WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La prévention d'exposition aux agents anésthesiques volatils inhalatoires par les infirmiers spécialisés en anesthésie-réanimation

( Télécharger le fichier original )
par Pascal ZRA
Ecole des infirmiers spécialisés de Yaoundé - diplôme d'infirmier spécialisé en anesthésie-réanimation 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.4.11- Formation du personnel

Formation et information du personnel sur la maintenance préventive des systèmes d'anesthésie et veiller à un suivi médical adapté aux niveaux de pollution

2.2.4.12- Application des bonnes pratiques d'anesthésie.

N'effectuer ces mises en marche qu'après s'être assuré du bon ajustement du masque ou de la canule.

Selon Moussy (2009), ces pratiques permettent de réduire significativement le niveau d'exposition. Pour cela, il faut :

- utiliser les masques de taille adoptée à la morphologique des patients ;

- faire la chasse aux fuites sur les circuits de ventilation (valve, joints, prises murales...). Pour cela, veiller à la maintenance préventive des systèmes d'anesthésie ;

- raccorder les ventilateurs aux systèmes d'évacuation des gaz, s'ils sont présents ;

- débrancher les tuyaux des fluides médicaux en fin de programme. Par ailleurs ;

- n'introduire le NO2 et les halogénés dans le circuit de ventilation que lorsque la position de la sonde d'intubation et le gonflage du ballonnet sont vérifiés ;

- préférer l'utilisation du circuit fermé ;

- éviter de purger le circuit de ventilation dans l'atmosphère de la salle ;

- remplir les cuves à halogénés avec précaution et ce, en fin de programme. Bien veiller à refermer les flacons ;

- préférer lors des inductions, l'utilisation d'anesthésiques intraveineux et de l'oxygène pur. Il en est de même pour la phase d'entretien des anesthésies de courte durée au masque facial. Tout cela doit se faire en accord avec le médecin anesthésiste-réanimateur.

2.2.5- les risques de l'exposition du personnel par les agents anesthésiques volatils

Selon une enquête de la Société Française d'Anesthésie et de Réanimation (SFAR) cité par Raymond et al (1998), environ 8 millions d'anesthésies ont été réalisées en France en 1996, soit une augmentation de 120% par rapport à la précédente enquête effectuée en 1980. 13,5% de la population est anesthésiée chaque année et dans 77% des cas, il s'agit d'anesthésies générales. Ces anesthésies sont réalisées pour 16% d'entre elles dans les CHU, 20% dans les CHG, 6% dans les PSPH, 58% dans les cliniques privées.

Le NIOSH signale que les effets d'une exposition à de fortes concentrations de gaz anesthésiques résiduels englobent les étourdissements, le vertige, les nausées, la fatigue, les maux de tête, l'irritabilité et la dépression. Les autres effets peuvent comprendre des maladies du foie et des reins. Les travailleurs exposés peuvent éprouver des difficultés au niveau des fonctions cognitives, de la perception, du jugement et des capacités motrices, ce qui crée des risques pour eux et pour les autres personnes.

Les effets d'une exposition à de faibles concentrations peuvent également comprendre l'avortement spontané, les anomalies congénitales (dommages génétiques) et le cancer chez les travailleurs ou travailleuses exposés et leurs conjoints ou conjointes (dans les cas d'avortement spontané et d'anomalies congénitales).

Olivier et al (2010) évoquent que les effets secondaires sur le personnel liés à la pratique de l'anesthésie sont rares et peu graves. Cependant, ils existent et il est important d'en prendre conscience afin de chercher à limiter les situations à risque dans l'environnement professionnel quotidien. Un article récent de Merat et Merat( 2008) a recensé ces dangers. Les gaz anesthésiques représentent un facteur de risque professionnel. Le stress professionnel, l'exposition au sang, à des maladies, aux rayonnements ionisants, le contact avec des produits pharmaceutiques addictifs, l'électrisation, sont aussi à prendre en compte. Les gaz les plus souvent employés sont des agents volatils halogénés comme l'halothane, l'isoflurane ou le sévoflurane, éventuellement associés au protoxyde d'azote. Ces produits sont employés principalement au bloc ( Olivier et al , 2010).

Des effets secondaires tels qu'une toxicité neurologique et hématologique, hépatique, rénale, cancérigène et sur la reproduction (baisse de la fertilité, avortements spontanés, tératogénicité) leurs ont été attribués. Il convient là, d'étudier chaque produit car ils ne présentent pas les mêmes risques (différence entre les agents anesthésiques et le protoxyde d'azote. La toxicité hépatique est assez spécifique de l'halothane. Elle est connue et figure depuis 1989 au tableau des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale. L'halothane est également plus enclin que les autres gaz à causer une toxicité neurologique (diminution des performances intellectuelles et motrices), (Olivier et al , 2010).

En revanche, lors d'exposition aiguë aux gazanesthésiques, un mal de tête est courant. Certains effets sur le système immunitaire ont également été rapportés, notamment pour le protoxyde d'azote (anémie mégaloblastique, aplasie médullaire, agranulocytose, myéloneuropathie).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote