5-Techniques de récolte
L'anacardier commence à produire des fruits à
partir de la troisième ou la quatrième année. La
production devient abondante à partir de la sixième ou
septième année. La noix se développe avant la pomme et
atteint pratiquement sa taille maximale, puis le pédoncule du fruit
grossit et devient la pomme. Le fruit tombe de l'arbre lorsque la pomme a
atteint sa pleine maturité et prend la couleur caractéristique
rouge, violet, orange ou jaune, selon la variété. Il est
conseillé de ramasser les noix sous l'arbre chaque jour pour les
préserver des parasites du sol, des insectes ou de l'ingestion par le
bétail. Ce qui n'est pas très souvent le cas, car parfois elles
vont quelques jours avant d'être ramassées.
Lorsque la pomme doit aussi être valorisée, il
faut éviter de la
ramasser au sol. Dans ce cas, attendre qu'elle soit bien
mûre sur l'arbre. Détacher le fruit de l'arbre par une petite
secousse et séparer la pomme de la noix par une simple torsion.
6-Stockage et qualité des noix
La plupart des producteurs semblent conscients de l'importance
de la qualité mais ne sont pas capables de l'estimer et n'ont pas les
moyens de la préserver correctement. Ils observent juste une
différence entre un "premier choix" en début de campagne et un
"deuxième choix" en fin de campagne due à l'arrivée des
pluies qui dégradent les noix. Le temps de séchage de trois jours
recommandé pour les noix fraichement ramassées n'est que rarement
respecté et les conditions de conservation restent très
précaires. Les sacs en jute nécessaires à un bon stockage
ont un coût trop élevé pour les producteurs qui stockent
l'anacarde dans des paniers ou des sacs en plastique. Au mieux certains
producteurs, conscients de la nécessité de ne
49
pas laisser pourrir les noix lorsqu'ils les stockent plusieurs
jours, perforent leurs sacs en plastique.
Dans la majorité des cas les producteurs n'ont qu'une
faible capacité de stockage, à l'intérieur de leurs
habitations, et n'ont pas tendance à stocker plus de quelques semaines.
Ils se focalisent sur le risque qu'à partir d'avril la baisse de la
qualité se répercute sur les prix. Cependant, lorsque les prix
proposés sont estimés trop bas pour couvrir les coûts de
production, comme cela est régulièrement le cas, beaucoup de
producteurs qui ont eu recours à une main d'oeuvre salariée
stockent une partie de leur production en espérant une montée des
prix en fin de campagne et dans le cas où elle n'interviendrait pas
stockent jusqu'à la campagne suivante. Une grande partie des producteurs
vend sa production en remplissant directement des sacs amenés par les
pisteurs.
50
|