2.1.4.1- Conséquences de l'exposition chronique aux
agents halogénés
Une revue de littérature a été
effectuée sur l'exposition professionnelle aux gaz anesthésiques
pour inhalation, au niveau du risque d'avortement spontané, risque
d'anomalie congénitale, risque d'accouchement prématuré,
risque de génotoxicité, et autres effets. . En présence de
nombreux facteurs confondants tels le manque d'information sur le niveau
d'exposition réel des personnels, l'administration concomitante de
plusieurs agents anesthésiques, la présence d'autres facteurs de
risques liés au travail et l'absence d'études de meilleure
qualité avec un suivi à long terme, établi hors de tout
doute un niveau d'exposition sécuritaire aux gaz anesthésiques
pour inhalation est difficile. Néanmoins, plusieurs autres ont
mené des études sur leur conséquence sur la
santé.
2.1.4.2- Conséquences sur la santé
Les personnels concernés par cette exposition chronique
sont les médecins anesthésistes-réanimateur, les
chirurgiens, les infirmiers anesthésistes et du bloc opératoire,
les sages-femmes, les vétérinaires et, dans certains pays
anglo-saxons, les dentistes. La littérature comporte de nombreux travaux
sur les effets de ces produits sur l'organisme.
Morin (2005) révélé que des
manifestations aigües ont été rapportées suite
à l'exposition aux agents anesthésiques volatils. Ces
manifestations consistent en une fatigabilité, des troubles de l'humeur
et des céphalées.
Selon Bussières et al (2013), les études
rapportent des résultats d'exposition au sévoflurane, un des gaz
anesthésiques pour inhalation les plus utilisés. Entre 1997 et
2013, 32 articles recensés rapportent des valeurs d'exposition
professionnelle au sévoflurane. Les études ont été
réalisées dans divers pays, soit en Autriche (n = 7
études), en Italie (n = 6), en Allemagne (n = 4), au Royaume-Uni (n =
3), en Hongrie (n = 2), au Japon (n = 2), au Canada (Ontario) (n = 1), en
France (n = 1), aux Pays-Bas (n = 1), en Suède (n = 1), en Espagne (n =
1), en Irlande (n = 1), en Belgique (n = 1) et en Chine (n = 1). Les auteurs
ayant contribué à un grand nombre d'études étaient
K. Hoearauf (n = 7 études), A. Accorsi (n = 3) et C. Byhahn (n = 3). La
majorité des études ont présenté des
résultats de mesures environnementales en salles d'opération.
Lorsque ce renseignement était disponible, les salles d'opération
comportaient de 15 à 32 changements d'air par heure (CAH). Une
étude rapporte des résultats en soins intensifs avec 9 CAH,
tandis qu'une autre étude rapporte des résultats en oncologie et
en médecine dentaire (nombre de CAH inconnu). Une étude a
présenté des résultats en situation expérimentale,
afin d'évaluer le remplissage à l'aide des évaporateurs
d'Abbott et de Baxter. Neuf études ont précisé avoir
évalué l'exposition lors des chirurgies réalisées
auprès d'une clientèle pédiatrique.
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