8-Les Exportateurs
Deux types de structures sont habilités à
exporter l'anacarde en Côte d'Ivoire. D'un côté, des
sociétés commerciales, qui sont jusqu'à présent des
sociétés ivoiriennes ou les filiales ivoiriennes de
sociétés indiennes. De l'autre, des coopératives de
producteurs suffisamment grandes et organisées, théoriquement
capables de négocier la vente de la production de leurs membres
directement avec des acheteurs internationaux. Pour pouvoir exporter, ces
structures doivent préalablement demander un agrément
d'exportation auprès des autorités publiques.
En 2008, selon l'ARECA, 22 agréments ont
été octroyés à des sociétés
commerciales et 10 à des coopératives. En 2010, une quarantaine
de structures ont été agrées pour l'exportation. Les
sociétés commerciales exportent les plus gros volumes. En 2008,
trois d'entre-elles ont exporté sur la campagne des volumes
supérieurs à 20 000 Tonnes, neuf autres des volumes
supérieurs à 10 000 Tonnes. Les coopératives ont
réunie de leur côté près de 20% des exportations et
trois d'entre-elles ont exporté des volumes excédant les 10 000
Tonnes (Konan, 2010). Leur part de marché a eu tendance à
s'accroitre sur les dernières années. Même si une forte
concurrence peut se développer entre les exportateurs en fonction de la
conjoncture internationale, leur concentration et la domination d'un petit
nombre d'entre eux sur le marché ivoirien en font les acteurs dominants
de la filière. En général, le processus de
commercialisation de se résume
comme suit (schéma I):
Circuit de commercialisation de la filière
anacarde
Commerçant
Acheteur
Pisteurs
-sociétés commerciales -industries de
transformation
e : Auteur ( Coopératives
Planteurs Producteu rs (Hommes , femmes et jeunes)
Exportation
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Source : l'auteur (nous même)
A la lecture de ce schéma, nous pouvons affirmer que le
circuit de commercialisation de la filière anacarde est long et
complexe. Il se fait en l'absence de l'autorité de l'état
chargé de l'arbitrage entre producteurs et exportateurs, et de
régulation des relations. Les producteurs, qui occupent le maillon
essentiel de la filière subissent toujours la loi des
intermédiaires spéculateurs et des exportateurs malgré la
reforme de la filière.
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