l'efficience et la pertinence. A. EfficacitéUne action est « efficace » quand elle produit l'effet attendu. Dans une organisation, l'efficacité dépend des enjeux en présence. Elle se définit par rapport aux buts des acteurs et aux exigences des environnements. Elle signifie qu'on a répondu aux activités des principaux constituants stratégiques de l'organisation. Pour Drucker, cité par R. LE DUFF, par efficience, on fait bien les choses, par efficacité, on fait de bonnes choses. Une entreprise est dite efficace quand elle réalise ses objectifs quand elle rend ses résultats conformes à ses intentions. Pour être efficace, il faut ajouter le réel et les représentations qu'on en tire, les projets et les ressources dont on dispose et enfin, les ressources et l'action collective permettant de bien les utiliser. En gestion, l'efficacité se mesure au moyen d'indicateurs adoptés à l'ensemble de domaines d'activité pour R. LE DUFF, beaucoup sont de nature financière, (marge commerciale, valeur ajoutée, E.B.E, résultat net) et, si les critères économiques, comme la productivité, la croissance ou la compétitivité sont nécessaires, ils sont insuffisants pour appréhender l'efficacité organisationnelle dans son ensemble. L'auteur soutient qu'une littérature de gestion s'est intéressée aux déterminants de l'efficacité, en faisant valoir ses multiples facteurs qui peuvent se combiner ; ceux-ci, soutient-il, vont de la structure de marché au style de gestion en passant par des bonnes stratégies. « Les organisations s'apparentent à des systèmes finalisés ; leur efficacité dépend de leur bonne santé. » (DENNIS,) Càd, de leur réalisme, de leur faculté d'adaptation et de leur sentiment d'identité ». * 22 R. LEDUFF, étude de la performance financière, Edition GEA, Paris, 1999, P48 |
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