2.2.4.9- Aération et assainissement des locaux de
travail (renouvellement de l'air)
La ventilation générale doit permettre une
dilution et une évacuation des polluants. La ventilation de ces locaux
doit permettre d'atteindre deux objectifs. D'une part, elle doit permettre
d'apporter de l'air neuf. D'autre part, elle doit permettre de respecter les
valeurs limites admissibles de concentration de poussières, gaz,
aérosols, liquides ou vapeurs pour préserver la santé et
la sécurité du travailleur.
Pendant toute la durée des séances
opératoires, l'atmosphère des salles d'opération et des
salles d'anesthésie et de réveil associées, doit recevoir
un apport en air neuf au régime minimal de 15 volumes par heure par
salle avec un apport minimal d'air neuf de 50 mètres cubes par heure par
personne susceptible d'être présente dans la salle
(Béatrice Bresson, 2014).
2.2.4.10- Valeurs limites d'exposition
Selon J.F. Bussières et al (2012), afin de
protéger les travailleurs exposés à des gaz
anesthésiques pour inhalation, des valeurs limites d'exposition permises
en partie par million (ppm) ou en mg/m3sont adoptées par les
autorités réglementaires et certaines sociétés
savantes.
Dans le même ordre d'idée, Moussy (2009) affirme
qu'elles sont définies par la circulaire DGS/3A/667 bis du
ministère de la santé du 10 octobre 1985 complété
par la circulaire DH/5D N°307. Elle préconise que les salles
où se font des anesthésies doivent être
équipées des dispositifs assurant l'évacuation des gaz
anesthésiques. Elle fixe les valeurs limites à 2 ppm pour les
halogénés. Elle stipule que la commission locale de surveillance
des gaz, dont le pharmacien et le chef de service d'anesthésie font
part, en liaison avec le Comité d' Hygiène et de
Sécurité, doit s'assurer de la réalisation des mesures
assurant le contrôle de la pollution.
Le médecin anesthésiste est directement
impliqué dans la vérification des installations et dans la
formation.
Il demeure impossible de fixer un seuil d'exposition ne
présentant aucun danger, compte-tenu des données
épidémiologiques actuelles. Il n'existe d'ailleurs aucun
consensus international sur les limites d'exposition. Dans plusieurs pays
européens, ces valeurs limites réglementaires
s'établissent sur 8 heures, fixées entre 2 et 10 ppm pour les
halogénés.
Tableau II:Valeur limite d'exposition dans
certains pays selon un groupe pluridisciplinaire (Raymond et al, 1998).
Valeurs limites
|
Halothanes (ppm)
|
Enflurane-Isoflurane (ppm)
|
France (1985)
|
2
|
2
|
USA-NIOH (1977)
|
2
|
2
|
USA-ACGH (1990)
|
50
|
75
|
SUEDE (1990)
|
5
|
10
|
DANEMARK (1988)
|
5
|
2
|
NORVEGE (1991)
|
5
|
2
|
Allemagne (1994)
|
5
|
10
|
QUEBEC (1995)
|
50
|
75
|
|