1.3.2.2.1 Evolution globale
Les réformes structurelles entreprises depuis la fin
des années 80 et poursuivies au cours des années 90 ont permis au
sous-secteur des infrastructures routières de bénéficier
d'une attention particulière en ce qui concerne les Programmes
d'Investissements Publics (PIP).
En effet, après une baisse de 12,5 milliards en 2001,
les dépenses d'infrastructures routières ont connu une
évolution et se sont situées en moyenne à 43,2 milliards
sur la période 2002-2004. Mais, elles ont connu une baisse sur la
période 2005-2006, passant ainsi de 50 milliards en 2004 à 30
milliards en 2005 puis à 25 milliards en 2006 (voir graphique 3).
Graphique 3 : Evolution des dépenses
d'infrastructures routières
Source : DGTP/FR
Cette situation est imputable pour l'essentiel à la
réduction des financements extérieurs (qui représentent
une très grande proportion de l'enveloppe budgétaire du MDCTTTATP
en général et de la DGTP en particulier) et des recettes
publiques de l'Etat. Cependant, il est observé à partir de 2007
une augmentation des dépenses
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Réalisé par Fidèle G. AYIKPA et
Patrice DOMINGO
Contribution à l'amélioration du niveau des
dépenses d'infrastructures routières pour soutenir la croissance
économique au Bénin
d'infrastructures routières. Elles sont passées
dans un premier temps de 25,8 milliards en 2006 à 63,7 milliards en
2007, soit un accroissement de 37,9 milliards ; puis dans un second temps de
63,7 milliards en 2007 à 70 milliards en 2008, soit également un
accroissement de 6,3 milliards.
Cependant, les effets néfastes de la crise
financière internationale ont agit considérablement sur les
finances publiques de l'état, ramenant ainsi les dépenses
d'infrastructures routières à 54 milliards en 2009.
1.3.2.2.2 Evolution du ratio dépenses
d'infrastructures routières/PIB et du taux de croissance
économique
Le ratio dépenses d'infrastructures routières /
PIB a évolué pratiquement dans le même sens que le taux de
croissance du PIB sur la période 2000-2009 sauf en 2001 et 2002 puis en
2004 et 2006 où on observe un mouvement inverse entre le taux de
croissance économique et le ratio dépenses d'infrastructures
routières / PIB.
Graphique 4 : Evolution du Ratio
dépenses d'infrastructures routières / PIB et
du taux de croissance
économique
Source : DGAE/DPC &
DGTP/FR
En effet, la baisse constatée au niveau du ratio
dépenses d'infrastructures
routières / PIB sur toute la période est due
entre autres à la réduction des financements extérieurs
(qui occupent une grande partie des Programmes d'Investissements Publics du
MDCTTTATP-PR) et aux difficultés de trésorerie de l'Etat.
Néanmoins, ceci n'a pas empêché le taux de croissance du
PIB de s'améliorer en 2001 et en 2006 (voir graphique 4).
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Réalisé par Fidèle G. AYIKPA et
Patrice DOMINGO
Contribution à l'amélioration du niveau des
dépenses d'infrastructures routières pour soutenir la croissance
économique au Bénin
Cette situation est imputable pour l'essentiel au
renforcement de la production cotonnière, au rétablissement des
relations commerciales avec le Nigéria et à la relance des
activités portuaires. Par ailleurs, la situation observée en 2002
et 2004 (voir graphique 4) s'explique d'une part par les difficultés de
la filière coton résultant de l'instabilité et de la
baisse des cours mondiaux, le renchérissement des prix des produits
pétroliers, les efforts plus déterminés engagés par
le Nigeria pour réduire le volume des importations non officielles en
provenance du Bénin
etc. et d'autre part par
l'inefficacité des dépenses d'infrastructures
routières.
On voit donc globalement que sur la période
étudiée, le taux de croissance économique a
évolué de pair avec le ratio dépenses d'infrastructures
routières/PIB.
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Réalisé par Fidèle G. AYIKPA et Patrice
DOMINGO
Contribution à l'amélioration du niveau des
dépenses d'infrastructures routières pour soutenir la croissance
économique au Bénin